Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Une des Paroles de l'Église Invisible

salut

L'Islam suite logique de l'Arianisme et donc continuation du christianisme?

7 Octobre 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #foi, #dogmes, #hérésies, #salut, #œuvres, #éthique

   J'ai eu l'occasion de tomber sur une vidéo YouTube assez sidérante qui qualifiait l'arianisme de mouvement annonçant l'islam. Euh, excusez-moi, mais ceux qui lient arianisme et islam soit ont lu le Coran mais pas la Bible (les Évangiles à tout le moins), soit ont lu la Bible mais pas le Coran. Car c'est un non-sens absolu.

   Arius s'oppose non pas au Christianisme Primitif, dont la doctrine est confessée par la Profession de Foi d'Antioche (le Credo Symbole des Apôtres encore récité de nos jours) qui date de l'an 250 environ; mais s'oppose au Concile de Nicée-Constantinople, et au Credo du même nom, dirigé par le premier "Pape" à proprement parler de l'Église (Ecclésia, Communauté ou Assemblée des chrétiens): Constantin Ier.

   C'est-à-dire que Arius reconnaît que Jésus, le Messie, comme prophétisé entre 800 et 500 ans (8 à 5 siècles) avant la naissance de celui-ci notamment par Ésaïe (Isaïe), à souffert et a été crucifié sous Ponce Pilate. Ce que nie farouchement le Coran qui va même jusqu'à déclarer que «ils ont cru le tuer mais ils avaient à faire avec son sosie».

   Mais il est vrai que sur les notions de Trinité, Arius et l'Islam se rejoignent, mais l'Islam sans les argumentations d'Arius. C'est important à noter car Arius reconnaît tout de même l'unique baptême chrétien effectué, à la demande expresse de Jésus-Christ lui-même, «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Marquant un double mouvement: d'une part le lien entre les trois et d'autre part la distinction à faire entre les trois.

   Là où le Coran rejette d'un bloc, Arius tempère et ne se pose pas dans une attitude binaire typique d'Aristote, mais dans un "degrés de lumières différentes".

   Certes, si je reconnais que le Coran complète le christianisme, il ne le continue néanmoins pas du tout et au contraire constitue une morale religieuse qui en revient aux fondamentaux du judaïsme; comme si le Christ n'avait jamais vécu!

   Car citer des éléments de vie de Jésus, c'est bien, mais heureusement les Évangiles ne sont pas que cela; ils sont aussi l'enseignement messianique de Jésus!

   Parmi les grandes différences, on peut noter la Notion du Pardon Divin et ce qu'il implique pour moi vis-à-vis des autres. On pourra le lire dans la Sourate "La Lumière", le Pardon de Dieu envers ses créatures est, tout comme dans le christianisme, immense, infini, sans mesure, presque folie. N'était Dieu nous serions tous comptés parmi les injustes! C'est ce qu'affirment à la fois Jésus et Muhammad.

   Mais pour le musulman cela n'implique rien d'autre que de recevoir ce pardon et d'être fier d'en être ainsi justifié. Alors que dans le christianisme, puisque j'ai reçu un aussi grand pardon de la part de Dieu, je dois moi aussi pardonner les autres; avoir pitié d'eux. Ce que nie le Coran dans la même Sourate, dès son premier verset, à propos des femmes infidèles qu'il faut lapider sans que la pitié nous prenne.

   Un enseignement à des années-lumières du Messie Jésus, qui face à la femme adultère dans la synagogue dit: «que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. À ces mots tous s'en allèrent, à commencer par les plus vieux»!

   Je dirais il ne faut pas avoir peur de se sentir minoritaire au sein de sa propre religion au point d'en adopter une autre! D'autant que sur ce qui est de Jésus=Dieu, je l'ai déjà dit, 60% des catholiques français participant à l'eucharistie n'y croient pas mais la structure très hiérarchique de l'Église-Institution fait qu'ils sont inaudibles...

Lire la suite

Des Vérités partagées

7 Septembre 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #œcuménisme, #œcuménique, #foi, #philosophie, #salut

   Sur une vidéo à propos de la lecture utile du Coran pour un chrétien surtout Protestant donc pratiquant le Libre Examen (dans "Libre Examen" il y a certes "Libre" mais il y a aussi "Examen" et un examen implique la lecture du texte pour forger son idée) quelqu'un a laissé ce commentaire:

   «Oui mais si les enseignement de Mohammed et de Jésus sont différents laquelle vas tu suivre ?L'homme ne peut pas suivre deux maîtres  ou il aimeras l' un et haïra l'autre . Autrement merci de parlé de religion  et de spiritualité    et de Dieu  .»

   Je dirais ne nous voulons pas plus catholiques que le Pape. J'ai déjà parlé ici du Congrès d'Assise de 1986 où le Pape Jean-Paul II déclarait je cite «il y a des vérités dans chaque religion»; sachant par ailleurs qu'il ne parlait pas que des religions abrahamiques mais aussi des animistes et amérindiens, de l’hindouisme et du bouddhisme (jugés comme "associateurs" par l'Islam).

   C'est-à-dire que bien que chrétien rien ne m'empêche de reconnaître qu'il y a des choses intéressantes à prendre et apprendre des autres religions. Ainsi je tire des enseignements sûrs du Saktisme ou Çaktisme (à ne pas confondre avec Shaktisme, culte de la déesse Kali), du Rastafarisme, du Taoïsme (qui n'est pas une religion mais une philosophie basée sur un fond religieux bouddhiste) et donc de l'Islam.

   Comme l'écrit Paul dans une de ses Épîtres: «respectez les prophètes» (et il parle de ceux de hier comme de ceux à venir). Ainsi l'enseignement de Moïse est juste bien que les Lois qu'il reçoit de Dieu sont différentes des Lois imposées par Jésus. Pourtant je ne saurais comprendre l'enseignement de Jésus sans celui de Moïse!

   Dans cette phrase sur «quel Maître suivre» qui se trouve dans les Évangiles il n'est pas question que le Maître soit un Prophète ou le Messie (Moïse ou Jésus, Jésus ou Muhammad) mais bien le Dieu Unique, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, mis en opposition à Mammon, le dieu de l'argent et des richesses matérielles d'ici-bas.

   Par ailleurs Muhammad récite la Révélation suivante dès la seconde Sourate ("La Vache") au verset 62: «Car ceux qui ont cru, ceux qui sont revenus vers le judaïsme, les chrétiens, les sabéens, tout être ayant cru en Dieu et au Jour Dernier et qui font le bien, tous auront une récompense auprès de Dieu. Pas de raison pour eux d'éprouver de la crainte ou de la tristesse.»!

   Je crois que c'est clair: ce verset implique si je l'applique que la Conversion n'est pas le but ultime du message coranique. Du moins la conversion au corpus entier du Coran, tout ce qui nous est demandé étant d'être «soumis (musulmans) au Dieu Unique et de ne rien lui associer».

   Mais je comprends que beaucoup de fidèles chrétiens de par le fait même de ne pas connaître la Bible aient peurs d'aborder la lecture du Coran.

   En fait Dieu révèle à chaque Peuple et à chaque époque ce qu'il faut aux Civilisations de cet endroit et de ce moment. Comme l'indique la Sourate V ("La Table Servie") au verset 48: «[...] À chacun, Nous avons octroyé une législation et un plan à suivre. Car, si Allah l'avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté. [...]».

   Et ferais-je la somme de tous les textes religieux que je ne connaîtrais pas pour autant tout ce que Dieu connaît...

Lire la suite

À l'occasion de la LGBTQIA+ Pride de Bruxelles ce samedi.

20 Mai 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #éthique, #salut, #œuvres

   À l'occasion de la Gay Pride, on parle de LGBTQIA+ de nos jours (en fait perso j'énumérerais l'alphabet entier de A à Z et rajouterai un + à la fin, de peur que quelques uns sommes toutes minorité, et ils doivent bien en être conscients, ne se sentent exclus du club), ce samedi à Bruxelles j'aimerais clarifier ici une position qui est celle d'une partie majoritaire du protestantisme moderne.

   Je peux croire (car en Foi, on croit, on ne peut savoir qu'une fois mort), que l'homosexualité est quelque chose de négatif. Mais pour autant, en dehors d'un débat philosophique, me livrer à tout type de discrimination envers les homosexuels est tout aussi néfaste et ce pas seulement parce que nous vivons dans le laïcité ou devrions respecter le Droit, mais également d'un point de vue religieux!

   En effet, la logique homosexuelle est le communautarisme, l'impression que tous les homos forment une communauté unie ayant un seul et même intérêt commun à tous. C'est bien évidemment faux mais c'est le sentiment qui prédomine parmi les homos.

   Or si donc je ne fais ne fut-ce qu'insulter un ou une homo, il ou elle s'enfermera encore plus dans sa bulle mono-culturelle, rejetant tous les autres et glorifiant son mode de vie sexuel. Mon but, en tant que non-seulement chrétien mais Croyant de toute religion que ce soit, ne doit pas être ni de faire valoir ma "perfection" ni de me mettre à la place de Dieu (seul juge et seul apte à juger) mais bien d'espérer que l'homosexuel atteigne un niveau de conscience qui lui fasse comprendre que s'il existe d'un côté des hommes et de l'autre des femmes, ce n'est pas pour qu'ils vivent divisés ou séparés mais bien unis. C'est-à-dire devienne ou redevienne hétérosexuel.

   Et c'est un fait que toute forme de discrimination, d'injure, d'agression, l'empêche comme expliqué dans le paragraphe précédent, car il replierait l'homo sur lui-même.

   Je me rappelle bien ma lecture du premier Coran possédé par moi grâce au don généreux d'un africain peul musulman. C'était un Coran traduit en français par les soins de l'ambassade d'Arabie Saoudite en France, avec le texte en arabe sur la page d'en-face. Eh bien, sur l'homosexualité on ne trouve d'abord aucune mention aux lesbiennes, ensuite il y a est strictement et uniquement écrit ceci: «Quant à vous les sodomites, croyez-Nous bien, les femmes sont mieux faites pour vous». Il n'est donc, contrairement au judaïsme, fait mention à aucune nécessité de lapidation ou de mise-à-mort.

   Dieu, et dans le christianisme (au retour au christianisme primitif opéré par les protestants) et dans l'islam, ne condamne pas dans cette vie-ci, il se contente d'attendre patiemment un retour à l'hétérosexualité.

   À l'Unité de ce qu'il a créé différent: hommes et femmes...

Lire la suite

L'enseignement du Sermon sur la Colline (ou Montagne)

24 Décembre 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #salut, #œuvres

   Puisque cette années les Catholiques Romains sont entrés dans l'année liturgique de l'étude de l'Évangile de Matthieu (année A), et à la veille de ce Noël 2022, il y a un centre de gravité de cet évangile sur lequel il convient de se pencher. Il s'agit du Sermon sur la Colline (appelé aussi mais à tort «Sermon sur la Montagne»).

   Ce seul sermon représente en effet dans cet évangile de Matthieu trois chapitres entiers: du chapitre 5 au chapitre 7 inclus. Il rassemble l'ensemble des règles de conduite qu'il convient au "Croyant en Dieu" d'adopter.

   Or, si on le lit de bout-en-bout, on s'aperçoit que l'on est tous pécheurs car sur un point ou sur un autre on n'en respecte pas l'entièreté.

   Ne fut-ce que sur les deux «Lois d'amour»: amour de Dieu et amour du Prochain. Il convient, selon Jésus, d'aimer le Monde et les Gens (au minimum les Gens de ce monde), contrairement à ce que déclare Blaise Pascal après sa conversion donc, parce que si je n'aime pas ceux que je vois, comment pourrais-je prétendre aimer Celui que je ne vois pas (encore)?

   Or Jésus définit le Prochain comme non "le proche de soi, le semblable" mais comme étant "tout être humain, aussi lointain de moi, de ma religion, de ma philosophie, de mes attitudes, de mes goûts, soit-il".

   Et, justement, ne fut-ce que sur ce point, nous sommes tous pécheurs. Car il est impossible à un humain d'aimer tout le monde, seul  Dieu le peut et le fait. Même Jésus le Christ, le Messie, n'aime pas tout le monde: il n'aime pas les autorités religieuses car elles ne sont pas honnêtes. Ce qui différencie clairement Jésus-Christ, qui n'aime pas tout le monde même s'il est venu apporter le message du Pardon à tous, de Dieu qui lui seul aime toutes ses créatures.

   Donc, même le plus pur des moines, même le Pape en personne, et même n'importe quel Pasteur Protestant, est un pécheur ne fut-ce car il y a bien au moins une personne sinon des personnes qu'il n'aime pas (les satanistes, Hitler, les gays, etc.).

   Mais ce que vient annoncer le Messie est que bien qu'on soit tous pécheurs, on peut être pardonnés, que ce Pardon est une Grâce accordée par Dieu et nécessaire car Dieu sait bien, lui, que seul Lui-même est le parfait.

   Ce que peuvent nous apprendre, en dehors de ces trois chapitres, le reste de tous les quatre évangiles et les épîtres, de la Bible finalement prise comme corpus entier, c'est que l'obtention du Pardon est une Grâce que Dieu offre par Amour en réponse à notre propre Amour pour Dieu, ce qui signifie qu'aucune action particulière ne saurait acheter ce pardon. Seul l'amour de Dieu, qui selon le Sermon sur la Colline doit se traduire par un changement de comportement, sauve et non grâce à moi et ma conversion mais grâce à la volonté seule de Dieu.

Lire la suite

Essai oecuménique de Chapelet Médité Protestant (et dizainier médité), troisième édition définitive 2021

7 Octobre 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #œcuménique, #œcuménisme, #dogmes, #foi, #salut, #œuvres

   Maintenant dans sa version gratuite, libre (eBook gratuit, libre, free of DRM) au format PDF de luxe (pour la police de caractère) et au format DOCX. En effet, c'est sans doute l'effet de Pâques, je me suis rappelé cette phrase de Jésus: «ce que vous avez reçu gratuitement, donnez-le gratuitement», et passant outre l'argumentation de Paul (dans l'une de ses épîtres) sur le revenu mérité par les Ministres de l'Évangélisation; je me suis dit que si j'ai bel-et-bien dû acheter deux de mes bibles (la traduction Louis Segond et la TOB, Traduction Œcuménique de la Bible), la première utilisée pour ébaucher cette petite brochure (une protestante éditions de Genève) a été reçue gratuitement alors que j'étais encore gamin et n'avait pas encore mal tourné (je m'en suis remis un peu depuis)...

   Donc il me semblait normal de partager cette brochure gratuitement.

   «Mais dans quelle voie vaine, stérile et inutile s'est donc fourvoyé celui-ci?» pourront penser beaucoup à la lecture d'un tel titre. Pourtant l'œcuménisme est une tâche importante (cf. Tite 3.9-11 voir l'explication sur les différentes traductions en fin d'article) et s'il n'est pas question d'imposer la litanie des cinq séries de dix Ave Maria, par l'aide du Saint-Esprit on découvre une utilité toute chrétienne tant pour le catholique romain que l'orthodoxe que le protestant à ces dix grains.

   En effet, dix! Dix comme? Exactement!

   D'où non-seulement une adaptation du Chapelet Médité, mais aussi l'institution d'un Dizainier Médité.

   Cette nouvelle version, très probablement définitive, la troisième édition, contient une liste de références bibliques pour chaque Mystères, parfois quelques pistes de méditations, ainsi qu'une explication nécessaire, même pour le catholique romain, du Credo Symbole des Apôtres cité dans la brochure.

eBook PDF: «ce que tu as reçu gratuitement, donne-le gratuitement»! Version imprimée en ©!

eBook format docx, l'imprimé en © strict.

---------------------------

Traductions de Tite 3.9-11

   La première fois que j'ai lu Tite au chapitre 3 versets 9 à 11 c'était dans une Bible de traduction protestante. Je n'ai tiqué sur aucun mot. Mais en la lisant dans la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible) puis dans la Traduction Officielle Liturgique je rencontre un mot qui historiquement ne doit pas s'y trouver.

   Il y est dans ces versions en effet question de «hérétique(s)». Or à l'époque où Paul écrit cette Lettre (ou Épître) à Tite, ce mot n'a strictement aucune signification parmi les chrétiens.

   En effet il existe déjà à cette époque une multitude d'églises, éparses géographiquement et également différentes en terme d'enseignement particulier - "d'école de pensée". On peut compter grosso-modo jusqu'à au moins une trentaine d'écoles de pensées, d'églises, différentes bien que déjà «toutes en communion avec Pierre» (et pas encore Rome) et comptant un total d'une soixantaine d'Évangiles.

   Le terme exact en replaçant dans ce contexte historique la traduction est donc bien la première lue dans la Bible protestante, à savoir «ceux qui créent des divisions» et selon la Louis Segond «celui qui provoque des divisions».

   C'est je pense une précision importante surtout à l'ampleur que prend le mot hérétique tant à l'époque (qui signifie "non chrétien") qu'aujourd'hui ("non bon catholique romain").

Lire la suite

Noël: la réalisation de la promesse divine

2 Octobre 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #prédestination, #salut, #œuvres

Noël: la réalisation de la promesse divine

Article complété ce 02/10/2022 en fin d'article.

   Ce 24 décembre au soir nous allons, malgré les situations difficiles dues aux trop nombreuses guerres, fêter Noël. Tout d'abord non, Noël n'est pas la fête d'un gros à la barbe blanche et habillé tout en rouge qui passe son temps à faire les cheminées, ni la fête des confiseurs ou chefs étoilés.

   C'est la réalisation d'une promesse divine se réalisant, comme prévu par la naissance du Messie, du Christ, Jésus («Dieu sauve»). Quelle est cette promesse de Dieu? Faire naître un fils d'une vierge? Même si Isaïe (Ésaïe) prophétise bel et bien qu'il doit en être ainsi du Sauveur (cf. Is 7.14-15), il ne s'agit évidemment pas de la promesse divine à proprement parler dans sa seule dimension.

   Cette promesse ne concerne pas que le Peuple Juif, car comme nous pouvons le lire en Is 8.23: Mais les ténèbres ne règneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses: Si les temps passés ont couvert d'opprobre le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des païens.

   On lira avec grande émotion cette promesse en Is 8.23-9.6.

   Un Sauveur est né. Il est venu sauver les juifs en premier, certes, et les Évangiles le rappellent, mais surtout il est venu ouvrir l'Alliance à l'ensemble de l'Humanité et non plus à un seul Peuple en particulier!

   C'est pourquoi on retrace cette nuit du 24 décembre, ou les jours de l'Avent, le récit de ces "Rois Mages", figures des Rois des pays païens, venus adorer le Christ en suivant une étoile qui, elle, est l'emblème de la Royauté de Jésus.

   À partir de maintenant nous avons le devoir de suivre les enseignements de Jésus, qui sont enseignements de Dieu, qui sont répétition des Dix Commandements (ou Décalogue), nous tous, juifs et non-juifs. Car Dieu nous a tous choisis pour participer à sa gloire dans le futur avènement du Royaume de Dieu!

Complément:

   Il convient ici de retracer l'historicité biblique (bible hébraïque canonique) des alliances entre le Seigneur et les humains. Car il n'y a pas seulement deux alliances, l'une ancienne avec le Peuple Hébreu et l'autre nouvelle avec l'Humanité.

   En fait, si on lit attentivement, l'Ancien Testament (ou «Livre de l'Ancienne Alliance») ne raconte en rien une alliance unique. Elle raconte deux alliances et prophétise non pas une Nouvelle Alliance (Nouveau Testament), mais bien le retour aux origines de la vraie première alliance.

   Quelle est la vraie première alliance? Avec qui le Seigneur la conclut-il? Avec Adam et Ève! Même après leur péché de désobéissance au Seigneur (avoir mangé du fruit interdit). Et de fait pour être peiné par une trahison, il faut aimer celui ou ceux qui vous ont trahi. Donc le Seigneur, on peut le lire, ne condamne pas vraiment le couple d'Ève et Adam, il les place à l'écart de toutes autres tentations en les plaçant dans le Monde, en dehors de l'Éden. Mais, ce faisant, il conclut sa première alliance avec l'ensemble des descendants d'Ève et Adam! Là est la Vraie Première Alliance. On peut la qualifier, et cela se vérifiera avec la seconde alliance avec Noé et ses descendants (tous donc encore une fois toute l'Humanité), d'Alliance de Pénitence.

   L'Alliance avec Abraham est plus complexe: elle concerne en fait non une descendance physique mais une descendance spirituelle, c'est l'Alliance de Dieu avec tous ceux qui comme Abraham ont cru au Dieu Unique Créateur. Cela s'exprime en une Troisième Alliance, concrétisée avec Moïse, l'Alliance d'avec le Peuple Juif. C'est l'Alliance de Promesse (du Pardon).

   Ce Peuple Hébreu, Juif de religion, est celui promis et destiné à sauver l'Humanité entière. L'humanité ne sera sauvée que par ce peuple juif, tant et sit bien que le Messie du christianisme naît parmi ce peuple juif et est lui-même juif. C'est par l'Alliance de Promesse établie avec les juifs que se réalise le Retour à la Première Alliance (Nouveau Testament) pour l'ensemble de l'Humanité, les descendants d'Adam et Ève.

   Tant et si bien que Jésus, dans la théologie chrétienne, est qualifié de "figure de l'Adam pardonné". Et de fait Jésus-Christ réalise ce qui était prophétisé par les Prophètes du judaïsme: l'Alliance de Pardon.

   Comme on s'en aperçoit, chaque alliance particulière était nécessaire, reste nécessaire, reste d'actualité pour rendre palpable l'Histoire de la Relation entre le Seigneur et l'Humanité...

Lire la suite

La Passion ou l'expérience d'être rejeté par ceux qu'on aime

15 Avril 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #dialogue, #interreligieux, #œcuménique, #œcuménisme, #philosophie, #salut, #prédestination, #éthique, #œuvres

   Ce Vendredi 15 Avril 2022, toutes les Églises Chrétiennes commémorent La Passion du Christ, la crucifixion de Jésus, sa mise à mort après un procès biaisé et préparé de longue date (dès le début de son Ministère, de sa Mission de Messie envoyé par Dieu pour nous sauver).

   Dans cette dernière phrase mise entre parenthèse se trouve une signification ultime et universelle de la crucifixion.

   Jésus a été classé au rang de renégat, de traître, de coupable, de contre faiseur, de menteur, de bandit, et a été jugé et mis à mort par ceux-là même qu'il aimait! Peut-on imaginer ce que cela fait d'être rejeté et tué par ceux-là même que l'on aime? Or, justement, cette expérience est universelle et principalement pour les pauvres.

   En effet, «Dieu créa l'Humain à son image, il le créa Homme et Femme» comme écrit dans la Genèse; c'est-à-dire que l'homme se cherche tout naturellement un complément féminin, est attiré par la femme. Or, depuis la Révolution Industrielle (Française même puisque c'est elle qui l'a initiée), il existe un poor-men-bashing de la part des femmes, une tendance instituée par l'enseignement, les médias, la culture, au darwinisme social rabaissant l'homme pauvre au rang d'en quelque sorte "intouchable hindou".

   Un homme pauvre, sans avenir et même pas artiste de rue les poches pleines de drogues («bitch on the men with drugs, it's usual since the sixties»), peut de ce fait avoir ressenti cette expérience universelle du rejet et même parfois de la condamnation par celles-là même qu'il aime; à ce point universelle que le philosophe humaniste existentialiste Jean-Paul Sartre l'a abordé (au sujet du poor-men-bashing) dans un livre, une pièce de théâtre en fait, intitulé "La Putain Respectueuse".

   Pour ma part c'est du vécu. Mais il faut bien savoir que dans mon cas je l'ai bien cherché: j'ai rejeté le Dieu d'Abraham, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, bien avant de connaître le rejet de la part des femmes.

   De par cette expérience du rejet féminin, je ne peux qu'imaginer ce que Jésus-Christ a pu ressentir en étant rejeté et en subissant le coup monté contre lui permettant à ceux-là même qu'il aimait de le crucifier.

   De cette leçon on en imagine tout autant ce que Dieu lui-même doit ressentir lorsqu'il est rejeté par l'une de ses créatures, en premier Iblis (l'Ange Déchu ou Satan), ensuite l'Humain. Mais comme l'explique le Livre de la Sagesse de Salomon (pas présent dans la Bible Protestante), Dieu aime toutes ses Créatures sinon il ne les aurait pas créées et appelle chacune d'elle à revenir à lui sans relâche.

   Dieu attend de nous une réponse d'Amour, parce qu'il nous aime, telle est il me semble la leçon de cette Passion du Christ...

Lire la suite

En quoi Jésus nous a sauvés et rendus libres?

5 Janvier 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #salut, #éthique, #œcuménisme, #œuvres, #prédestination, #dogmes, #dialogue, #interreligieux, #philosophie, #œcuménique

   Le nom de Jésus signifie littéralement en hébreu «Dieu Sauve», et de fait Jésus est le Messie, donc le sauveur, et on rajoute même dans la théologie protestante que Jésus nous a rendus libres. Pourquoi et en quoi?

   De fait, lorsqu'on pense "croire en Dieu", ce qui est différent disons-le tout de suite de "croire en une religion", on pense pour la majorité de nos contemporains malheureusement "asservissement, soumission, perte de liberté". Or, justement, Jésus le Christ est venu nous apprendre que croire en Dieu, avoir la Foi, c'est gagner en Liberté! En fait cela ne commence pas avec Jésus, même si c'est bien lui qui en tant que Messie vient l'accomplir, mais est relaté dès les Prophètes de l'Ancien Testament (la Bible Hébraïque), et on citera entre autres Isaïe (Ésaïe).

   Ainsi le prophète Isaïe relate que le Messie viendra «libérer les épaules du peuple d'Israël d'un lourd fardeau». De quel fardeau parle-t-il? Ce "fardeau" est explicité dans la Torah elle-même. En effet, Dieu y déclare au peuple juif: «je ne vous ai donné que dix Commandements mais vous n'avez pas été capables de les suivre, aussi je chargerai vos épaules d'un lourd fardeau»il s'agit des un peu plus de six cent (600) autres Lois de la Torah.

   Voilà ce dont Jésus vient alléger les épaules du peuple juif, pour ne garder que les Dix Commandements primitifs résumés en les très sages "deux Lois d'Amour": amour de Dieu et amour de l'Autre.

   Mais Jésus ne vient pas que libérer le Peuple Juif, il vient libérer l'Humanité toute entière toujours selon ce qui est prophétisé par Isaïe. Ce qui permet à l'Apôtre Paul de déclarer que «désormais il n'y a plus ni juifs ni païens, ni maîtres ni esclaves, ni hommes ni femmes»! Il n'y a plus que l'Humanité, une et indivisible.

   En ce sens donc, il n'y a plus non plus «ni chrétiens ni non-chrétiens»; l'enseignement de Jésus impose qu'il n'y ai plus de distinction entre un humain et un autre et en ce sens nous rend égaux.

   À tel point vrai que cette base inamovible des dix commandements (les dix paroles) se trouve être présente jusqu'à dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, pourtant écrite sous une époque on ne peut plus anti-cléricale et athée. Tous ces Droits Humains fondamentaux dérivent directement de l'universalité des dix commandements bibliques (que l'on trouvera en Exode chapitre 20, versets 3 à 17 inclus). Les Droits Humains ratifiés à l'ONU et écrits sous la période de la Révolution Française sont une liste allongée du résumé universel qu'en constituent les Dix Commandements bibliques du judéo-christianisme!

   On peut donc le dire, l'ère chrétienne entendue non comme institution religieuse mais comme rapport entre êtres humains entre eux est de facto réalisée et indépassable sauf à retourner en arrière, à dévoluer plutôt qu'évoluer.

   En ce sens, Jésus nous a rendus libres; qui plus est, Jésus étant envoyé par Dieu, c'est Dieu qui nous a rendus libres.

   À tel point que je suis également libre de croire ou de ne pas croire en Dieu, ou de ne pas le respecter même si je crois qu'il existe. Cette Liberté absolue de l'Humanité, d'abord en tant que Peuple Juif ensuite en tant que Peuples de Toutes Nations, n'est pas seulement inscrite dès le christianisme, dès Jésus-Christ, mais est relatée par les Prophètes eux-mêmes.

   C'est de cette liberté que naît "l'appel et l'attente de Dieu" envers chaque humain, chaque être, pris individuellement. Dieu nous appelle, il attend que nous choisissions de répondre favorablement à cet appel.

   Donc, on le voit, croire en Dieu est loin d'être un asservissement mais au contraire est signe de notre Liberté acquise en Jésus-Christ!

Lire la suite

Pour une sauvegarde de la prière du Notre Père

14 Octobre 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #salut, #œuvres

   Il y a quelques années déjà le Pape François décidais de modifier une partie certes limitée mais néanmoins faisant sens de la prière du Notre Père.

   Pour rappel, voici l'ancienne version, celle qui a mes yeux aurait dû être conservée (et j'expliquerai pourquoi après), avec le passage modifié en gras:

   «Notre Père qui êtes aux Cieux, que votre Nom soit sanctifié, que votre règne vienne, que votre volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain [spirituel] de ce jour, pardonnez nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumettez pas à la Tentation mais au contraire délivrez-nous du Mal; car c'est à vous qu'appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, pour les siècles des siècles, Amen».

   J'écrivais donc que ce passage en gras, récemment transformé en «ne nous laissez pas tomber en tentation», a tout son sens biblique, et l'enseignement de Jésus est basé sur cette même Bible.

   Si l'on peut admettre que Dieu n'est pas le Tentateur, la Tentation, le Mal et que donc il ne saurait nous y "soumettre" dans le sens de "soumis à la question" comme on pouvait l'être par l'Inquisition, néanmoins je reviens ici sur un Livre de l'Ancien Testament très important pour nous éclairer ici: le Livre de Job.

   Qu'y est-il conté? Que Satan, l'ange déchu, se promène au Royaume des Cieux pour y rencontrer Dieu; qu'il y discute avec Dieu et à égalité avec Dieu de la dévotion et des multiples actions de grâce de Job envers le Seigneur et suggère que cela n'est peut-être pas étranger à sa condition plus que confortable sur Terre. Satan propose ensuite à Dieu de lui permettre de "tester", "de lui soumettre" Job. Ce que Dieu accepte.

   Donc, en le Livre de Job, on voit bien Dieu qui soumet Job au Tentateur, à la Tentation donc, dit au féminin.

   À la limite, si on voulait absolument remplacer cette partie de la prière il serait plus juste de prier «ne permettez pas que nous soyons soumis à la Tentation»; car pour ce qui est de ne pas y tomber je dirais que ça c'est notre propre boulot.

Lire la suite

Homosexuels et Église Catholique Romaine

27 Mars 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #hérésies, #salut, #œuvres

Mariage homosexuel dans l'Église de Suède

Mariage homosexuel dans l'Église de Suède

   Alors j'ai un peu (beaucoup) tardé à réagir aux récentes prises de position de l'Église Catholique Romaine vis-à-vis de l’accueil des homosexuels en son sein, et aux réactions diverses et souvent absurdes du monde homosexuel à celles-ci. C'est que justement ces prises de positions de l'Église étaient diverses car elles concernaient divers aspects, des plus logiques aux plus incompréhensibles.

   Car, comme me le rappelait à juste titre ma "paroissienne-contact" dans ma démarche avortée (aïe ici le mot est malheureux) de première communion devant être obligatoirement accompagnée pour les adultes de la confirmation, «une religion ne se fait pas à la carte, ou on prend tout d'une ou bien rien»! Et de fait j'y souscris et c'est pourquoi je fais partie de l'église invisible, tendance plutôt protestante bien qu'on puisse parfaitement l’accommoder de pratiques rituelles catholiques romaines.

   C'est-à-dire que si on se dit Catholique Romain on doit en accepter le catéchisme, le "grand", tel que défini dans "le Catéchisme Officiel de l'Église Catholique". C'est-à-dire principalement le fait que comme il y est écrit «seul le Magistère sait interpréter et enseigner sur les Saintes Écritures», et a donc en dernier ressort raison.

   Donc que je ne saurais rien apprendre de la Bible par moi-même, que seul un Prêtre peut m'apprendre ce que j'ai à apprendre.

   Démarche avec laquelle rompt radicalement le Protestantisme qui estime au contraire que, à la lecture des Lettres (Épîtres) de Paul, tout baptisé qui a pris entière connaissance de la Bible peut avoir un avis et qu'aucun avis, par ailleurs, n'est supérieur en qualité à un autre dans la mesure où il n'y a qu'un seul Esprit-Saint et qui se reçoit en quantité et qualité égale dès l'acte de baptême (seul sacrement originellement reconnu par les protestants).

   Alors, pour revenir aux homosexuels, il faut bien distinguer en premier les lesbiennes des gays. Ensuite, et je me suis déjà exprimé dans une vidéo à ce sujet, même si la majorité des gays brésiliens se disent "chrétiens", voire "catholiques romains" et ne voient aucun problème à leurs actes sexuels (trouvant par contre être un "péché" que de fumer du tabac); une méditation lectio divina, de lecture personnelle de la Bible, fait découvrir que s'il n'est pas impossible à un gay d'être chrétien, il doit néanmoins bien avoir conscience que dès le moment où il se dit chrétien il doit cheminer vers une amélioration spirituelle et donc un abandon de son homosexualité.

   Ce n'est là que mon avis, et qui en ce sens rejoint l'avis du Vatican.

   Mais interdire à un gay qui serait ou pourrait être favorable à un tel cheminement de participer à la communion est faux-cul, est déclarer clairement que le déroulement liturgique de toutes les messes dominicales ne sont que du cinéma! En effet, en communiant je reçois le corps et le sang du Christ qui est justement destiné aux "malades", aux "pécheurs", et non aux bien-portants. Ce qu'exprime la confession publique précédant l'eucharistie où l'on reconnaît être pécheur. Le fait-on par habitude ou bien pense-t-on réellement qu'on est pécheur?

   Personnellement lorsque je participe à une messe catholique romaine (ça m'arrive de temps à autres) et que je prononce cette confession publique, je pense à des péchés bien réels, en actes en paroles et en pensées, par actions et par omissions; si ce n'est pas le cas des autres catholiques présents dans l'église qu'ils se taisent donc.

   Le problème est que l'eucharistie s'est transformée d'une communion entre les fidèles et Jésus en une communion d'esprit entre les fidèles entre eux seuls et l'Église. Donc l'hostie ne doit pas être touchée par des gens "impurs", des gays par exemple, ce qui est contraire aux enseignements bibliques où Jésus-Christ se laisse toucher par des impurs et ensuite les rends purs!

   Si donc la condamnation de l'homosexualité me semble être une évidence, l'éviction des homosexuels de l'eucharistie me semble contraire aux enseignements du Christ. Et contraire également à la liturgie car alors tout catholique ayant prononcé la confession publique ne peut pas lui non plus recevoir l'eucharistie puisqu'il vient de se reconnaître impur!

   Mais enfin, pour la faire rapide, rien n'oblige un gay chrétien à rester catholique romain s'il ne veut pas changer de mode sexuel; il peut très bien devenir Protestant. En effet les églises protestantes luthériennes et réformées acceptent depuis maintenant une bonne dizaine d'années de bénir les couples homosexuels. S'il n'y a pas mariage c'est tout simplement car ces églises ne pratiquent pas le mariage ni même pour les hétérosexuels. Bénir un couple est le plus haut sacrement prévu pour la formation d'un foyer familial dans le protestantisme luthérien réformé.

   C'était le cas pour l'entièreté du protestantisme à la base, mais des affaires d'argent à gagner ont fait que certaines tendances protestantes se sont mises à pratiquer des "mariages" (les évangéliques par exemple).

Lire la suite
1 2 3 4 > >>