philosophie
Dieu est-il incapable de se rendre justice lui-même?
Il y a une certaine forme soit de schizophrénie soit de pas assez de foi chez ceux qui d'un côté crient "Allah Akbar", "Dieu est le plus grand", et ne croient pas un seul instant que Dieu soit capable de se rendre justice lui-même, soit assez grand, omnipotent, que pour le faire. Et s'Il ne le fait pas, pourquoi? La réponse à cette question se trouve justement dans les Livres du judaïsme, christianisme et islam.
Et si Nietzsche n'était finalement pas athée?
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Comme bien souvent pour les grands philosophes, et c'est une tradition antique, leur pensée profonde ne se révèle pas dans leurs écrits théoriques mais plutôt dans leurs romans philosophiques. Ainsi parlait Zarathoustra n'échappe pas à la règle.
D'abord le nom du personnage clef de voûte : Zarathoustra, voyons ce qu'en dit le Larousse : "Zarathoustra ou Zoroastre Iran VII-VI s av. J-C ... Sa réforme, le zoroastrisme, met l'accent sur la transcendance divine et prêche une morale d'action basée sur la certitude du triomphe de la justice". Il s'agit à l'époque d'un culte voué au soleil. Nietzsche choisit donc comme héros un théologien, un croyant.
Cela est significatif de ce que veut dire Nietzsche dans son livre. En effet, Ainsi parlait Zarathoustra est truffé de symboles religieux tant antiques que modernes. D'abord Zarathoustra, ermite, se nourrit de miel. Or l'abeille était vue par les philosophes grecs comme l'insecte qui apportait la lumière divine (le soleil) sous forme de miel sur la bouche des poètes qui ainsi étaient divinement inspirés. D’un autre côté cela nous rappelle Jean le Baptiste annonçant la venue de Jésus. Ensuite il est entouré tout le long du récit de deux animaux : un serpent (symbole de la chute hors d'Éden) et d'un aigle (seul animal réputé savoir regarder le soleil, Dieu, dans les yeux, symbolisant ainsi le retour en Éden).
Zarathoustra est à la quête du surhomme. Il entend dans la forêt un cri qu'il croit être celui du surhomme, il accourt et ne trouve qu'un simple mortel. Et ainsi plusieurs fois. La nuit tombée, il entend formellement le cri du surhomme et le voyant le reconnais comme tel : un lion ! Or le lion est un animal qui dans bien des religions mésopotamiennes et aussi la judéo-chrétienne représente Dieu, le Dieu monothéiste. (Le lion de la Tribu de Juda).
La question qu'on peut se poser est : Friedrich Nietzsche n'a-t-il pas cherché à démontrer que le surhomme était Dieu lui-même et, plus loin, l'homme retrouvé en Éden ; l'homme en communion avec Dieu ?
La seconde question à aborder est celle du Surhomme. Question clef dans l’œuvre de Nietzsche.
Et cela me fait remarquer une chose, c’est que l’éducation biblique a été largement remplacée en Occident par l’éducation aux Comics de super-héros. Ainsi on nous dit « si Dieu existe, pourquoi tant de malheurs dans le monde ? », comme si Dieu avait à intervenir tel Superman, Batman, ou un Jedi.
Mais tous ces super-héros sont-ils des Surhommes au sens Nietzschéen du terme ? Pour être un Surhomme, selon Nietzsche, certes il faut posséder de la force supérieure en quantité et en qualité aux commun des mortels. Être fort, omnipotent, omniscient, omniprésent, immortel même. Mais tout cela ne définit ou ne suffit pas à définir le Surhomme.
J’aurai beau être tout cela que je n’en resterai pas moins un simple humain tant que je n’aurai pas renoncé à la mentalité et aux passions humaines, dont une qui ne peut que tenter un homme doué de telles qualités : le Pouvoir !
C’est peut-être pourquoi Nietzsche ne respectait qu’une seule religion : le bouddhisme. Car le bouddhisme est une religion du renoncement ; renoncement à vouloir et à pouvoir.
Selon Nietzsche on passe de l’étape d’humain « doué » (celui qui possède toutes ces forces en quantité et qualité) à l’étape de Surhomme en renonçant au monde et donc au pouvoir sur le monde. C’est-à-dire qu’on ne cherche plus par ces forces en surnombre à gouverner le destin de l’humanité ni en bien ni en mal ; lorsqu’on se sépare de l’humanité et du monde.
Est donc Surhomme l’extra-terrestre (tant qu’on en a pas rencontré) et/ou Dieu. Devenant Surhomme un humain en deviendrait l’égal de Dieu, c’est-à-dire laisserait l’humanité à elle-même en renonçant à agir tant en bien qu’en mal sur le destin de celle-ci.
Que sont Israël et les israélites?
Au moment où les termes "Israël" et "israélites" sont utilisés pour la première fois dans la Bible Hébraïque (et donc chrétienne) par le prophète Moïse, le peuple juif ne possède pas encore une Terre et ne sait pas où va être cette Terre Promise! Qu'est-ce donc alors que cet "Israël" et que ces "israélites"? La réponse se trouve donnée en les Livres de l'Exode et du Deutéronome, en entrée des Dix Commandements (Dix Paroles, Décalogue). Je l'analyse ici...
Tentative de rationalisation de la proposition: Dieu existe.
Notre Univers est intelligible, c'est la constatation de départ.
Cela n’a pas toujours été le cas. En effet les premiers humains, en observant la nature et ses manifestations (orages, pluies, sécheresses, etc.), n’y trouvaient que chaos et désordre. Mais plus les civilisations évoluaient, plus on trouva un certain ordre naturel dans les choses. À une forte chaleur prolongée succédait l’orage, tel ou tel ordonnancement des nuages permettait de prédire pluie ou beau temps, mais également ouragans et tempêtes.
Néanmoins le « pourquoi » de cet ordonnancement est restée jusqu’aux avancées scientifiques du XVIIIe au XXIe Siècle une inconnue. Même si l’idée d’un ordonnancement compréhensible était une intuition philosophique primordiale et importante chez, par exemple, les premiers philosophes grecs.
Aujourd’hui, même si certes nous ne connaissons ou n’entrevoyons que 10% de la totalité de ce qui reste encore à découvrir, nous comprenons un tant soit peut ce fameux pourquoi.
En plusieurs siècles cumulés d’efforts scientifiques et de recherches nous avons dégagés des Lois qui régissent la Nature. Ces lois, compilées dans les savoirs de la physique et de la chimie, n’ont été qu’une première étape ; on a aussi échafaudé des théories sur la naissance de l’Univers dont la non moindre et la plus sérieuse reste encore de nos jours la théorie du Big-Bang.
Avec la théorie du Big-Bang on passe de la physique à deux nouvelles sciences : la physique quantique ou physique des particules et l’astrophysique.
Encore existe-t-il plusieurs théories du Big-Bang. Mais en gros, au moment zéro, l’Univers n’était pas infini mais bien replié sur lui-même et ce dans ses dix (ou onze) dimensions que la physique actuelle attribue à l’univers. Tout serait parti, aurait été créé, à partir soit d’un vide soit d’une particule contenus dans un univers au volume encore plus petit que la plus petite des particules quantiques connues.
Tout cela, bien entendu, si les équations des physiciens sont exactes. Mais comme elles ne cessent de se vérifier à chaque observation, notamment au CERN en Suisse, elles forment donc une bonne base d’assise.
Par ailleurs, récemment, des scientifiques ont conclu que «notre Univers serait une simulation». Mais voyons un peu plus loin, car sinon la conclusion s'imposerait d'elle-même dès ici.
En résulte que notre univers a été créé, fut-ce à travers une explosion de particule unique ou d’univers vide. Ce n’est qu’après ce big-bang que l’univers a pris un volume gigantesque et que sont nées en premier les particules élémentaires qui ensuite se sont combinées pour en arriver à l’univers que nous observons aujourd’hui.
Mais là n’est pas le plus étonnant. Le plus étonnant est que ce big-bang ait abouti à un univers «stable». Stable en le sens de compréhensible et même prévisible. C’est-à-dire obéissant aux lois qu’on observe en physique et en chimie : aux mêmes causes les mêmes effets.
C’est bien cela plus que toute autre chose qui doit nous étonner. Il n’y avait aucune raison pour que le big-bang produise un univers qui soit coordonné, c’est-à-dire qui soit intelligible.
Le mot est lancé : l’Univers est intelligible donc obéit à des lois intelligentes.
Et c’est là que je me tournerai vers la philosophie pure ; qui dit «intelligent» dit «pensable» et «pensé». Or, il existe un adage de la philosophie moderne : «je pense donc je suis». C’est-à-dire que qui dit univers créé avec intelligence, pensé, dit univers créé par un étant, par un «je suis».
La physique moderne nous apprend que l’univers a été créé et qu’il nous est intelligent ; la philosophie moderne nous dit que ce qui est fait avec intelligence, donc avec pensée, provient d’un étant, d’un «je suis», donc pour le dire enfin… d’un être.
Cela tendrait à démontrer qu’il y ait un être, principe créateur intelligent, à l’origine de l’Univers.
Bien entendu, ayant affirmé cela : le Principe Créateur Intelligent, affirmation déiste, je ne présuppose nullement de la véracité ou de la fausseté de tel ou tel dogme religieux. Qu’il y ait créateur intelligent, toutes les religions se l’accordent à le dire.
Bref, cette démarche est exactement l’inverse de celle de Saint Thomas d’Aquin qui préconisait de remonter en arrière jusqu’à la nécessité de poser Dieu comme condition. Je pars de l’arrière : le temps zéro, pour suivre le fil de l’évolution de l’Univers et découvrir que cet univers a été créé intelligemment, donc par un être car, je le répète, «je pense donc je suis».
Sur le conflit en Terre-Sainte
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Ce Shabbat du 7 octobre 2023 a été marqué par une attaque du Hamas contre Israël. On remarquera d'abord que dans le conflit israélo-palestinien jamais rien, ni côté Palestine ni même côté Israël, n'a jamais été obtenu par la violence. Yasser Arafat a obtenu ce qu'il désirait, du moins un large début à ce qu'il voulait, lorsqu'il s'est arrêté de perpétrer des actes de guerres. Idem pour Yitzhak Rabbin côté israélien.
D'où ma question: «Gaza méritait-elle son statut d'indépendance acquis par la Paix et la volonté pacifique de Ariel Sharon si c'était pour dès cela fait obéir aux ordres meurtriers du Hamas?», et, autre question: «le Hamas est-il un mouvement musulman, c'est-à-dire respectant le Coran?»...
En effet dès la Sourate V ("La Table Servie (Al-Ma'Ida)") au verset 8 on peut lire ceci: «[...] Que la haine éprouvée pour un Peuple ne vous pousse pas à commettre des injustices à son égard. [...]». Putain, comment le savons-nous? La question est plutôt comment ne le savent-ils pas? C'est que les religions sont instrumentalisées à des fin de contrôles (politiques et commerciaux, légaux et illégaux) et que donc on ne s'intéresse pas à propager les Textes dans leur Entier mais seulement à y soutirer des Extraits qui justifient les Chefs qui veulent contrôler les autres.
Mais il est vrai que dès les débuts du Monothéisme, la Religion est devenue instrument de Contrôle et non plus matière à Philosopher. Le Prophète Muhammad lui-même qualifie cette dernière attitude de «ceux qui font de la religion un jeu».
De telle sorte que si l'on trouve à l'ULB (Université Libre de Bruxelles) des professeurs qui déclarent d'emblée que «Jésus n'a pas existé» (alors qu'il y a des traces littéraires et historiques de son passage sur Terre par des chroniqueurs tels Flavius, hors Bible, ou Luc, dans la Bible, ce dernier étant avant tout un chroniqueur historique de son époque qui se convertira au christianisme), mais ne se posent pas la question essentielle de savoir si Moïse a réellement existé, lui dont on ne trouve nulle trace dans aucunes civilisations voisines et dont même les Rabbins libéraux remettent en cause l'existence.
De fait la première trace dans une civilisation voisine d'un personnage de la Bible Hébraïque est celle du Roi Jéroboam; un peu avant David donc.
C'est dire si l'établissement de la Terre d'Israël en tant que territoire d'un "Peuple Élu" est éminemment un usage politique de la religion. La chose à retenir du Judaïsme étant que «la Sion véritable est la Sion Céleste; la Cité de Dieu»! Et évidemment il y aura beaucoup de gens d'apparence, de culture, de langue, d'époque et de religion différentes dans la Sion Céleste. D'où l'utilité de la Sion Terrestre, Israël ou la Judée, pour nous apprendre à partager un espace commun entre gens différents. Si déjà nous ne savons pas le faire ici, qu'en sera-t-il dans l'autre Monde?
Enfin, je tiens à noter que «la Palestine est un nom latin d'un territoire occupé Romain et non un nom arabe». C'était important je crois à rappeler.
Maintenant que j'ai signalé le plus important à mes yeux, j'espère que nous apprendrons à relativiser sur l'importance supposée de ce conflit: ce conflit est très important pour ceux qui cherchent à détenir une position de Chefs d'État (Palestinien ou Israélien), mais est très nocif pour tous ceux qui considèrent ce pays comme une Terre Sainte!
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