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Une des Paroles de l'Église Invisible

œuvres

La Vraie place de Pierre et de ses successeurs selon la Bible

5 Octobre 2024 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #hérésies, #œuvres

La Vraie place de Pierre et de ses successeurs selon la Bible

   Beaucoup de Catholiques Romains commettent l'erreur d'assimiler le Pape à la fonction de "représentant de Dieu sur Terre"; il faut donc rappeler ici que le Pape n'est que «le successeur de Pierre», d'un Pierre qui renia trois fois le Christ, donc imparfait et faillible. Mais qui fut Pierre?

   Jésus déclara à Pierre, qui s'appelait alors Simon: «Simon, je te nommerai désormais Céphas [ce qui signifie pierre], et sur cette pierre je bâtirai mon église». Or, le terme employé par Jésus, «église», n'est pas un synonyme de synagogue ou Temple, ni même de Religion; il veut dire «Communauté» ou «Assemblée». Ça ne désigne donc rien d'institutionnel; juste une communauté rassemblée autour de l'enseignement du Messie.

   Ensuite Jésus ne déclare pas que Pierre sera «le Chef de l'église», mais juste la pierre sur laquelle, autour de laquelle, viendront s'agglutiner d'autres pierres pour bâtir la communauté, la rejoindre.

   Et, de fait, dans la Bible Pierre n'occupe en rien la fonction de Pape; juste celle d'Ancien, de Référence, d'Évêque, parmi et en communion avec les autres évêques. Il n'est même pas évêque de Rome; il ne s'y trouvera qu'à la fin de sa vie pour être jugé et mis à mort par les autorités romaines.

   Pour preuve, il faudra que l'on m'explique si on considère que Pierre était "le premier Pape" pourquoi il n'y a dans la Bible que deux épîtres (lettres) de Pierre contre quatorze de Paul?

   Étonnant si l'on considère les écrits prolifiques des papes actuels (minimum 52 écrits par an, dont des encycliques, des livres, etc.).

   Deux possibilités dès lors. Soit les écrits de Pierre sont en telle contradiction avec les dogmes de l'Église Institutionnelle qu'on préfère les censurer; soit Pierre n'occupait en rien la place centrale de meneur, de moteur, de chef de l'Église qu'on lui a attribué des siècles après.

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La demande de Jésus à ses apôtres et disciples: la Foi n'est pas une position marketing

23 Septembre 2024 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #dogmes, #foi, #interreligieux, #salut, #œuvres

La demande de Jésus à ses apôtres et disciples: la Foi n'est pas une position marketing

   Récemment, enfin il y a un certain temps quand même, je suis tombé sur la vidéo youtube d'un cyber-prêtre qui donnait des conseils pour... Convertir les Islamiques! Rien que ça. Preuve que certaines parties de la grande Église Sainte (Communauté de Dieu) considèrent la Foi comme un Marché, une position Marketing à conquérir. Un peu comme Donald Trump: «j'ai des Bibles à vendre»!

   Or, bien qu'il soit de coutume de penser parmi les chrétiens que la conversion du Monde soit Le But assigné aux premiers disciples, si l'on se penche sur les Écritures et Évangiles on découvre qu'en fait il n'en est strictement rien du tout.

   Avant de rejoindre Dieu, Notre Père, quelle demande le Messie Jésus fait-il à ses disciples et apôtres? «Partez annoncer la Bonne Nouvelle au Monde» et non pas du tout «partez baptiser le Monde»! (Actes 1,8) C'est très différent, tellement différent qu'il fallait bien le noter ici. Même si cela diffère dans la fin des quatre Évangiles, un seul en fait faisant directement référence à une nécessité de convertir, le Livre des Actes [des apôtres selon Luc] est très clair sur ce sujet.

   Et, clairement, annoncer la Bonne Nouvelle, ou l'Évangile, si étymologiquement ça peut se traduire par "évangéliser""évangéliser" ne peut se traduire, lui, par Convertir.

   Encore une fois, le Livre des Actes est très clair et strict: toutes les conversions qui y sont contées ont lieu non par la volonté des disciples et apôtres mais des individus convertis eux-mêmes car leur cœur a "été ouvert".

   Parce qu'il ne faudrait pas transformer le «in God we trust» en «in God we sale»!

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Sur le conflit en Terre-Sainte

8 Octobre 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #dogmes, #foi, #philosophie, #prédestination, #éthique, #œuvres

   Ce Shabbat du 7 octobre 2023 a été marqué par une attaque du Hamas contre Israël. On remarquera d'abord que dans le conflit israélo-palestinien jamais rien, ni côté Palestine ni même côté Israël, n'a jamais été obtenu par la violence. Yasser Arafat a obtenu ce qu'il désirait, du moins un large début à ce qu'il voulait, lorsqu'il s'est arrêté de perpétrer des actes de guerres. Idem pour Yitzhak Rabbin côté israélien.

   D'où ma question: «Gaza méritait-elle son statut d'indépendance acquis par la Paix et la volonté pacifique de Ariel Sharon si c'était pour dès cela fait obéir aux ordres meurtriers du Hamas?», et, autre question: «le Hamas est-il un mouvement musulman, c'est-à-dire respectant le Coran?»...

   En effet dès la Sourate V ("La Table Servie (Al-Ma'Ida)") au verset 8 on peut lire ceci: «[...] Que la haine éprouvée pour un Peuple ne vous pousse pas à commettre des injustices à son égard. [...]». Putain, comment le savons-nous? La question est plutôt comment ne le savent-ils pas? C'est que les religions sont instrumentalisées à des fin de contrôles (politiques et commerciaux, légaux et illégaux) et que donc on ne s'intéresse pas à propager les Textes dans leur Entier mais seulement à y soutirer des Extraits qui justifient les Chefs qui veulent contrôler les autres.

   Mais il est vrai que dès les débuts du Monothéisme, la Religion est devenue instrument de Contrôle et non plus matière à Philosopher. Le Prophète Muhammad lui-même qualifie cette dernière attitude de «ceux qui font de la religion un jeu».

   De telle sorte que si l'on trouve à l'ULB (Université Libre de Bruxelles) des professeurs qui déclarent d'emblée que «Jésus n'a pas existé» (alors qu'il y a des traces littéraires et historiques de son passage sur Terre par des chroniqueurs tels Flavius, hors Bible, ou Luc, dans la Bible, ce dernier étant avant tout un chroniqueur historique de son époque qui se convertira au christianisme), mais ne se posent pas la question essentielle de savoir si Moïse a réellement existé, lui dont on ne trouve nulle trace dans aucunes civilisations voisines et dont même les Rabbins libéraux remettent en cause l'existence.

   De fait la première trace dans une civilisation voisine d'un personnage de la Bible Hébraïque est celle du Roi Jéroboam; un peu avant David donc.

   C'est dire si l'établissement de la Terre d'Israël en tant que territoire d'un "Peuple Élu" est éminemment un usage politique de la religion. La chose à retenir du Judaïsme étant que «la Sion véritable est la Sion Céleste; la Cité de Dieu»! Et évidemment il y aura beaucoup de gens d'apparence, de culture, de langue, d'époque et de religion différentes dans la Sion Céleste. D'où l'utilité de la Sion Terrestre, Israël ou la Judée, pour nous apprendre à partager un espace commun entre gens différents. Si déjà nous ne savons pas le faire ici, qu'en sera-t-il dans l'autre Monde?

   Enfin, je tiens à noter que «la Palestine est un nom latin d'un territoire occupé Romain et non un nom arabe». C'était important je crois à rappeler.

   Maintenant que j'ai signalé le plus important à mes yeux, j'espère que nous apprendrons à relativiser sur l'importance supposée de ce conflit: ce conflit est très important pour ceux qui cherchent à détenir une position de Chefs d'État (Palestinien ou Israélien), mais est très nocif pour tous ceux qui considèrent ce pays comme une Terre Sainte!

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L'Islam suite logique de l'Arianisme et donc continuation du christianisme?

7 Octobre 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #foi, #dogmes, #hérésies, #salut, #œuvres, #éthique

   J'ai eu l'occasion de tomber sur une vidéo YouTube assez sidérante qui qualifiait l'arianisme de mouvement annonçant l'islam. Euh, excusez-moi, mais ceux qui lient arianisme et islam soit ont lu le Coran mais pas la Bible (les Évangiles à tout le moins), soit ont lu la Bible mais pas le Coran. Car c'est un non-sens absolu.

   Arius s'oppose non pas au Christianisme Primitif, dont la doctrine est confessée par la Profession de Foi d'Antioche (le Credo Symbole des Apôtres encore récité de nos jours) qui date de l'an 250 environ; mais s'oppose au Concile de Nicée-Constantinople, et au Credo du même nom, dirigé par le premier "Pape" à proprement parler de l'Église (Ecclésia, Communauté ou Assemblée des chrétiens): Constantin Ier.

   C'est-à-dire que Arius reconnaît que Jésus, le Messie, comme prophétisé entre 800 et 500 ans (8 à 5 siècles) avant la naissance de celui-ci notamment par Ésaïe (Isaïe), à souffert et a été crucifié sous Ponce Pilate. Ce que nie farouchement le Coran qui va même jusqu'à déclarer que «ils ont cru le tuer mais ils avaient à faire avec son sosie».

   Mais il est vrai que sur les notions de Trinité, Arius et l'Islam se rejoignent, mais l'Islam sans les argumentations d'Arius. C'est important à noter car Arius reconnaît tout de même l'unique baptême chrétien effectué, à la demande expresse de Jésus-Christ lui-même, «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Marquant un double mouvement: d'une part le lien entre les trois et d'autre part la distinction à faire entre les trois.

   Là où le Coran rejette d'un bloc, Arius tempère et ne se pose pas dans une attitude binaire typique d'Aristote, mais dans un "degrés de lumières différentes".

   Certes, si je reconnais que le Coran complète le christianisme, il ne le continue néanmoins pas du tout et au contraire constitue une morale religieuse qui en revient aux fondamentaux du judaïsme; comme si le Christ n'avait jamais vécu!

   Car citer des éléments de vie de Jésus, c'est bien, mais heureusement les Évangiles ne sont pas que cela; ils sont aussi l'enseignement messianique de Jésus!

   Parmi les grandes différences, on peut noter la Notion du Pardon Divin et ce qu'il implique pour moi vis-à-vis des autres. On pourra le lire dans la Sourate "La Lumière", le Pardon de Dieu envers ses créatures est, tout comme dans le christianisme, immense, infini, sans mesure, presque folie. N'était Dieu nous serions tous comptés parmi les injustes! C'est ce qu'affirment à la fois Jésus et Muhammad.

   Mais pour le musulman cela n'implique rien d'autre que de recevoir ce pardon et d'être fier d'en être ainsi justifié. Alors que dans le christianisme, puisque j'ai reçu un aussi grand pardon de la part de Dieu, je dois moi aussi pardonner les autres; avoir pitié d'eux. Ce que nie le Coran dans la même Sourate, dès son premier verset, à propos des femmes infidèles qu'il faut lapider sans que la pitié nous prenne.

   Un enseignement à des années-lumières du Messie Jésus, qui face à la femme adultère dans la synagogue dit: «que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. À ces mots tous s'en allèrent, à commencer par les plus vieux»!

   Je dirais il ne faut pas avoir peur de se sentir minoritaire au sein de sa propre religion au point d'en adopter une autre! D'autant que sur ce qui est de Jésus=Dieu, je l'ai déjà dit, 60% des catholiques français participant à l'eucharistie n'y croient pas mais la structure très hiérarchique de l'Église-Institution fait qu'ils sont inaudibles...

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À l'occasion de la LGBTQIA+ Pride de Bruxelles ce samedi.

20 Mai 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #éthique, #salut, #œuvres

   À l'occasion de la Gay Pride, on parle de LGBTQIA+ de nos jours (en fait perso j'énumérerais l'alphabet entier de A à Z et rajouterai un + à la fin, de peur que quelques uns sommes toutes minorité, et ils doivent bien en être conscients, ne se sentent exclus du club), ce samedi à Bruxelles j'aimerais clarifier ici une position qui est celle d'une partie majoritaire du protestantisme moderne.

   Je peux croire (car en Foi, on croit, on ne peut savoir qu'une fois mort), que l'homosexualité est quelque chose de négatif. Mais pour autant, en dehors d'un débat philosophique, me livrer à tout type de discrimination envers les homosexuels est tout aussi néfaste et ce pas seulement parce que nous vivons dans le laïcité ou devrions respecter le Droit, mais également d'un point de vue religieux!

   En effet, la logique homosexuelle est le communautarisme, l'impression que tous les homos forment une communauté unie ayant un seul et même intérêt commun à tous. C'est bien évidemment faux mais c'est le sentiment qui prédomine parmi les homos.

   Or si donc je ne fais ne fut-ce qu'insulter un ou une homo, il ou elle s'enfermera encore plus dans sa bulle mono-culturelle, rejetant tous les autres et glorifiant son mode de vie sexuel. Mon but, en tant que non-seulement chrétien mais Croyant de toute religion que ce soit, ne doit pas être ni de faire valoir ma "perfection" ni de me mettre à la place de Dieu (seul juge et seul apte à juger) mais bien d'espérer que l'homosexuel atteigne un niveau de conscience qui lui fasse comprendre que s'il existe d'un côté des hommes et de l'autre des femmes, ce n'est pas pour qu'ils vivent divisés ou séparés mais bien unis. C'est-à-dire devienne ou redevienne hétérosexuel.

   Et c'est un fait que toute forme de discrimination, d'injure, d'agression, l'empêche comme expliqué dans le paragraphe précédent, car il replierait l'homo sur lui-même.

   Je me rappelle bien ma lecture du premier Coran possédé par moi grâce au don généreux d'un africain peul musulman. C'était un Coran traduit en français par les soins de l'ambassade d'Arabie Saoudite en France, avec le texte en arabe sur la page d'en-face. Eh bien, sur l'homosexualité on ne trouve d'abord aucune mention aux lesbiennes, ensuite il y a est strictement et uniquement écrit ceci: «Quant à vous les sodomites, croyez-Nous bien, les femmes sont mieux faites pour vous». Il n'est donc, contrairement au judaïsme, fait mention à aucune nécessité de lapidation ou de mise-à-mort.

   Dieu, et dans le christianisme (au retour au christianisme primitif opéré par les protestants) et dans l'islam, ne condamne pas dans cette vie-ci, il se contente d'attendre patiemment un retour à l'hétérosexualité.

   À l'Unité de ce qu'il a créé différent: hommes et femmes...

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Ce qu'apporte le Protestantisme et limites de l’œcuménisme.

21 Février 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #dialogue, #interreligieux, #œcuménique, #œcuménisme, #philosophie, #éthique, #œuvres

   Le protestantisme n'est pas seulement une réaction contre la "vente de tickets d'entrées au Paradis", les "indulgences", par l'Église Catholique Romaine, et ce n'était heureusement pas la seule chose pour laquelle il était utile.

   Le Protestantisme historique, s'il est certes daté du moment où Luther brûle la bulle d'excommunication qui le condamne et donc nie la supériorité du Pape sur l'ensemble de la Communauté Chrétienne (Ecclesia, Église), commence en fait conjointement avec les apports philosophiques d'Érasme et le Libre Examen.

   Le Protestantisme introduit ainsi de facto la liberté religieuse. C'est-à-dire la liberté de choisir sa religion mais aussi de n'en choisir soit aucune en particulier soit aucune du tout. C'est-à-dire que, sans protestantisme, pas de laïcité dans le sens très anglo-saxon et scandinave d'acceptation de toutes les religions et facilitation de leur expression et manifestation jusque dans la vie civile. Un sens différent qu'en pays anciennement catholiques donc où il s'agit là plus d'une négation du fait religieux, de son nécessaire effacement devant l'athéisme d'État.

   Par ailleurs, autre apport du protestantisme, la séparation des Sciences et de l'Église. Chose que sera bien, suite à la Renaissance, forcée d'acter à son tour l'Église Catholique Romaine. Ainsi si Galilée fut condamné par l'Inquisition, à peine 50 années plus tard on lui donnait raison (mais sans pour autant le réhabiliter, annuler sa condamnation) et cela engendrera l'un des premiers apports majeurs de l'Église Catholique Romaine à la modernité: le Calendrier Grégorien.

   Et, justement, parlant d'Inquisition, si le pouvoir et l'emprise de l'Inquisition ont été ébranlés au point que celle-ci soit "mise en sommeil" (mais non "supprimée") dans la fameuse Congrégation pour la Sauvegarde de la Doctrine de la Foi; c'est bien grâce au relativisme religieux introduit par le protestantisme.

   On devine donc mieux les limites, et les dangers, de l'oecuménisme. S'il s'agit d'un dialogue de rencontre et d'échange d'expériences, pouvant aller jusqu'à communier ensemble, certes c'est très intéressant et très positif. C'est d'ailleurs souvent sous cette acceptation que Protestants et Orthodoxes entendent le terme d'œcuménisme. Mais il ne faut pas être aveugle au souhait clairement et non caché exprimé publiquement par l'Église Catholique Romaine de pratiquer un œcuménisme entendu comme «réintégration de toutes les églises éparses dans le giron et l'autorité de l'Église Catholique Romaine».

   Avec, comme dangers immédiats, la perte de tous les acquis du protestantisme pour nos sociétés évoqués ci-dessus, et qui plus est une réanimation de la Sainte Inquisition!

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L'enseignement du Sermon sur la Colline (ou Montagne)

24 Décembre 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #salut, #œuvres

   Puisque cette années les Catholiques Romains sont entrés dans l'année liturgique de l'étude de l'Évangile de Matthieu (année A), et à la veille de ce Noël 2022, il y a un centre de gravité de cet évangile sur lequel il convient de se pencher. Il s'agit du Sermon sur la Colline (appelé aussi mais à tort «Sermon sur la Montagne»).

   Ce seul sermon représente en effet dans cet évangile de Matthieu trois chapitres entiers: du chapitre 5 au chapitre 7 inclus. Il rassemble l'ensemble des règles de conduite qu'il convient au "Croyant en Dieu" d'adopter.

   Or, si on le lit de bout-en-bout, on s'aperçoit que l'on est tous pécheurs car sur un point ou sur un autre on n'en respecte pas l'entièreté.

   Ne fut-ce que sur les deux «Lois d'amour»: amour de Dieu et amour du Prochain. Il convient, selon Jésus, d'aimer le Monde et les Gens (au minimum les Gens de ce monde), contrairement à ce que déclare Blaise Pascal après sa conversion donc, parce que si je n'aime pas ceux que je vois, comment pourrais-je prétendre aimer Celui que je ne vois pas (encore)?

   Or Jésus définit le Prochain comme non "le proche de soi, le semblable" mais comme étant "tout être humain, aussi lointain de moi, de ma religion, de ma philosophie, de mes attitudes, de mes goûts, soit-il".

   Et, justement, ne fut-ce que sur ce point, nous sommes tous pécheurs. Car il est impossible à un humain d'aimer tout le monde, seul  Dieu le peut et le fait. Même Jésus le Christ, le Messie, n'aime pas tout le monde: il n'aime pas les autorités religieuses car elles ne sont pas honnêtes. Ce qui différencie clairement Jésus-Christ, qui n'aime pas tout le monde même s'il est venu apporter le message du Pardon à tous, de Dieu qui lui seul aime toutes ses créatures.

   Donc, même le plus pur des moines, même le Pape en personne, et même n'importe quel Pasteur Protestant, est un pécheur ne fut-ce car il y a bien au moins une personne sinon des personnes qu'il n'aime pas (les satanistes, Hitler, les gays, etc.).

   Mais ce que vient annoncer le Messie est que bien qu'on soit tous pécheurs, on peut être pardonnés, que ce Pardon est une Grâce accordée par Dieu et nécessaire car Dieu sait bien, lui, que seul Lui-même est le parfait.

   Ce que peuvent nous apprendre, en dehors de ces trois chapitres, le reste de tous les quatre évangiles et les épîtres, de la Bible finalement prise comme corpus entier, c'est que l'obtention du Pardon est une Grâce que Dieu offre par Amour en réponse à notre propre Amour pour Dieu, ce qui signifie qu'aucune action particulière ne saurait acheter ce pardon. Seul l'amour de Dieu, qui selon le Sermon sur la Colline doit se traduire par un changement de comportement, sauve et non grâce à moi et ma conversion mais grâce à la volonté seule de Dieu.

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Essai oecuménique de Chapelet Médité Protestant (et dizainier médité), troisième édition définitive 2021

7 Octobre 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #œcuménique, #œcuménisme, #dogmes, #foi, #salut, #œuvres

   Maintenant dans sa version gratuite, libre (eBook gratuit, libre, free of DRM) au format PDF de luxe (pour la police de caractère) et au format DOCX. En effet, c'est sans doute l'effet de Pâques, je me suis rappelé cette phrase de Jésus: «ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement», et passant outre l'argumentation de Paul (dans l'une de ses épîtres) sur le revenu mérité par les Ministres de l'Évangélisation; je me suis dit que si j'ai bel-et-bien dû acheter deux de mes bibles (la traduction Louis Segond et la TOB, Traduction Œcuménique de la Bible), la première utilisée pour ébaucher cette petite brochure (une protestante éditions de Genève) a été reçue gratuitement alors que j'étais encore gamin et n'avait pas encore mal tourné (je m'en suis remis un peu depuis)...

   Donc il me semblait normal de partager cette brochure gratuitement.

   «Mais dans quelle voie vaine, stérile et inutile s'est donc fourvoyé celui-ci?» pourront penser beaucoup à la lecture d'un tel titre. Pourtant l'œcuménisme est une tâche importante (cf. Tite 3.9-11 voir l'explication sur les différentes traductions en fin d'article) et s'il n'est pas question d'imposer la litanie des cinq séries de dix Ave Maria, par l'aide du Saint-Esprit on découvre une utilité toute chrétienne tant pour le catholique romain que l'orthodoxe que le protestant à ces dix grains.

   En effet, dix! Dix comme? Exactement!

   D'où non-seulement une adaptation du Chapelet Médité, mais aussi l'institution d'un Dizainier Médité.

   Cette nouvelle version, très probablement définitive, la troisième édition, contient une liste de références bibliques pour chaque Mystères, parfois quelques pistes de méditations, ainsi qu'une explication nécessaire, même pour le catholique romain, du Credo Symbole des Apôtres cité dans la brochure.

eBook PDF: «ce que tu as reçu gratuitement, donne-le gratuitement»! Version imprimée en ©!

eBook format docx, l'imprimé en © strict.

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Traductions de Tite 3.9-11

   La première fois que j'ai lu Tite au chapitre 3 versets 9 à 11 c'était dans une Bible de traduction protestante. Je n'ai tiqué sur aucun mot. Mais en la lisant dans la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible) puis dans la Traduction Officielle Liturgique je rencontre un mot qui historiquement ne doit pas s'y trouver.

   Il y est dans ces versions en effet question de «hérétique(s)». Or à l'époque où Paul écrit cette Lettre (ou Épître) à Tite, ce mot n'a strictement aucune signification parmi les chrétiens.

   En effet il existe déjà à cette époque une multitude d'églises, éparses géographiquement et également différentes en terme d'enseignement particulier - "d'école de pensée". On peut compter grosso-modo jusqu'à au moins une trentaine d'écoles de pensées, d'églises, différentes bien que déjà «toutes en communion avec Pierre» (et pas encore Rome) et comptant un total d'une soixantaine d'Évangiles.

   Le terme exact en replaçant dans ce contexte historique la traduction est donc bien la première lue dans la Bible protestante, à savoir «ceux qui créent des divisions» et selon la Louis Segond «celui qui provoque des divisions».

   C'est je pense une précision importante surtout à l'ampleur que prend le mot hérétique tant à l'époque (qui signifie "non chrétien") qu'aujourd'hui ("non bon catholique romain").

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Noël: la réalisation de la promesse divine

2 Octobre 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #prédestination, #salut, #œuvres

Noël: la réalisation de la promesse divine

Article complété ce 02/10/2022 en fin d'article.

   Ce 24 décembre au soir nous allons, malgré les situations difficiles dues aux trop nombreuses guerres, fêter Noël. Tout d'abord non, Noël n'est pas la fête d'un gros à la barbe blanche et habillé tout en rouge qui passe son temps à faire les cheminées, ni la fête des confiseurs ou chefs étoilés.

   C'est la réalisation d'une promesse divine se réalisant, comme prévu par la naissance du Messie, du Christ, Jésus («Dieu sauve»). Quelle est cette promesse de Dieu? Faire naître un fils d'une vierge? Même si Isaïe (Ésaïe) prophétise bel et bien qu'il doit en être ainsi du Sauveur (cf. Is 7.14-15), il ne s'agit évidemment pas de la promesse divine à proprement parler dans sa seule dimension.

   Cette promesse ne concerne pas que le Peuple Juif, car comme nous pouvons le lire en Is 8.23: Mais les ténèbres ne règneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses: Si les temps passés ont couvert d'opprobre le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des païens.

   On lira avec grande émotion cette promesse en Is 8.23-9.6.

   Un Sauveur est né. Il est venu sauver les juifs en premier, certes, et les Évangiles le rappellent, mais surtout il est venu ouvrir l'Alliance à l'ensemble de l'Humanité et non plus à un seul Peuple en particulier!

   C'est pourquoi on retrace cette nuit du 24 décembre, ou les jours de l'Avent, le récit de ces "Rois Mages", figures des Rois des pays païens, venus adorer le Christ en suivant une étoile qui, elle, est l'emblème de la Royauté de Jésus.

   À partir de maintenant nous avons le devoir de suivre les enseignements de Jésus, qui sont enseignements de Dieu, qui sont répétition des Dix Commandements (ou Décalogue), nous tous, juifs et non-juifs. Car Dieu nous a tous choisis pour participer à sa gloire dans le futur avènement du Royaume de Dieu!

Complément:

   Il convient ici de retracer l'historicité biblique (bible hébraïque canonique) des alliances entre le Seigneur et les humains. Car il n'y a pas seulement deux alliances, l'une ancienne avec le Peuple Hébreu et l'autre nouvelle avec l'Humanité.

   En fait, si on lit attentivement, l'Ancien Testament (ou «Livre de l'Ancienne Alliance») ne raconte en rien une alliance unique. Elle raconte deux alliances et prophétise non pas une Nouvelle Alliance (Nouveau Testament), mais bien le retour aux origines de la vraie première alliance.

   Quelle est la vraie première alliance? Avec qui le Seigneur la conclut-il? Avec Adam et Ève! Même après leur péché de désobéissance au Seigneur (avoir mangé du fruit interdit). Et de fait pour être peiné par une trahison, il faut aimer celui ou ceux qui vous ont trahi. Donc le Seigneur, on peut le lire, ne condamne pas vraiment le couple d'Ève et Adam, il les place à l'écart de toutes autres tentations en les plaçant dans le Monde, en dehors de l'Éden. Mais, ce faisant, il conclut sa première alliance avec l'ensemble des descendants d'Ève et Adam! Là est la Vraie Première Alliance. On peut la qualifier, et cela se vérifiera avec la seconde alliance avec Noé et ses descendants (tous donc encore une fois toute l'Humanité), d'Alliance de Pénitence.

   L'Alliance avec Abraham est plus complexe: elle concerne en fait non une descendance physique mais une descendance spirituelle, c'est l'Alliance de Dieu avec tous ceux qui comme Abraham ont cru au Dieu Unique Créateur. Cela s'exprime en une Troisième Alliance, concrétisée avec Moïse, l'Alliance d'avec le Peuple Juif. C'est l'Alliance de Promesse (du Pardon).

   Ce Peuple Hébreu, Juif de religion, est celui promis et destiné à sauver l'Humanité entière. L'humanité ne sera sauvée que par ce peuple juif, tant et sit bien que le Messie du christianisme naît parmi ce peuple juif et est lui-même juif. C'est par l'Alliance de Promesse établie avec les juifs que se réalise le Retour à la Première Alliance (Nouveau Testament) pour l'ensemble de l'Humanité, les descendants d'Adam et Ève.

   Tant et si bien que Jésus, dans la théologie chrétienne, est qualifié de "figure de l'Adam pardonné". Et de fait Jésus-Christ réalise ce qui était prophétisé par les Prophètes du judaïsme: l'Alliance de Pardon.

   Comme on s'en aperçoit, chaque alliance particulière était nécessaire, reste nécessaire, reste d'actualité pour rendre palpable l'Histoire de la Relation entre le Seigneur et l'Humanité...

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La Passion ou l'expérience d'être rejeté par ceux qu'on aime

15 Avril 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #dialogue, #interreligieux, #œcuménique, #œcuménisme, #philosophie, #salut, #prédestination, #éthique, #œuvres

   Ce Vendredi 15 Avril 2022, toutes les Églises Chrétiennes commémorent La Passion du Christ, la crucifixion de Jésus, sa mise à mort après un procès biaisé et préparé de longue date (dès le début de son Ministère, de sa Mission de Messie envoyé par Dieu pour nous sauver).

   Dans cette dernière phrase mise entre parenthèse se trouve une signification ultime et universelle de la crucifixion.

   Jésus a été classé au rang de renégat, de traître, de coupable, de contre faiseur, de menteur, de bandit, et a été jugé et mis à mort par ceux-là même qu'il aimait! Peut-on imaginer ce que cela fait d'être rejeté et tué par ceux-là même que l'on aime? Or, justement, cette expérience est universelle et principalement pour les pauvres.

   En effet, «Dieu créa l'Humain à son image, il le créa Homme et Femme» comme écrit dans la Genèse; c'est-à-dire que l'homme se cherche tout naturellement un complément féminin, est attiré par la femme. Or, depuis la Révolution Industrielle (Française même puisque c'est elle qui l'a initiée), il existe un poor-men-bashing de la part des femmes, une tendance instituée par l'enseignement, les médias, la culture, au darwinisme social rabaissant l'homme pauvre au rang d'en quelque sorte "intouchable hindou".

   Un homme pauvre, sans avenir et même pas artiste de rue les poches pleines de drogues («bitch on the men with drugs, it's usual since the sixties»), peut de ce fait avoir ressenti cette expérience universelle du rejet et même parfois de la condamnation par celles-là même qu'il aime; à ce point universelle que le philosophe humaniste existentialiste Jean-Paul Sartre l'a abordé (au sujet du poor-men-bashing) dans un livre, une pièce de théâtre en fait, intitulé "La Putain Respectueuse".

   Pour ma part c'est du vécu. Mais il faut bien savoir que dans mon cas je l'ai bien cherché: j'ai rejeté le Dieu d'Abraham, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, bien avant de connaître le rejet de la part des femmes.

   De par cette expérience du rejet féminin, je ne peux qu'imaginer ce que Jésus-Christ a pu ressentir en étant rejeté et en subissant le coup monté contre lui permettant à ceux-là même qu'il aimait de le crucifier.

   De cette leçon on en imagine tout autant ce que Dieu lui-même doit ressentir lorsqu'il est rejeté par l'une de ses créatures, en premier Iblis (l'Ange Déchu ou Satan), ensuite l'Humain. Mais comme l'explique le Livre de la Sagesse de Salomon (pas présent dans la Bible Protestante), Dieu aime toutes ses Créatures sinon il ne les aurait pas créées et appelle chacune d'elle à revenir à lui sans relâche.

   Dieu attend de nous une réponse d'Amour, parce qu'il nous aime, telle est il me semble la leçon de cette Passion du Christ...

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