foi
Et si Nietzsche n'était finalement pas athée?
Comme bien souvent pour les grands philosophes, et c'est une tradition antique, leur pensée profonde ne se révèle pas dans leurs écrits théoriques mais plutôt dans leurs romans philosophiques. Ainsi parlait Zarathoustra n'échappe pas à la règle.
D'abord le nom du personnage clef de voûte : Zarathoustra, voyons ce qu'en dit le Larousse : "Zarathoustra ou Zoroastre Iran VII-VI s av. J-C ... Sa réforme, le zoroastrisme, met l'accent sur la transcendance divine et prêche une morale d'action basée sur la certitude du triomphe de la justice". Il s'agit à l'époque d'un culte voué au soleil. Nietzsche choisit donc comme héros un théologien, un croyant.
Cela est significatif de ce que veut dire Nietzsche dans son livre. En effet, Ainsi parlait Zarathoustra est truffé de symboles religieux tant antiques que modernes. D'abord Zarathoustra, ermite, se nourrit de miel. Or l'abeille était vue par les philosophes grecs comme l'insecte qui apportait la lumière divine (le soleil) sous forme de miel sur la bouche des poètes qui ainsi étaient divinement inspirés. D’un autre côté cela nous rappelle Jean le Baptiste annonçant la venue de Jésus. Ensuite il est entouré tout le long du récit de deux animaux : un serpent (symbole de la chute hors d'Éden) et d'un aigle (seul animal réputé savoir regarder le soleil, Dieu, dans les yeux, symbolisant ainsi le retour en Éden).
Zarathoustra est à la quête du surhomme. Il entend dans la forêt un cri qu'il croit être celui du surhomme, il accourt et ne trouve qu'un simple mortel. Et ainsi plusieurs fois. La nuit tombée, il entend formellement le cri du surhomme et le voyant le reconnais comme tel : un lion ! Or le lion est un animal qui dans bien des religions mésopotamiennes et aussi la judéo-chrétienne représente Dieu, le Dieu monothéiste. (Le lion de la Tribu de Juda).
La question qu'on peut se poser est : Friedrich Nietzsche n'a-t-il pas cherché à démontrer que le surhomme était Dieu lui-même et, plus loin, l'homme retrouvé en Éden ; l'homme en communion avec Dieu ?
La seconde question à aborder est celle du Surhomme. Question clef dans l’œuvre de Nietzsche.
Et cela me fait remarquer une chose, c’est que l’éducation biblique a été largement remplacée en Occident par l’éducation aux Comics de super-héros. Ainsi on nous dit « si Dieu existe, pourquoi tant de malheurs dans le monde ? », comme si Dieu avait à intervenir tel Superman, Batman, ou un Jedi.
Mais tous ces super-héros sont-ils des Surhommes au sens Nietzschéen du terme ? Pour être un Surhomme, selon Nietzsche, certes il faut posséder de la force supérieure en quantité et en qualité aux commun des mortels. Être fort, omnipotent, omniscient, omniprésent, immortel même. Mais tout cela ne définit ou ne suffit pas à définir le Surhomme.
J’aurai beau être tout cela que je n’en resterai pas moins un simple humain tant que je n’aurai pas renoncé à la mentalité et aux passions humaines, dont une qui ne peut que tenter un homme doué de telles qualités : le Pouvoir !
C’est peut-être pourquoi Nietzsche ne respectait qu’une seule religion : le bouddhisme. Car le bouddhisme est une religion du renoncement ; renoncement à vouloir et à pouvoir.
Selon Nietzsche on passe de l’étape d’humain « doué » (celui qui possède toutes ces forces en quantité et qualité) à l’étape de Surhomme en renonçant au monde et donc au pouvoir sur le monde. C’est-à-dire qu’on ne cherche plus par ces forces en surnombre à gouverner le destin de l’humanité ni en bien ni en mal ; lorsqu’on se sépare de l’humanité et du monde.
Est donc Surhomme l’extra-terrestre (tant qu’on en a pas rencontré) et/ou Dieu. Devenant Surhomme un humain en deviendrait l’égal de Dieu, c’est-à-dire laisserait l’humanité à elle-même en renonçant à agir tant en bien qu’en mal sur le destin de celle-ci.
La Vraie place de Pierre et de ses successeurs selon la Bible
Beaucoup de Catholiques Romains commettent l'erreur d'assimiler le Pape à la fonction de "représentant de Dieu sur Terre"; il faut donc rappeler ici que le Pape n'est que «le successeur de Pierre», d'un Pierre qui renia trois fois le Christ, donc imparfait et faillible. Mais qui fut Pierre?
Jésus déclara à Pierre, qui s'appelait alors Simon: «Simon, je te nommerai désormais Céphas [ce qui signifie pierre], et sur cette pierre je bâtirai mon église». Or, le terme employé par Jésus, «église», n'est pas un synonyme de synagogue ou Temple, ni même de Religion; il veut dire «Communauté» ou «Assemblée». Ça ne désigne donc rien d'institutionnel; juste une communauté rassemblée autour de l'enseignement du Messie.
Ensuite Jésus ne déclare pas que Pierre sera «le Chef de l'église», mais juste la pierre sur laquelle, autour de laquelle, viendront s'agglutiner d'autres pierres pour bâtir la communauté, la rejoindre.
Et, de fait, dans la Bible Pierre n'occupe en rien la fonction de Pape; juste celle d'Ancien, de Référence, d'Évêque, parmi et en communion avec les autres évêques. Il n'est même pas évêque de Rome; il ne s'y trouvera qu'à la fin de sa vie pour être jugé et mis à mort par les autorités romaines.
Pour preuve, il faudra que l'on m'explique si on considère que Pierre était "le premier Pape" pourquoi il n'y a dans la Bible que deux épîtres (lettres) de Pierre contre quatorze de Paul?
Étonnant si l'on considère les écrits prolifiques des papes actuels (minimum 52 écrits par an, dont des encycliques, des livres, etc.).
Deux possibilités dès lors. Soit les écrits de Pierre sont en telle contradiction avec les dogmes de l'Église Institutionnelle qu'on préfère les censurer; soit Pierre n'occupait en rien la place centrale de meneur, de moteur, de chef de l'Église qu'on lui a attribué des siècles après.
La demande de Jésus à ses apôtres et disciples: la Foi n'est pas une position marketing
Récemment, enfin il y a un certain temps quand même, je suis tombé sur la vidéo youtube d'un cyber-prêtre qui donnait des conseils pour... Convertir les Islamiques! Rien que ça. Preuve que certaines parties de la grande Église Sainte (Communauté de Dieu) considèrent la Foi comme un Marché, une position Marketing à conquérir. Un peu comme Donald Trump: «j'ai des Bibles à vendre»!
Or, bien qu'il soit de coutume de penser parmi les chrétiens que la conversion du Monde soit Le But assigné aux premiers disciples, si l'on se penche sur les Écritures et Évangiles on découvre qu'en fait il n'en est strictement rien du tout.
Avant de rejoindre Dieu, Notre Père, quelle demande le Messie Jésus fait-il à ses disciples et apôtres? «Partez annoncer la Bonne Nouvelle au Monde» et non pas du tout «partez baptiser le Monde»! (Actes 1,8) C'est très différent, tellement différent qu'il fallait bien le noter ici. Même si cela diffère dans la fin des quatre Évangiles, un seul en fait faisant directement référence à une nécessité de convertir, le Livre des Actes [des apôtres selon Luc] est très clair sur ce sujet.
Et, clairement, annoncer la Bonne Nouvelle, ou l'Évangile, si étymologiquement ça peut se traduire par "évangéliser"; "évangéliser" ne peut se traduire, lui, par Convertir.
Encore une fois, le Livre des Actes est très clair et strict: toutes les conversions qui y sont contées ont lieu non par la volonté des disciples et apôtres mais des individus convertis eux-mêmes car leur cœur a "été ouvert".
Parce qu'il ne faudrait pas transformer le «in God we trust» en «in God we sale»!
Tentative de rationalisation de la proposition: Dieu existe.
Notre Univers est intelligible, c'est la constatation de départ.
Cela n’a pas toujours été le cas. En effet les premiers humains, en observant la nature et ses manifestations (orages, pluies, sécheresses, etc.), n’y trouvaient que chaos et désordre. Mais plus les civilisations évoluaient, plus on trouva un certain ordre naturel dans les choses. À une forte chaleur prolongée succédait l’orage, tel ou tel ordonnancement des nuages permettait de prédire pluie ou beau temps, mais également ouragans et tempêtes.
Néanmoins le « pourquoi » de cet ordonnancement est restée jusqu’aux avancées scientifiques du XVIIIe au XXIe Siècle une inconnue. Même si l’idée d’un ordonnancement compréhensible était une intuition philosophique primordiale et importante chez, par exemple, les premiers philosophes grecs.
Aujourd’hui, même si certes nous ne connaissons ou n’entrevoyons que 10% de la totalité de ce qui reste encore à découvrir, nous comprenons un tant soit peut ce fameux pourquoi.
En plusieurs siècles cumulés d’efforts scientifiques et de recherches nous avons dégagés des Lois qui régissent la Nature. Ces lois, compilées dans les savoirs de la physique et de la chimie, n’ont été qu’une première étape ; on a aussi échafaudé des théories sur la naissance de l’Univers dont la non moindre et la plus sérieuse reste encore de nos jours la théorie du Big-Bang.
Avec la théorie du Big-Bang on passe de la physique à deux nouvelles sciences : la physique quantique ou physique des particules et l’astrophysique.
Encore existe-t-il plusieurs théories du Big-Bang. Mais en gros, au moment zéro, l’Univers n’était pas infini mais bien replié sur lui-même et ce dans ses dix (ou onze) dimensions que la physique actuelle attribue à l’univers. Tout serait parti, aurait été créé, à partir soit d’un vide soit d’une particule contenus dans un univers au volume encore plus petit que la plus petite des particules quantiques connues.
Tout cela, bien entendu, si les équations des physiciens sont exactes. Mais comme elles ne cessent de se vérifier à chaque observation, notamment au CERN en Suisse, elles forment donc une bonne base d’assise.
Par ailleurs, récemment, des scientifiques ont conclu que «notre Univers serait une simulation». Mais voyons un peu plus loin, car sinon la conclusion s'imposerait d'elle-même dès ici.
En résulte que notre univers a été créé, fut-ce à travers une explosion de particule unique ou d’univers vide. Ce n’est qu’après ce big-bang que l’univers a pris un volume gigantesque et que sont nées en premier les particules élémentaires qui ensuite se sont combinées pour en arriver à l’univers que nous observons aujourd’hui.
Mais là n’est pas le plus étonnant. Le plus étonnant est que ce big-bang ait abouti à un univers «stable». Stable en le sens de compréhensible et même prévisible. C’est-à-dire obéissant aux lois qu’on observe en physique et en chimie : aux mêmes causes les mêmes effets.
C’est bien cela plus que toute autre chose qui doit nous étonner. Il n’y avait aucune raison pour que le big-bang produise un univers qui soit coordonné, c’est-à-dire qui soit intelligible.
Le mot est lancé : l’Univers est intelligible donc obéit à des lois intelligentes.
Et c’est là que je me tournerai vers la philosophie pure ; qui dit «intelligent» dit «pensable» et «pensé». Or, il existe un adage de la philosophie moderne : «je pense donc je suis». C’est-à-dire que qui dit univers créé avec intelligence, pensé, dit univers créé par un étant, par un «je suis».
La physique moderne nous apprend que l’univers a été créé et qu’il nous est intelligent ; la philosophie moderne nous dit que ce qui est fait avec intelligence, donc avec pensée, provient d’un étant, d’un «je suis», donc pour le dire enfin… d’un être.
Cela tendrait à démontrer qu’il y ait un être, principe créateur intelligent, à l’origine de l’Univers.
Bien entendu, ayant affirmé cela : le Principe Créateur Intelligent, affirmation déiste, je ne présuppose nullement de la véracité ou de la fausseté de tel ou tel dogme religieux. Qu’il y ait créateur intelligent, toutes les religions se l’accordent à le dire.
Bref, cette démarche est exactement l’inverse de celle de Saint Thomas d’Aquin qui préconisait de remonter en arrière jusqu’à la nécessité de poser Dieu comme condition. Je pars de l’arrière : le temps zéro, pour suivre le fil de l’évolution de l’Univers et découvrir que cet univers a été créé intelligemment, donc par un être car, je le répète, «je pense donc je suis».
Érotisme et hérésies dans le christianisme
Il convient de préciser que pour cet article je reprends la stricte doctrine chrétienne primitive, à savoir que je présuppose que Dieu nous aime, nous aimant il nous veut du bien, ne veut pas que nous nous perdions de par la faute de Lui-même. Qu'étant donné également qu'il n'y a qu'un seul et unique Créateur: Dieu, c'est Dieu donc qui nous a créés avec tous nos membres et la dose de plaisirs que chacun procure; y inclus donc les plaisirs charnels et sexuels. Que ceux-ci, puisqu'ils sont sa création et qu'il ne veut nous perdre, ne peuvent en aucun cas être considérés comme source de péché.
On aime à nous raconter une histoire où une "grande libération des mœurs" aurait eu lieu lors d'un mythique "Summer of Love" de 1967 à 1969 en Californie, voire lors d'un "Mai '68" en France. Mais qui l'a vu? Qui l'a vécu? Qui le voit ici et maintenant? De fait, tant aux USA qu'en France, seuls les bourgeois ou leurs fils l'ont vécu pendant que les fils de prolos se faisaient taper sur la gueule qui à la Côte Est qui à Paris-Banlieue. Et dès que ce mouvement allait enfin pouvoir se propager à tous, gros danger, donc la même classe bourgeoise qui y avait participé l'a aussitôt assommé et tué: la Morale Bourgeoise revenait, cette fois-ci non plus sous ses traits religieux mais sous des traits "laïcs" (athées donc); le MLF (Mouvement de Libération de la Femme) en France, autres noms aux USA, mais toujours la même idée, celle que «un homme qui imaginerais avoir des relations sexuelles avec une femme salit de par ce fait ladite femme, est anormal, est bestial, "macho"». Bref l'anti-sexisme.
C'est que sous la Morale, même Religieuse, la Femme offrait à la Société du Pouvoir autant que cette même société offrait elle aussi du pouvoir aux femmes.
Dans le judaïsme et le christianisme, jusque dans les années 1950's, tout comme dans l'Islam jusqu'à aujourd'hui, cela se concrétise par la pratique de "la dote": la femme vaut de l'argent, s'achète, et elle, elle le sait bien et sait en jouer.
Disons que la modernité occidentale a remplacé la "dote payable une seule fois pour toutes" en "dote de rente à vie", dans un type de mariages, où même le Curé n'ose plus faire prononcer le serment très Hollywoodien du «pour le Meilleur et pour le Pire», où on n'envisage que le meilleur en étant prête à se barrer quand le pire arrive...
Bref, ce "féminisme" très contemporain vient sauver l'honneur des classes sociales supérieures en perpétuant la pratique de son isolement génétique total d'avec les classes sociales inférieures.
Nonobstant par ailleurs qu'il n'en a pas toujours été ainsi d'un côté et de l'autre que pour parer à ce travers matérialiste Dieu nous a créé avec tous nos membres et toute la dose de plaisir qu'ils nous procurent...
Si nous nions cela, en tant que chrétiens nous risquons de tomber dans ce qui a été considéré comme une hérésie et combattue en tant que telle (par l'épée): l'Hérésie Cathare!
Bref, une brochure sur le sujet:
Sur le conflit en Terre-Sainte
Ce Shabbat du 7 octobre 2023 a été marqué par une attaque du Hamas contre Israël. On remarquera d'abord que dans le conflit israélo-palestinien jamais rien, ni côté Palestine ni même côté Israël, n'a jamais été obtenu par la violence. Yasser Arafat a obtenu ce qu'il désirait, du moins un large début à ce qu'il voulait, lorsqu'il s'est arrêté de perpétrer des actes de guerres. Idem pour Yitzhak Rabbin côté israélien.
D'où ma question: «Gaza méritait-elle son statut d'indépendance acquis par la Paix et la volonté pacifique de Ariel Sharon si c'était pour dès cela fait obéir aux ordres meurtriers du Hamas?», et, autre question: «le Hamas est-il un mouvement musulman, c'est-à-dire respectant le Coran?»...
En effet dès la Sourate V ("La Table Servie (Al-Ma'Ida)") au verset 8 on peut lire ceci: «[...] Que la haine éprouvée pour un Peuple ne vous pousse pas à commettre des injustices à son égard. [...]». Putain, comment le savons-nous? La question est plutôt comment ne le savent-ils pas? C'est que les religions sont instrumentalisées à des fin de contrôles (politiques et commerciaux, légaux et illégaux) et que donc on ne s'intéresse pas à propager les Textes dans leur Entier mais seulement à y soutirer des Extraits qui justifient les Chefs qui veulent contrôler les autres.
Mais il est vrai que dès les débuts du Monothéisme, la Religion est devenue instrument de Contrôle et non plus matière à Philosopher. Le Prophète Muhammad lui-même qualifie cette dernière attitude de «ceux qui font de la religion un jeu».
De telle sorte que si l'on trouve à l'ULB (Université Libre de Bruxelles) des professeurs qui déclarent d'emblée que «Jésus n'a pas existé» (alors qu'il y a des traces littéraires et historiques de son passage sur Terre par des chroniqueurs tels Flavius, hors Bible, ou Luc, dans la Bible, ce dernier étant avant tout un chroniqueur historique de son époque qui se convertira au christianisme), mais ne se posent pas la question essentielle de savoir si Moïse a réellement existé, lui dont on ne trouve nulle trace dans aucunes civilisations voisines et dont même les Rabbins libéraux remettent en cause l'existence.
De fait la première trace dans une civilisation voisine d'un personnage de la Bible Hébraïque est celle du Roi Jéroboam; un peu avant David donc.
C'est dire si l'établissement de la Terre d'Israël en tant que territoire d'un "Peuple Élu" est éminemment un usage politique de la religion. La chose à retenir du Judaïsme étant que «la Sion véritable est la Sion Céleste; la Cité de Dieu»! Et évidemment il y aura beaucoup de gens d'apparence, de culture, de langue, d'époque et de religion différentes dans la Sion Céleste. D'où l'utilité de la Sion Terrestre, Israël ou la Judée, pour nous apprendre à partager un espace commun entre gens différents. Si déjà nous ne savons pas le faire ici, qu'en sera-t-il dans l'autre Monde?
Enfin, je tiens à noter que «la Palestine est un nom latin d'un territoire occupé Romain et non un nom arabe». C'était important je crois à rappeler.
Maintenant que j'ai signalé le plus important à mes yeux, j'espère que nous apprendrons à relativiser sur l'importance supposée de ce conflit: ce conflit est très important pour ceux qui cherchent à détenir une position de Chefs d'État (Palestinien ou Israélien), mais est très nocif pour tous ceux qui considèrent ce pays comme une Terre Sainte!
L'Islam suite logique de l'Arianisme et donc continuation du christianisme?
J'ai eu l'occasion de tomber sur une vidéo YouTube assez sidérante qui qualifiait l'arianisme de mouvement annonçant l'islam. Euh, excusez-moi, mais ceux qui lient arianisme et islam soit ont lu le Coran mais pas la Bible (les Évangiles à tout le moins), soit ont lu la Bible mais pas le Coran. Car c'est un non-sens absolu.
Arius s'oppose non pas au Christianisme Primitif, dont la doctrine est confessée par la Profession de Foi d'Antioche (le Credo Symbole des Apôtres encore récité de nos jours) qui date de l'an 250 environ; mais s'oppose au Concile de Nicée-Constantinople, et au Credo du même nom, dirigé par le premier "Pape" à proprement parler de l'Église (Ecclésia, Communauté ou Assemblée des chrétiens): Constantin Ier.
C'est-à-dire que Arius reconnaît que Jésus, le Messie, comme prophétisé entre 800 et 500 ans (8 à 5 siècles) avant la naissance de celui-ci notamment par Ésaïe (Isaïe), à souffert et a été crucifié sous Ponce Pilate. Ce que nie farouchement le Coran qui va même jusqu'à déclarer que «ils ont cru le tuer mais ils avaient à faire avec son sosie».
Mais il est vrai que sur les notions de Trinité, Arius et l'Islam se rejoignent, mais l'Islam sans les argumentations d'Arius. C'est important à noter car Arius reconnaît tout de même l'unique baptême chrétien effectué, à la demande expresse de Jésus-Christ lui-même, «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Marquant un double mouvement: d'une part le lien entre les trois et d'autre part la distinction à faire entre les trois.
Là où le Coran rejette d'un bloc, Arius tempère et ne se pose pas dans une attitude binaire typique d'Aristote, mais dans un "degrés de lumières différentes".
Certes, si je reconnais que le Coran complète le christianisme, il ne le continue néanmoins pas du tout et au contraire constitue une morale religieuse qui en revient aux fondamentaux du judaïsme; comme si le Christ n'avait jamais vécu!
Car citer des éléments de vie de Jésus, c'est bien, mais heureusement les Évangiles ne sont pas que cela; ils sont aussi l'enseignement messianique de Jésus!
Parmi les grandes différences, on peut noter la Notion du Pardon Divin et ce qu'il implique pour moi vis-à-vis des autres. On pourra le lire dans la Sourate "La Lumière", le Pardon de Dieu envers ses créatures est, tout comme dans le christianisme, immense, infini, sans mesure, presque folie. N'était Dieu nous serions tous comptés parmi les injustes! C'est ce qu'affirment à la fois Jésus et Muhammad.
Mais pour le musulman cela n'implique rien d'autre que de recevoir ce pardon et d'être fier d'en être ainsi justifié. Alors que dans le christianisme, puisque j'ai reçu un aussi grand pardon de la part de Dieu, je dois moi aussi pardonner les autres; avoir pitié d'eux. Ce que nie le Coran dans la même Sourate, dès son premier verset, à propos des femmes infidèles qu'il faut lapider sans que la pitié nous prenne.
Un enseignement à des années-lumières du Messie Jésus, qui face à la femme adultère dans la synagogue dit: «que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. À ces mots tous s'en allèrent, à commencer par les plus vieux»!
Je dirais il ne faut pas avoir peur de se sentir minoritaire au sein de sa propre religion au point d'en adopter une autre! D'autant que sur ce qui est de Jésus=Dieu, je l'ai déjà dit, 60% des catholiques français participant à l'eucharistie n'y croient pas mais la structure très hiérarchique de l'Église-Institution fait qu'ils sont inaudibles...
Des Vérités partagées
Sur une vidéo à propos de la lecture utile du Coran pour un chrétien surtout Protestant donc pratiquant le Libre Examen (dans "Libre Examen" il y a certes "Libre" mais il y a aussi "Examen" et un examen implique la lecture du texte pour forger son idée) quelqu'un a laissé ce commentaire:
«Oui mais si les enseignement de Mohammed et de Jésus sont différents laquelle vas tu suivre ?L'homme ne peut pas suivre deux maîtres ou il aimeras l' un et haïra l'autre . Autrement merci de parlé de religion et de spiritualité et de Dieu .»
Je dirais ne nous voulons pas plus catholiques que le Pape. J'ai déjà parlé ici du Congrès d'Assise de 1986 où le Pape Jean-Paul II déclarait je cite «il y a des vérités dans chaque religion»; sachant par ailleurs qu'il ne parlait pas que des religions abrahamiques mais aussi des animistes et amérindiens, de l’hindouisme et du bouddhisme (jugés comme "associateurs" par l'Islam).
C'est-à-dire que bien que chrétien rien ne m'empêche de reconnaître qu'il y a des choses intéressantes à prendre et apprendre des autres religions. Ainsi je tire des enseignements sûrs du Saktisme ou Çaktisme (à ne pas confondre avec Shaktisme, culte de la déesse Kali), du Rastafarisme, du Taoïsme (qui n'est pas une religion mais une philosophie basée sur un fond religieux bouddhiste) et donc de l'Islam.
Comme l'écrit Paul dans une de ses Épîtres: «respectez les prophètes» (et il parle de ceux de hier comme de ceux à venir). Ainsi l'enseignement de Moïse est juste bien que les Lois qu'il reçoit de Dieu sont différentes des Lois imposées par Jésus. Pourtant je ne saurais comprendre l'enseignement de Jésus sans celui de Moïse!
Dans cette phrase sur «quel Maître suivre» qui se trouve dans les Évangiles il n'est pas question que le Maître soit un Prophète ou le Messie (Moïse ou Jésus, Jésus ou Muhammad) mais bien le Dieu Unique, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, mis en opposition à Mammon, le dieu de l'argent et des richesses matérielles d'ici-bas.
Par ailleurs Muhammad récite la Révélation suivante dès la seconde Sourate ("La Vache") au verset 62: «Car ceux qui ont cru, ceux qui sont revenus vers le judaïsme, les chrétiens, les sabéens, tout être ayant cru en Dieu et au Jour Dernier et qui font le bien, tous auront une récompense auprès de Dieu. Pas de raison pour eux d'éprouver de la crainte ou de la tristesse.»!
Je crois que c'est clair: ce verset implique si je l'applique que la Conversion n'est pas le but ultime du message coranique. Du moins la conversion au corpus entier du Coran, tout ce qui nous est demandé étant d'être «soumis (musulmans) au Dieu Unique et de ne rien lui associer».
Mais je comprends que beaucoup de fidèles chrétiens de par le fait même de ne pas connaître la Bible aient peurs d'aborder la lecture du Coran.
En fait Dieu révèle à chaque Peuple et à chaque époque ce qu'il faut aux Civilisations de cet endroit et de ce moment. Comme l'indique la Sourate V ("La Table Servie") au verset 48: «[...] À chacun, Nous avons octroyé une législation et un plan à suivre. Car, si Allah l'avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté. [...]».
Et ferais-je la somme de tous les textes religieux que je ne connaîtrais pas pour autant tout ce que Dieu connaît...
À l'occasion de la LGBTQIA+ Pride de Bruxelles ce samedi.
À l'occasion de la Gay Pride, on parle de LGBTQIA+ de nos jours (en fait perso j'énumérerais l'alphabet entier de A à Z et rajouterai un + à la fin, de peur que quelques uns sommes toutes minorité, et ils doivent bien en être conscients, ne se sentent exclus du club), ce samedi à Bruxelles j'aimerais clarifier ici une position qui est celle d'une partie majoritaire du protestantisme moderne.
Je peux croire (car en Foi, on croit, on ne peut savoir qu'une fois mort), que l'homosexualité est quelque chose de négatif. Mais pour autant, en dehors d'un débat philosophique, me livrer à tout type de discrimination envers les homosexuels est tout aussi néfaste et ce pas seulement parce que nous vivons dans le laïcité ou devrions respecter le Droit, mais également d'un point de vue religieux!
En effet, la logique homosexuelle est le communautarisme, l'impression que tous les homos forment une communauté unie ayant un seul et même intérêt commun à tous. C'est bien évidemment faux mais c'est le sentiment qui prédomine parmi les homos.
Or si donc je ne fais ne fut-ce qu'insulter un ou une homo, il ou elle s'enfermera encore plus dans sa bulle mono-culturelle, rejetant tous les autres et glorifiant son mode de vie sexuel. Mon but, en tant que non-seulement chrétien mais Croyant de toute religion que ce soit, ne doit pas être ni de faire valoir ma "perfection" ni de me mettre à la place de Dieu (seul juge et seul apte à juger) mais bien d'espérer que l'homosexuel atteigne un niveau de conscience qui lui fasse comprendre que s'il existe d'un côté des hommes et de l'autre des femmes, ce n'est pas pour qu'ils vivent divisés ou séparés mais bien unis. C'est-à-dire devienne ou redevienne hétérosexuel.
Et c'est un fait que toute forme de discrimination, d'injure, d'agression, l'empêche comme expliqué dans le paragraphe précédent, car il replierait l'homo sur lui-même.
Je me rappelle bien ma lecture du premier Coran possédé par moi grâce au don généreux d'un africain peul musulman. C'était un Coran traduit en français par les soins de l'ambassade d'Arabie Saoudite en France, avec le texte en arabe sur la page d'en-face. Eh bien, sur l'homosexualité on ne trouve d'abord aucune mention aux lesbiennes, ensuite il y a est strictement et uniquement écrit ceci: «Quant à vous les sodomites, croyez-Nous bien, les femmes sont mieux faites pour vous». Il n'est donc, contrairement au judaïsme, fait mention à aucune nécessité de lapidation ou de mise-à-mort.
Dieu, et dans le christianisme (au retour au christianisme primitif opéré par les protestants) et dans l'islam, ne condamne pas dans cette vie-ci, il se contente d'attendre patiemment un retour à l'hétérosexualité.
À l'Unité de ce qu'il a créé différent: hommes et femmes...
Ce qu'apporte le Protestantisme et limites de l’œcuménisme.
Le protestantisme n'est pas seulement une réaction contre la "vente de tickets d'entrées au Paradis", les "indulgences", par l'Église Catholique Romaine, et ce n'était heureusement pas la seule chose pour laquelle il était utile.
Le Protestantisme historique, s'il est certes daté du moment où Luther brûle la bulle d'excommunication qui le condamne et donc nie la supériorité du Pape sur l'ensemble de la Communauté Chrétienne (Ecclesia, Église), commence en fait conjointement avec les apports philosophiques d'Érasme et le Libre Examen.
Le Protestantisme introduit ainsi de facto la liberté religieuse. C'est-à-dire la liberté de choisir sa religion mais aussi de n'en choisir soit aucune en particulier soit aucune du tout. C'est-à-dire que, sans protestantisme, pas de laïcité dans le sens très anglo-saxon et scandinave d'acceptation de toutes les religions et facilitation de leur expression et manifestation jusque dans la vie civile. Un sens différent qu'en pays anciennement catholiques donc où il s'agit là plus d'une négation du fait religieux, de son nécessaire effacement devant l'athéisme d'État.
Par ailleurs, autre apport du protestantisme, la séparation des Sciences et de l'Église. Chose que sera bien, suite à la Renaissance, forcée d'acter à son tour l'Église Catholique Romaine. Ainsi si Galilée fut condamné par l'Inquisition, à peine 50 années plus tard on lui donnait raison (mais sans pour autant le réhabiliter, annuler sa condamnation) et cela engendrera l'un des premiers apports majeurs de l'Église Catholique Romaine à la modernité: le Calendrier Grégorien.
Et, justement, parlant d'Inquisition, si le pouvoir et l'emprise de l'Inquisition ont été ébranlés au point que celle-ci soit "mise en sommeil" (mais non "supprimée") dans la fameuse Congrégation pour la Sauvegarde de la Doctrine de la Foi; c'est bien grâce au relativisme religieux introduit par le protestantisme.
On devine donc mieux les limites, et les dangers, de l'oecuménisme. S'il s'agit d'un dialogue de rencontre et d'échange d'expériences, pouvant aller jusqu'à communier ensemble, certes c'est très intéressant et très positif. C'est d'ailleurs souvent sous cette acceptation que Protestants et Orthodoxes entendent le terme d'œcuménisme. Mais il ne faut pas être aveugle au souhait clairement et non caché exprimé publiquement par l'Église Catholique Romaine de pratiquer un œcuménisme entendu comme «réintégration de toutes les églises éparses dans le giron et l'autorité de l'Église Catholique Romaine».
Avec, comme dangers immédiats, la perte de tous les acquis du protestantisme pour nos sociétés évoqués ci-dessus, et qui plus est une réanimation de la Sainte Inquisition!