predestination
Sur le conflit en Terre-Sainte
Ce Shabbat du 7 octobre 2023 a été marqué par une attaque du Hamas contre Israël. On remarquera d'abord que dans le conflit israélo-palestinien jamais rien, ni côté Palestine ni même côté Israël, n'a jamais été obtenu par la violence. Yasser Arafat a obtenu ce qu'il désirait, du moins un large début à ce qu'il voulait, lorsqu'il s'est arrêté de perpétrer des actes de guerres. Idem pour Yitzhak Rabbin côté israélien.
D'où ma question: «Gaza méritait-elle son statut d'indépendance acquis par la Paix et la volonté pacifique de Ariel Sharon si c'était pour dès cela fait obéir aux ordres meurtriers du Hamas?», et, autre question: «le Hamas est-il un mouvement musulman, c'est-à-dire respectant le Coran?»...
En effet dès la Sourate V ("La Table Servie (Al-Ma'Ida)") au verset 8 on peut lire ceci: «[...] Que la haine éprouvée pour un Peuple ne vous pousse pas à commettre des injustices à son égard. [...]». Putain, comment le savons-nous? La question est plutôt comment ne le savent-ils pas? C'est que les religions sont instrumentalisées à des fin de contrôles (politiques et commerciaux, légaux et illégaux) et que donc on ne s'intéresse pas à propager les Textes dans leur Entier mais seulement à y soutirer des Extraits qui justifient les Chefs qui veulent contrôler les autres.
Mais il est vrai que dès les débuts du Monothéisme, la Religion est devenue instrument de Contrôle et non plus matière à Philosopher. Le Prophète Muhammad lui-même qualifie cette dernière attitude de «ceux qui font de la religion un jeu».
De telle sorte que si l'on trouve à l'ULB (Université Libre de Bruxelles) des professeurs qui déclarent d'emblée que «Jésus n'a pas existé» (alors qu'il y a des traces littéraires et historiques de son passage sur Terre par des chroniqueurs tels Flavius, hors Bible, ou Luc, dans la Bible, ce dernier étant avant tout un chroniqueur historique de son époque qui se convertira au christianisme), mais ne se posent pas la question essentielle de savoir si Moïse a réellement existé, lui dont on ne trouve nulle trace dans aucunes civilisations voisines et dont même les Rabbins libéraux remettent en cause l'existence.
De fait la première trace dans une civilisation voisine d'un personnage de la Bible Hébraïque est celle du Roi Jéroboam; un peu avant David donc.
C'est dire si l'établissement de la Terre d'Israël en tant que territoire d'un "Peuple Élu" est éminemment un usage politique de la religion. La chose à retenir du Judaïsme étant que «la Sion véritable est la Sion Céleste; la Cité de Dieu»! Et évidemment il y aura beaucoup de gens d'apparence, de culture, de langue, d'époque et de religion différentes dans la Sion Céleste. D'où l'utilité de la Sion Terrestre, Israël ou la Judée, pour nous apprendre à partager un espace commun entre gens différents. Si déjà nous ne savons pas le faire ici, qu'en sera-t-il dans l'autre Monde?
Enfin, je tiens à noter que «la Palestine est un nom latin d'un territoire occupé Romain et non un nom arabe». C'était important je crois à rappeler.
Maintenant que j'ai signalé le plus important à mes yeux, j'espère que nous apprendrons à relativiser sur l'importance supposée de ce conflit: ce conflit est très important pour ceux qui cherchent à détenir une position de Chefs d'État (Palestinien ou Israélien), mais est très nocif pour tous ceux qui considèrent ce pays comme une Terre Sainte!
Noël: la réalisation de la promesse divine
Article complété ce 02/10/2022 en fin d'article.
Ce 24 décembre au soir nous allons, malgré les situations difficiles dues aux trop nombreuses guerres, fêter Noël. Tout d'abord non, Noël n'est pas la fête d'un gros à la barbe blanche et habillé tout en rouge qui passe son temps à faire les cheminées, ni la fête des confiseurs ou chefs étoilés.
C'est la réalisation d'une promesse divine se réalisant, comme prévu par la naissance du Messie, du Christ, Jésus («Dieu sauve»). Quelle est cette promesse de Dieu? Faire naître un fils d'une vierge? Même si Isaïe (Ésaïe) prophétise bel et bien qu'il doit en être ainsi du Sauveur (cf. Is 7.14-15), il ne s'agit évidemment pas de la promesse divine à proprement parler dans sa seule dimension.
Cette promesse ne concerne pas que le Peuple Juif, car comme nous pouvons le lire en Is 8.23: Mais les ténèbres ne règneront pas toujours sur la terre où il y a maintenant des angoisses: Si les temps passés ont couvert d'opprobre le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des païens.
On lira avec grande émotion cette promesse en Is 8.23-9.6.
Un Sauveur est né. Il est venu sauver les juifs en premier, certes, et les Évangiles le rappellent, mais surtout il est venu ouvrir l'Alliance à l'ensemble de l'Humanité et non plus à un seul Peuple en particulier!
C'est pourquoi on retrace cette nuit du 24 décembre, ou les jours de l'Avent, le récit de ces "Rois Mages", figures des Rois des pays païens, venus adorer le Christ en suivant une étoile qui, elle, est l'emblème de la Royauté de Jésus.
À partir de maintenant nous avons le devoir de suivre les enseignements de Jésus, qui sont enseignements de Dieu, qui sont répétition des Dix Commandements (ou Décalogue), nous tous, juifs et non-juifs. Car Dieu nous a tous choisis pour participer à sa gloire dans le futur avènement du Royaume de Dieu!
Complément:
Il convient ici de retracer l'historicité biblique (bible hébraïque canonique) des alliances entre le Seigneur et les humains. Car il n'y a pas seulement deux alliances, l'une ancienne avec le Peuple Hébreu et l'autre nouvelle avec l'Humanité.
En fait, si on lit attentivement, l'Ancien Testament (ou «Livre de l'Ancienne Alliance») ne raconte en rien une alliance unique. Elle raconte deux alliances et prophétise non pas une Nouvelle Alliance (Nouveau Testament), mais bien le retour aux origines de la vraie première alliance.
Quelle est la vraie première alliance? Avec qui le Seigneur la conclut-il? Avec Adam et Ève! Même après leur péché de désobéissance au Seigneur (avoir mangé du fruit interdit). Et de fait pour être peiné par une trahison, il faut aimer celui ou ceux qui vous ont trahi. Donc le Seigneur, on peut le lire, ne condamne pas vraiment le couple d'Ève et Adam, il les place à l'écart de toutes autres tentations en les plaçant dans le Monde, en dehors de l'Éden. Mais, ce faisant, il conclut sa première alliance avec l'ensemble des descendants d'Ève et Adam! Là est la Vraie Première Alliance. On peut la qualifier, et cela se vérifiera avec la seconde alliance avec Noé et ses descendants (tous donc encore une fois toute l'Humanité), d'Alliance de Pénitence.
L'Alliance avec Abraham est plus complexe: elle concerne en fait non une descendance physique mais une descendance spirituelle, c'est l'Alliance de Dieu avec tous ceux qui comme Abraham ont cru au Dieu Unique Créateur. Cela s'exprime en une Troisième Alliance, concrétisée avec Moïse, l'Alliance d'avec le Peuple Juif. C'est l'Alliance de Promesse (du Pardon).
Ce Peuple Hébreu, Juif de religion, est celui promis et destiné à sauver l'Humanité entière. L'humanité ne sera sauvée que par ce peuple juif, tant et sit bien que le Messie du christianisme naît parmi ce peuple juif et est lui-même juif. C'est par l'Alliance de Promesse établie avec les juifs que se réalise le Retour à la Première Alliance (Nouveau Testament) pour l'ensemble de l'Humanité, les descendants d'Adam et Ève.
Tant et si bien que Jésus, dans la théologie chrétienne, est qualifié de "figure de l'Adam pardonné". Et de fait Jésus-Christ réalise ce qui était prophétisé par les Prophètes du judaïsme: l'Alliance de Pardon.
Comme on s'en aperçoit, chaque alliance particulière était nécessaire, reste nécessaire, reste d'actualité pour rendre palpable l'Histoire de la Relation entre le Seigneur et l'Humanité...
La Passion ou l'expérience d'être rejeté par ceux qu'on aime
Ce Vendredi 15 Avril 2022, toutes les Églises Chrétiennes commémorent La Passion du Christ, la crucifixion de Jésus, sa mise à mort après un procès biaisé et préparé de longue date (dès le début de son Ministère, de sa Mission de Messie envoyé par Dieu pour nous sauver).
Dans cette dernière phrase mise entre parenthèse se trouve une signification ultime et universelle de la crucifixion.
Jésus a été classé au rang de renégat, de traître, de coupable, de contre faiseur, de menteur, de bandit, et a été jugé et mis à mort par ceux-là même qu'il aimait! Peut-on imaginer ce que cela fait d'être rejeté et tué par ceux-là même que l'on aime? Or, justement, cette expérience est universelle et principalement pour les pauvres.
En effet, «Dieu créa l'Humain à son image, il le créa Homme et Femme» comme écrit dans la Genèse; c'est-à-dire que l'homme se cherche tout naturellement un complément féminin, est attiré par la femme. Or, depuis la Révolution Industrielle (Française même puisque c'est elle qui l'a initiée), il existe un poor-men-bashing de la part des femmes, une tendance instituée par l'enseignement, les médias, la culture, au darwinisme social rabaissant l'homme pauvre au rang d'en quelque sorte "intouchable hindou".
Un homme pauvre, sans avenir et même pas artiste de rue les poches pleines de drogues («bitch on the men with drugs, it's usual since the sixties»), peut de ce fait avoir ressenti cette expérience universelle du rejet et même parfois de la condamnation par celles-là même qu'il aime; à ce point universelle que le philosophe humaniste existentialiste Jean-Paul Sartre l'a abordé (au sujet du poor-men-bashing) dans un livre, une pièce de théâtre en fait, intitulé "La Putain Respectueuse".
Pour ma part c'est du vécu. Mais il faut bien savoir que dans mon cas je l'ai bien cherché: j'ai rejeté le Dieu d'Abraham, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, bien avant de connaître le rejet de la part des femmes.
De par cette expérience du rejet féminin, je ne peux qu'imaginer ce que Jésus-Christ a pu ressentir en étant rejeté et en subissant le coup monté contre lui permettant à ceux-là même qu'il aimait de le crucifier.
De cette leçon on en imagine tout autant ce que Dieu lui-même doit ressentir lorsqu'il est rejeté par l'une de ses créatures, en premier Iblis (l'Ange Déchu ou Satan), ensuite l'Humain. Mais comme l'explique le Livre de la Sagesse de Salomon (pas présent dans la Bible Protestante), Dieu aime toutes ses Créatures sinon il ne les aurait pas créées et appelle chacune d'elle à revenir à lui sans relâche.
Dieu attend de nous une réponse d'Amour, parce qu'il nous aime, telle est il me semble la leçon de cette Passion du Christ...
En quoi Jésus nous a sauvés et rendus libres?
Le nom de Jésus signifie littéralement en hébreu «Dieu Sauve», et de fait Jésus est le Messie, donc le sauveur, et on rajoute même dans la théologie protestante que Jésus nous a rendus libres. Pourquoi et en quoi?
De fait, lorsqu'on pense "croire en Dieu", ce qui est différent disons-le tout de suite de "croire en une religion", on pense pour la majorité de nos contemporains malheureusement "asservissement, soumission, perte de liberté". Or, justement, Jésus le Christ est venu nous apprendre que croire en Dieu, avoir la Foi, c'est gagner en Liberté! En fait cela ne commence pas avec Jésus, même si c'est bien lui qui en tant que Messie vient l'accomplir, mais est relaté dès les Prophètes de l'Ancien Testament (la Bible Hébraïque), et on citera entre autres Isaïe (Ésaïe).
Ainsi le prophète Isaïe relate que le Messie viendra «libérer les épaules du peuple d'Israël d'un lourd fardeau». De quel fardeau parle-t-il? Ce "fardeau" est explicité dans la Torah elle-même. En effet, Dieu y déclare au peuple juif: «je ne vous ai donné que dix Commandements mais vous n'avez pas été capables de les suivre, aussi je chargerai vos épaules d'un lourd fardeau», il s'agit des un peu plus de six cent (600) autres Lois de la Torah.
Voilà ce dont Jésus vient alléger les épaules du peuple juif, pour ne garder que les Dix Commandements primitifs résumés en les très sages "deux Lois d'Amour": amour de Dieu et amour de l'Autre.
Mais Jésus ne vient pas que libérer le Peuple Juif, il vient libérer l'Humanité toute entière toujours selon ce qui est prophétisé par Isaïe. Ce qui permet à l'Apôtre Paul de déclarer que «désormais il n'y a plus ni juifs ni païens, ni maîtres ni esclaves, ni hommes ni femmes»! Il n'y a plus que l'Humanité, une et indivisible.
En ce sens donc, il n'y a plus non plus «ni chrétiens ni non-chrétiens»; l'enseignement de Jésus impose qu'il n'y ai plus de distinction entre un humain et un autre et en ce sens nous rend égaux.
À tel point vrai que cette base inamovible des dix commandements (les dix paroles) se trouve être présente jusqu'à dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, pourtant écrite sous une époque on ne peut plus anti-cléricale et athée. Tous ces Droits Humains fondamentaux dérivent directement de l'universalité des dix commandements bibliques (que l'on trouvera en Exode chapitre 20, versets 3 à 17 inclus). Les Droits Humains ratifiés à l'ONU et écrits sous la période de la Révolution Française sont une liste allongée du résumé universel qu'en constituent les Dix Commandements bibliques du judéo-christianisme!
On peut donc le dire, l'ère chrétienne entendue non comme institution religieuse mais comme rapport entre êtres humains entre eux est de facto réalisée et indépassable sauf à retourner en arrière, à dévoluer plutôt qu'évoluer.
En ce sens, Jésus nous a rendus libres; qui plus est, Jésus étant envoyé par Dieu, c'est Dieu qui nous a rendus libres.
À tel point que je suis également libre de croire ou de ne pas croire en Dieu, ou de ne pas le respecter même si je crois qu'il existe. Cette Liberté absolue de l'Humanité, d'abord en tant que Peuple Juif ensuite en tant que Peuples de Toutes Nations, n'est pas seulement inscrite dès le christianisme, dès Jésus-Christ, mais est relatée par les Prophètes eux-mêmes.
C'est de cette liberté que naît "l'appel et l'attente de Dieu" envers chaque humain, chaque être, pris individuellement. Dieu nous appelle, il attend que nous choisissions de répondre favorablement à cet appel.
Donc, on le voit, croire en Dieu est loin d'être un asservissement mais au contraire est signe de notre Liberté acquise en Jésus-Christ!
Quel est le propre de l'Humain?
Quel est le propre de l’Humain ? D’abord en tant qu’unité mais aussi en tant que groupe social ? C’est une question que je me pose depuis longtemps. J’avais à ce propos sorti une petite blague : « l’Homme est un Singe qui croit en Dieu, le jour où il cessera d’y croire et que les singes commenceront à y croire ce sera la planète des singes » ! Pourtant tout n’est pas si simple.
En tant que groupe social, rien ne semble distinguer l’être humain des autres animaux sociaux, qu’ils soient peu sociaux ou très sociaux. Du moins dans les attitudes primaires et premières de l’Humanité.
L’être humain a conscience d’un Transcendant, qu’il soit croyant ou athée. C’est-à-dire qu’il a conscience que, contrairement à ce qu'affirment certains penseurs, l’Homme n’est pas la mesure de toutes choses mais doit, afin de continuer à vivre en société, obéir à une mesure le dépassant, le transcendant.
Cela se manifeste visiblement par des interdits. Ne pas tuer un autre humain, ne pas le manger, puis des interdits moins basiques tels que ne pas voler, ne pas mentir, etc. Bien évidemment ces interdits ne sont pas forcément respectés mais lorsqu’ils ne sont pas respectés on sait, ou plutôt on « sent », que cela sort de la normalité de la vie de tous les jours, que cela est une forme de transgression.
Ainsi s’il s’impose que l’on ne doit pas tuer son semblable, on le fera néanmoins en cas de guerre ou de peine de mort. Et le fait que l’on sente plus que l’on ne sache que cela est une transgression se révèle dans le fait qu’on laissera cette tâche à une « caste » spécialement conçue pour cela : les guerriers (militaires de nos jours) et les bourreaux.
Ces notions transcendantes de respect de certains interdits ne proviennent pas nécessairement d’un rapport aux mondes invisibles, à des divinités, mais peut très bien s’accommoder, comme c’est le cas de nos jours pour une bonne partie du monde occidental, de l’athéisme le plus total. Point n’est besoin d’un dieu pour qu’il y ait religion (« liens interindividuels » au sens strict), les Droits de l’Homme, les Lois de la Nation, les idéologies peuvent parfaitement faire l’affaire.
Mais ce transcendant est-il vraiment constitutif de l’être Humain ? Certes nous en avons conscience. Mais les animaux, à quelques exceptions près, n’obéissent-ils pas aux mêmes interdits ? Un crocodile ne mangera et ne tuera jamais un autre crocodile. Les luttes pour le monopole de la reproduction chez les animaux ne se soldent par la mort d’un adversaire qu’en cas d’accident, etc.
En fait, cette notion de transcendant est constitutive du lien social plus que de l’Humanité en général. On peut imaginer un humain s’affranchir totalement de toute limite, évacuer son « surmoi », ne plus rien respecter. De facto si tous les humains le feraient ce serait la fin du genre humain, de toute civilisation humaine.
N’empêche qu’un humain le faisant n’en resterait pas moins humain. Alors que reste-t-il pour le distinguer de l’animal ?
L’être humain, nous pouvons le constater tous les jours, fait des quantités innombrables de choses strictement inutiles d’un point de vue animal !
J’en viens à me demander si par hasard la caractéristique de l’être humain ne serait-elle pas cette capacité à l’inutilité ? Car voit-on même des dauphins, réputés comme les plus intelligents des mammifères après l’humain, se mettre en rond autour de deux ou trois autres dauphins qui joueraient à un jeu ou à une pièce de théâtre ?
C’est à mon avis dans ce sens qu’il faudrait creuser la question.
Par ailleurs l’une des meilleures preuves de cette caractéristique de l’être humain à l’inutilité biologique de la plupart de ses activités est le sexe-plaisir plutôt que le sexe-reproduction. L’humain a des rapports sexuels non à des fins uniquement reproductives mais également à des fins récréatives, mêlées de divers sentiments.
Paradoxalement l’Église, en édictant le dogme des relations sexuelles à des seules fins reproductives, rabaisse ainsi l’humain à son statut d’animal primitif. À noter par ailleurs que ni dans la Torah, ni dans les Évangiles ou même Épîtres, ni dans le Coran il n’est ordonné à l’être humain de n’avoir des relations sexuelles qu’à des fins reproductives.
Et les stratégies de sexe-plaisir sans fins reproductives ont existé de tous temps, ne fut-ce que par l’observation des lunaisons en lien avec les menstruations féminines (les règles) afin de déterminer les moments propices à une liaison sans risque de grossesse…
On pourra me faire la remarque, et je me la fais moi-même, que cette propension aux activités inutiles n’est pas tellement caractéristique de l’humain que cela. Elle est certes caractéristique de l’intelligence : plus une espèce animale est intelligente plus elle se livrera à des activités biologiquement inutiles.
Ainsi les dauphins jouent, et certains singes notamment asiatiques semblent se livrer à des danses qui ne sont pas dictées par l’utilité d’attirer mâles ou femelles.
Mais le fait est que l’Humain est le seul être à prendre ces activités inutiles très au sérieux ! Pour preuve le statut social de ceux qui se livrent à des jeux.
Déjà le professeur de philosophie Jean-Jacques Wunenburger note le rôle prépondérant du jeu dans les sociétés humaines primitives via les jeux sacrés, c’est-à-dire l’ensemble des rites qui entourent les pratiques liturgiques (cf. « Le Sacré » aux éditions PUF Que sais-je ? n°1912) et décrit comment même « athéisés », dirais-je, ces jeux gardent un aspect sacré.
En effet, combien de délits (pouvant aller jusqu’au meurtre) commis autour de simples matches de football ? Et pour reparler du statut social privilégié de ceux qui accomplissent des jeux face à des spectateurs prenant cela très au sérieux, et bien ce statut est nettement plus élevé que celui qui dans la société remplit des fonctions directement utiles telles celle d’avoir la responsabilité de nourrir les 7 milliards d’individus vivant sur Terre.
Donc la caractéristique humaine est de faire de l’inutile et, plus encore, d’élever cet inutile au rang de chose extrêmement sérieuse ; plus sérieuse que l’utile même.
Utile la Prison?
J'ai publié voici maintenant pas mal de temps une brochure intitulée "Utile la Prison?". Alors évidemment poser la question c'est déjà y répondre.
Je n'ai pas l'éloquence d'un avocat mais je dirais que je préférerais qu'un criminel plutôt que de passer des années en prison pour rien sinon être encore plus salaud à sa sortie, passe des années face, selon son crime, à des professeurs, des éducateurs, des psychologues, des psychiatres, des sexologues et change complètement de mentalité.
Quand on est adulte on n'est plus à la cours de récréation où un prof., un pion, vient te dire «toi t'as pas été sage, au coin pendant un quart d'heure!».
Ainsi Marc Dutroux a été condamné à 30 ans de réclusion, peine maximale en Belgique. Le réquisitoire contre la peine de mort a déjà été fait par Robert Badinter en France, ce réquisitoire continue dans le monde et principalement aux USA où l'on découvre grâce aux nouvelles techniques de recherche de traces d'ADN de plus en plus de cas de gens qui ont été assassinés par la "Justice" par peine de mort et qui se révèlent avoir été innocents des crimes dont on les accuse! Cela se suffit à soi-même je pense.
Oui, Marc Dutroux a été condamné à de la prison, seulement comme je l'explique et j'explique aussi pourquoi dans cette brochure, la Prison est une "peine" inutile et il faudrait d'ailleurs en finir avec la notion de "peine" de "punition" de "t'as pas été sage, au coin!". Car comme on l'a pas traité, et nul doute que la pédophilie est un phénomène psychiatrique qui relève de la sexologie et donc se traite, car par ailleurs après ses 30 ans de prison il sera de facto libéré, il sera libéré toujours pédophile!
Ce qui fait dire aux populos «qu'il reste en prison», «avec nous il n'en sortira pas». Or nous sommes en démocratie, ou en tout cas censés l'être, donc il y a un principe supérieur aux émotions fut-ce relayées à force d'affect par les médias, c'est le principe du Droit et de son respect. 30 ans c'est 30 ans pas plus!
Il n'a pas changé, certes mais la faute à qui? Pas à lui. À ceux parmi tous les législateurs (les politiciens donc) qui ne se sont jamais demandé si la prison servait réellement à quelque chose et s'il ne fallait pas la remplacer par quelque chose d'autre.
Je veux bien que ce soit un chantier de plusieurs dizaines d'années, mais on n'a même pas encore trouvé bon de l'initier.
Et enfin à ceux qui prendraient les prisonniers pour des fabuleux héros type "Robin des Bois" qui soi-disant en feraient voir jusqu'à la mort à des violeurs et des violeurs d'enfants encore pire; détrompez-vous!
En effet, au moins un témoignage d'un ex-prisonnier me fait dire que si ce violeur est belge certes il passera un mauvais quart d'heure en prison mais s'il est arabe rien ne lui arrivera! En effet, ce prisonnier avait rencontré à la prison de Forest un arabe qui ne cachait à personne d'être là pour viol incestueux sur mineure d'âge et jamais celui-ci n'a eu de problèmes avec quiconque au sein de la prison! C'est que tu comprends mon frère c'est écrit dans le Coran...
C'est qu'il ne faut pas attendre d'impartialité, d'égalité de jugement de la part de justiciables qui à travers les Tribunaux n'ont appris que la fausseté du dogme selon lequel "tout le monde est égal en Droit".
En effet, ce présupposé des Droits de l'Homme n'est pas d'application en Belgique (et j'y ajouterai la notion de "double peine" abordée dans cette brochure) ni même en France!
En effet: Tariq Ramadan s'est retrouvé incarcéré dès la première accusation de viol et l'est maintenant depuis des mois alors que à chaque audition (trois maintenant) les dires des plaignantes étaient disqualifiés et pendant ce temps Luc Besson ne subit pas le même sort du tout. Normal l'un est perçu comme "un affreux théoricien islamiste" (ce qu'il n'est pas), l'autre comme le fleuron de la Culture Française.
Utile la Prison? : Mise-à-jour le 25/02/2021
Récemment (il y a quelques années), en réaction à la question "utile, la prison?", le monde judiciaire a trouvé bon d'argumenter que la peine de prison était utile car elle permettait d'isoler le délinquant du milieu criminogène qu'il fréquentait quotidiennement.
J'aurai face à cela deux remarques, une humoristique et une seconde plus réaliste.
1. Si tel était l'utilité de la prison alors on ferait bien d'y envoyer tous ceux qui suivent une quelconque cure de désintoxication à quelque addiction que ce soit (tabac, alcool, drogues, jeux d'argent, jeux vidéo, achat compulsif, etc.). Pourquoi n'est-ce pas le cas puisque la prison se révèle si utile que ça?
2. La réalité est qu'on écarte le délinquant le temps de sa peine mais qu'une fois libéré il courra directement illico-presto retrouver ses vieilles connaissances "criminogènes", qu'en plus la fusion avec ce groupe d'amis sera encore plus forte qu'avant d'autant que désormais il leur devra de ne pas s'être retrouvé clochard à sa sortie, et qu'enfin il connait désormais la différence entre Liberté et Enfermement!
Ce qui fait que désormais il n'hésitera plus beaucoup avant de tirer sur la police quand il faudra défendre sa liberté d'être... en Liberté!
Dieu et Bonheur, une compatibilité vraiment évidente? (le Diable et le Bon Dieu)
Le Bonheur "ici-bas" est-il le lot promis par Dieu aux croyants chrétiens et musulmans (ainsi que juifs, mais là je n'en parle pas)? Quel est le sens de l'autoflagellation? S'agit-il d'"expier" ou plutôt d'"expirer"?
Il y a une différence entre syncrétisme et fusion des contraires!
L'émission juive de France 2 "À l'Origine" ("Berechit") a invité le Dimanche 26 Juillet 2020 le philosophe Franz-Olivier Giesbert (qui nous a prouvé qu'il y avait environ 7 milliards de vrais philosophes sur Terre). On y a parlé religion et même religions, Dieu et même dieux et déesses. Pas nouveau de la part de juifs comme je l'explique dans cette vidéo.
Cette vidéo, ce Prêche Pastoral, se base essentiellement sur la lecture d'abord globale de l'Ancien Testament (la compilation des rouleaux et livres du judaïsme), puis particulière car très porteuse de morale des deux Livres des Rois.
En effet, il s'agit d'édifier certes les juifs mais les chrétiens de toutes dénominations également. Et personnellement je trouve triste que la majorité des prêches et homélies qui se prononcent actuellement dans le monde chrétien n'aient pour base que des extraits du Nouveau Testament (un évangile généralement) et non plus comme nourriture principale un passage de l'AT (Ancien Testament) que pourtant nous avons conservé dans notre Bible.
C'est comme si on avait combattu le marcionisme en tant qu'hérésie, c'est-à-dire à l'époque par le feu et le fer, les flammes des bûchers et les épées, par pur principe alors qu'en fait en ne commentant que le NT (Nouveau Testament) nous lui donnons raison!
Militaire et chrétien, vraiment contradictoire?
Pour certains il pourrait apparaître que les termes « militaire » et « chrétien » sont contradictoires, et pourtant ce n’est pas pour rien qu’il y a des aumôniers militaires, des gens chargés de s’occuper des préoccupations religieuses, quelque soit la religion d’ailleurs, desdits militaires. Car en réfléchissant bien on découvre qu’il n’y a pas forcément contradiction.
Mais il est vrai que la lecture brute des textes bibliques chrétiens font apparaître de prime abord une nette contradiction. Ainsi aux Livre du Prophète Isaïe (ou Ésaïe) et évangiles. Ainsi Jésus le Messie est venu annoncer que « en ces temps désormais le loup mangera à côté de la brebis », que, selon Isaïe, les Nations ne se feront plus la guerre, etc.
Cela est vrai et doit rester le but, la fin du chemin à atteindre, pour tout chrétien y compris militaire. C’est un but mais nous ne pouvons nier le chemin ardu qui y mène et qui nécessite un genre d’hommes nommés « militaires ». Et même lorsque la Paix mondiale adviendra, que les nations et les idéologies ne se monteront plus les unes contre les autres, on aura besoin de ce genre d’hommes encore pendant un certain temps, même s’ils ne seront probablement plus nommés « militaires ». Je l’aborderai plus loin.
Je dirais qu’une nation malsaine est une nation où l’armée n’a que vocation à répliquer / attaquer / tuer. Il existe énormément de nations malsaines, dont au moins une en Occident, dans l’un de ses plus grands pays, je veux parler des USA. Dans de telles nations la seule possibilité quasiment de se montrer chrétien, d’agir en tant que militaire chrétien, mène à être considéré comme un traître à la Patrie.
Ainsi lorsque Donald Trump fut élu, un grand nombre de hauts gradés déclarèrent ouvertement que s’il donnait l’ordre d’appuyer sur le bouton rouge (l’arme nucléaire), eh bien ils ne le feraient pas ! Ce qui évidemment les enverrait en Cours Martiale et très certainement au peloton d’exécution…
Mais heureusement dans beaucoup de pays également le rôle du soldat n’est pas que tuer. Souvenons-nous que Jésus déclare clairement que « il n’y a rien de plus grand que de donner son sang pour son frère ». Et justement, dans une nation normale, le rôle du militaire est de risquer sa vie pour sauver les autres, les civils.
Bien évidemment on pensera en premier au rôle des Casques Bleus de l’ONU. Mais il y a du plus limpide ; ce qui me faisait dire plus haut que même lors de la paix mondiale on aurait encore besoin des militaires. Savez-vous par exemple qu’en Belgique on entraîne des régiments de militaires à faire du … déminage !
Démineur, un métier très risqué, rendant directement service à la population sans tuer qui que ce soit sinon en risquant de se tuer soi-même, et relevant du métier de militaire.
Mais il y a aussi les interventions récentes au Mali de l’armée française. À la fois pour protéger la population malienne mais aussi française et même mondiale. Car avec le terrorisme dit « islamiste », nous sommes entrés dans une Guerre Mondiale.
Alors, de fait, ces militaires qui risquent leur vie pour nous, tuent également. Mais ce n’est pas leur faute : les gouvernements estiment moins cher le prix d’une balle que le prix d’une stratégie visant à faire des prisonniers et ensuite désembrigader lesdits prisonniers.
Ce ne sont, de ce strict point de vue, pas les militaires qui doivent s’occuper de changer de paradigme de défense, mais bien les gouvernants.
Donc, on le voit, il n’y a pas contradiction à être militaire et chrétien.
De la bonne terre!
Sur une lecture de la Bible je suis tombé dans un passage de l’évangile de Matthieu en Matt 13.1-9 expliqué plus loin en Matt 13.18-23. Il s’agit de la parabole du semeur, qui se termine par la phrase clef : « Mais d’autres grains tombèrent dans la bonne terre et produisirent des épis » (Matt 13.8). Et je me dis soudainement, oui, vraiment, c’est quand des épis portant de bons grains poussent que l’on sait qu’il s’agit d’une bonne terre.
Ainsi on peut critiquer sur beaucoup de sujets l’Église Catholique Apostolique Romaine en tant qu’institution, mais à la vue de ses grains on ne peut nier qu’il s’agisse d’une bonne terre ! Et si je le découvre c’est grâce à l’Église Protestante, autre bonne terre.
C’est qu’une fois qu’un épi a porté du grain, le vent s’empresse de porter ces grains partout où il le peut, et donc de l’épi catholique romain le vent a porté des grains dans une autre bonne terre, faisant naître l’épi protestant réformé. L’un ne peut se concevoir sans l’autre.
Les épis produits ne sont pas limités d’ailleurs à la simple, mais nécessaire, évangélisation. Et c’est là qu’on voit la qualité du grain. L’évangélisation et le catéchisme certes, mais aussi toutes les œuvres tant catholiques que protestantes : écoles, hôpitaux ou dispensaires de soins, ONG de tous types, aide aux pauvres, aide alimentaire envers le « tiers-monde et le quart-monde » (qui représentent en fait le ¾ monde), etc.
Deux bonnes terres, se devant beaucoup l’une par rapport à l’autre et ce dans les deux sens.
En réalité, bien que de catéchisme protestant, je n’ai jamais été un iconoclaste au sens premier du mot. C’est-à-dire qu’à mes yeux, et il faut savoir reconnaître au moins ce mérite, comme je l’ai déjà dit maintes fois, les églises (bâtiments) catholiques du fait de leur architecture recherchée, leur majesté, leurs vitraux riches de sens, leurs statues ou statuaires et leurs monuments, sont une nourriture pour l’esprit et donc font œuvre d’évangélisation silencieuse.
D’un autre côté, le protestantisme et sa lecture interprétative en langage usuel de la Bible, du fait même de faciliter cette lecture (invention de l’imprimerie et usage des langues civiles), de la prôner comme une habitude, de ne pas la soustraire au Libre Examen, d’en promouvoir l’interprétation dans un sens global, fait œuvre d’affermissement personnel du chrétien (nouveau ou ancien).
À côté de cela, de cette évangélisation et affermissement, il y a les œuvres communes au catholicisme romain et au protestantisme de la lutte contre l’esclavage, de la lutte pour les droits civiques et contre le racisme. Le pasteur Martin Luther King en est une figure martyre et emblématique mais pas que lui.
N’oublions pas tout ce que le Monde Profane et souvent athée doit aux chrétiens. La Renaissance et l’Humanisme côté catholique certes mais aussi ne fut-ce que pour aujourd’hui la House (ou Housemusic), la Disco, le Funk, la Soul, le Jazz, etc. issus pour ceux-ci des églises protestantes principalement baptistes, seuls lieux où les Noirs pouvaient apprendre et donc jouer de la musique !
Bref, si l’on ne peut certes nier les dérives des institutions ecclésiales (toutes), des pires tels les crimes pédophiles, aux actuelles tels l’abus spirituel et l’appropriation, le vol au Peuple, du Christ, on ne doit pas néanmoins jeter le bébé avec l’eau du bain.
Car, comme écrit plus haut, il s’agit de bonne terre !