dialogue
Fratelli Tutti et Observatoire Pharos, des publications saines et saintes!
L'encyclique du Pape François "Fratelli Tutti", "Tous Frères" nous prend à bras-le-corps dès le début. Une œuvre bienvenue qui vient compléter un rapport sorti le 21 Septembre 2020 à l'occasion de la Journée Internationale de la Paix par l'organisation Observatoire Pharos. Rapport qui éclaire le lien existant entre paix dans une région et respect de la diversité culturelle et religieuse.
Ce rapport de l'Observatoire Pharos est librement distribuable gratuitement dans sa version numérique PDF présentée dans un format de page permettant de le lire aisément tant sur une "liseuse" noir-et-blanc que sur tablette. Il est important car il n'évite pas les réalités du terrain, les réalités qui fâchèrent autrefois pour être aujourd'hui facteurs centripètes des régions analysées.
Le voici donc; c'est un bon complément concret sur l'encyclique papale:
Et l'encyclique, j'en fais publicité ici, dans toutes les librairies et en version numérique sur Amazon (à très petit prix comparé à l'édition imprimée):
Et les lecteurs de l'encycliques auront tous forcément remarqué une contradiction interne au discours du Vatican; en ce que Fratelli Tutti, l'option «tous frères» s'oppose à la Mission évangélisatrice mondiale décrétée pourtant par le même Pape François en 2019!
Soit je reconnais autrui comme «mon frère tel qu'il est, comme il est, avec son entière altérité propre», soit je n'admets pas cette altérité propre et ne peut le considérer comme «frère» mais comme «objet» d'une "conversion nécessaire" au catholicisme romain.
S'oppose alors à l'encyclique un «tous frères» qui implique de mettre sa fierté de croyant de côté et, d'un autre côté, une guerre, une Mission, d'évangélisation où je place en premier ma fierté d'être croyant et où mes frères ne peuvent être que d'autres croyants de ma religion propre...
Cela le Pape l'aborde dès le début de son encyclique Fratelli Tutti, en citant une phrase pleine de sagesse de Saint François d'Assise. Celui qui parti pour convertir en paix, puis abandonna cet orgueil pour reconnaître l'humilité que nécessite la fraternité!
Caricatures, comment penser le Blasphème pour un Croyant en Démocratie?
On l'aura compris, je veux aborder ici la décapitation d'un professeur d'Histoire-Géo en France après qu'il ait consacré un cours à la une récente du Charlie Hebdo montrant des caricatures de Muhammad.
D'abord notons que l'étude du Charlie Hebdo ne se trouve certainement pas dans le programme officiel de l'Enseignement Français pour le cours d'Histoire-Géographie. Donc ce prof sortait de son rôle.
Ensuite, soyons clairs, nous sommes en démocratie, c'est-à-dire en Liberté de Débat. Et même le Coran ne va pas contre cette liberté de débat; aucune religion si on la comprend bien ne va contre la liberté de débat. Et, face au blasphème seul un débat peut l'emporter!
Blasphémer est un acte d'incompréhension du blasphémateur envers une croyance. Si je l'injurie ou le menace physiquement, allant jusqu'à le tuer comme cela s'est passé ici, je ne réussirai à faire qu'une seule chose: l'endurcir lui et ceux qui pensent comme lui, les faire persévérer dans leur mauvaise voie car ils se sentiront persécutés.
Or il y a un naturel humain "de gauche" ou "du cœur" à préférer le persécuté au persécuteur, sans qu'on se soucie de savoir de quel côté se trouve la raison.
Face à quelqu'un qui blasphème la seule chose à faire est d'opposer non la violence persécutrice mais bien la Raison Argumentative, de telle sorte que si ce dialogue est refusé par le blasphémateur il en devienne lui-même ce qu'il est à la base: persécuteur et non plus persécuté!
Par ailleurs un tel débat peut être profitable. Je ne dois pas penser à sauver ma dignité mais à sauver celui que je pense être dans l'erreur. C'est là la seule attitude digne de Dieu, le «Miséricordieux». Comme écrit dans la partie centrale de la Sourate La Lumière: «ne vous vantez pas d'être Justes car vous ne l'êtes que pour avoir été pardonnés»!
Les vraies problématiques avec les caricatures de tous types sont de deux ordres.
1.
On nous dit «la caricature est typique de la culture française, elle date de la Révolution». Outre qu'elle n'est pas typiquement française, la caricature n'a jamais été employée pour autre chose que de propager des mensonges sur un groupe social ou un individu en particulier. On se souviendra ici des caricatures antisémites et des caricatures touchant aux personnes de la Famille Royale française. Des mensonges pour agiter le Peuple et le préparer à commettre maints délits meurtriers.
En ce sens la caricature de presse est à la photographie de presse ce que le slogan est à l'éditorial.
2.
Il faut bien admettre qu'il n'y a pas égalité dans la caricature et le blasphème. Ainsi on demande aux croyants (musulmans et chrétiens principalement) d'accepter que leur foi en fasse l'objet tout en interdisant d'user du blasphème et de la caricature contre des pans entiers de la population: juifs, homosexuels, francs-maçons, écologistes, noirs, etc.
En ce sens la caricature de par sa pratique même rend caduque le second item de la Devise Républicaine Française: l'Égalité!
Mais si être porteur de Foi est à ce prix, alors tant pis, soyons persécutés et ne devenons pas persécuteurs!
Dieu et Bonheur, une compatibilité vraiment évidente? (le Diable et le Bon Dieu)
Le Bonheur "ici-bas" est-il le lot promis par Dieu aux croyants chrétiens et musulmans (ainsi que juifs, mais là je n'en parle pas)? Quel est le sens de l'autoflagellation? S'agit-il d'"expier" ou plutôt d'"expirer"?
Il y a une différence entre syncrétisme et fusion des contraires!
L'émission juive de France 2 "À l'Origine" ("Berechit") a invité le Dimanche 26 Juillet 2020 le philosophe Franz-Olivier Giesbert (qui nous a prouvé qu'il y avait environ 7 milliards de vrais philosophes sur Terre). On y a parlé religion et même religions, Dieu et même dieux et déesses. Pas nouveau de la part de juifs comme je l'explique dans cette vidéo.
Cette vidéo, ce Prêche Pastoral, se base essentiellement sur la lecture d'abord globale de l'Ancien Testament (la compilation des rouleaux et livres du judaïsme), puis particulière car très porteuse de morale des deux Livres des Rois.
En effet, il s'agit d'édifier certes les juifs mais les chrétiens de toutes dénominations également. Et personnellement je trouve triste que la majorité des prêches et homélies qui se prononcent actuellement dans le monde chrétien n'aient pour base que des extraits du Nouveau Testament (un évangile généralement) et non plus comme nourriture principale un passage de l'AT (Ancien Testament) que pourtant nous avons conservé dans notre Bible.
C'est comme si on avait combattu le marcionisme en tant qu'hérésie, c'est-à-dire à l'époque par le feu et le fer, les flammes des bûchers et les épées, par pur principe alors qu'en fait en ne commentant que le NT (Nouveau Testament) nous lui donnons raison!
De la bonne terre!
Sur une lecture de la Bible je suis tombé dans un passage de l’évangile de Matthieu en Matt 13.1-9 expliqué plus loin en Matt 13.18-23. Il s’agit de la parabole du semeur, qui se termine par la phrase clef : « Mais d’autres grains tombèrent dans la bonne terre et produisirent des épis » (Matt 13.8). Et je me dis soudainement, oui, vraiment, c’est quand des épis portant de bons grains poussent que l’on sait qu’il s’agit d’une bonne terre.
Ainsi on peut critiquer sur beaucoup de sujets l’Église Catholique Apostolique Romaine en tant qu’institution, mais à la vue de ses grains on ne peut nier qu’il s’agisse d’une bonne terre ! Et si je le découvre c’est grâce à l’Église Protestante, autre bonne terre.
C’est qu’une fois qu’un épi a porté du grain, le vent s’empresse de porter ces grains partout où il le peut, et donc de l’épi catholique romain le vent a porté des grains dans une autre bonne terre, faisant naître l’épi protestant réformé. L’un ne peut se concevoir sans l’autre.
Les épis produits ne sont pas limités d’ailleurs à la simple, mais nécessaire, évangélisation. Et c’est là qu’on voit la qualité du grain. L’évangélisation et le catéchisme certes, mais aussi toutes les œuvres tant catholiques que protestantes : écoles, hôpitaux ou dispensaires de soins, ONG de tous types, aide aux pauvres, aide alimentaire envers le « tiers-monde et le quart-monde » (qui représentent en fait le ¾ monde), etc.
Deux bonnes terres, se devant beaucoup l’une par rapport à l’autre et ce dans les deux sens.
En réalité, bien que de catéchisme protestant, je n’ai jamais été un iconoclaste au sens premier du mot. C’est-à-dire qu’à mes yeux, et il faut savoir reconnaître au moins ce mérite, comme je l’ai déjà dit maintes fois, les églises (bâtiments) catholiques du fait de leur architecture recherchée, leur majesté, leurs vitraux riches de sens, leurs statues ou statuaires et leurs monuments, sont une nourriture pour l’esprit et donc font œuvre d’évangélisation silencieuse.
D’un autre côté, le protestantisme et sa lecture interprétative en langage usuel de la Bible, du fait même de faciliter cette lecture (invention de l’imprimerie et usage des langues civiles), de la prôner comme une habitude, de ne pas la soustraire au Libre Examen, d’en promouvoir l’interprétation dans un sens global, fait œuvre d’affermissement personnel du chrétien (nouveau ou ancien).
À côté de cela, de cette évangélisation et affermissement, il y a les œuvres communes au catholicisme romain et au protestantisme de la lutte contre l’esclavage, de la lutte pour les droits civiques et contre le racisme. Le pasteur Martin Luther King en est une figure martyre et emblématique mais pas que lui.
N’oublions pas tout ce que le Monde Profane et souvent athée doit aux chrétiens. La Renaissance et l’Humanisme côté catholique certes mais aussi ne fut-ce que pour aujourd’hui la House (ou Housemusic), la Disco, le Funk, la Soul, le Jazz, etc. issus pour ceux-ci des églises protestantes principalement baptistes, seuls lieux où les Noirs pouvaient apprendre et donc jouer de la musique !
Bref, si l’on ne peut certes nier les dérives des institutions ecclésiales (toutes), des pires tels les crimes pédophiles, aux actuelles tels l’abus spirituel et l’appropriation, le vol au Peuple, du Christ, on ne doit pas néanmoins jeter le bébé avec l’eau du bain.
Car, comme écrit plus haut, il s’agit de bonne terre !
Ce qu'est la Communion, l'Eucharistie ou Saint-Sacrement
Il me semble que le sens évident, apostolique, donc en vigueur pendant au moins les trois premiers siècles du christianisme primitif, de la participation à l'eucharistie consiste en une communion entre les fidèles chrétiens d'où qu'ils soient et le Christ Jésus: «faites cela en mémoire de moi».
Or voici que souvent, trop souvent, il s'agit de la communion entre chrétiens d'une Église (institution) particulière et cette Institution. Cela est particulièrement vrai dans l'Église Catholique (Romaine s'entend), beaucoup moins vrai chez les Protestants français, mais réellement vrai dans toutes les Églises belges tant protestantes qu'orthodoxes qu'anglicanes que catholiques romaines.
Or comme l'a déclaré le Pape François dans une homélie peu remarquée, il convient de retrouver l'unité de l'Église (ecclesia, communauté des chrétiens) dans sa diversité et le respect de cette diversité. Profession de foi œcuménique qui peut se réaliser exceptionnellement comme à la Communauté de Taizé.
Mais un Taizé, s'il est possible en France, est totalement impossible en Belgique. Et cela est dû au mode de financement des cultes particulier à la Belgique: un financement par l'impôt au pro-rata du nombre de baptisés.
Ce qui fait que même un protestant baptiste ne pourra pas, en pays belge, communier dans une autre église protestante mais méthodiste celle-là!
C'est bien ça le malheur: nous ne communions plus entre chrétiens et avec Jésus mais entre membres d'une chapelle et avec la tête de cette chapelle!
La néanmoins utilité des Églises intitutionnelles
Malgré leur tendance naturelle à l'abus spirituel, il faut néanmoins reconnaître (ce que j'ai toujours fait: "qui aime bien châtie bien") l'utilité et la nécessité absolue de l'existence des Églises en tant qu'institutions et donc aussi de l'Église Catholique Apostolique et Romaine.
Chrétiens et Musulmans égaux face au Covid-19!
Le récent épisode de Covid-19 (SARS-CoV-2) a ceci de particulier que dans le lot de malheurs qu'il a répandu, il est néanmoins une occasion de tous se rapprocher. D'abord entre chrétiens et musulmans de par son incidence commune sur nos mois de jeûne respectifs; ensuite entre peuples abrahamiques et civilisations "païennes".
Covid-19, Summer Of Love, Christianisme et Dieu
Que nous enseigne spirituellement cette pandémie de coronavirus?
Deux prières universelles
Penser, après l'article précédent, que je ne prie pas Marie (ou en général car trop protestant), serait une grave erreur. Au contraire, pendant des années lorsqu'il passait aux environs de minuit sur Radio Notre-Dame (Paris) j'aimais à prier le Rosaire ou le Chapelet Médité. Dans une version alternative: je corrigeais juste un mot en silence dans ma tête.
Prier Marie n'est pas anti-protestant et uniquement réservé aux catholiques selon moi. En effet, cette prière se base essentiellement sur l'Évangile de Luc et ne trahit donc en rien les Écritures; on peut par ailleurs en trouver des prémices dans l'Ancien Testament aux Livres des Prophètes.
Puis il y a une prière vraiment universelle, elle au moins sans discussions entre confessions, le Notre Père. Prière enseignée par Jésus-Christ lors du sermon sur la colline (ou montagne). Mais néanmoins il convient de la lire à la lumière du Livre de Job évoqué dans un article précédent sur Satan «ange déchu ou ange promu?».
En effet, elle vient il y a quelques années, de la part des catholiques, de subir un remaniement qui heureusement n'a pas été pris en compte par toutes les confessions.
Bref voici le Notre Père universel:
Notre Père qui êtes aux cieux,
que votre nom soit sanctifié,
que votre règne vienne,
que votre volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Donnez-nous notre pain de ce jour,
pardonnez nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés,
et ne nous soumettez pas à la Tentation mais délivrez-nous du mal.
Car c'est à vous qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
pour les siècles des siècles,
Amen!
Alors, maintenant, comment quelqu'un qui d'abord se réclame d'un certain protestantisme (mais apprécie fréquenter les églises catholiques néanmoins; je le dis d'emblée) et qui ensuite ne reconnaît nullement le dogme Constantin de Jésus=Dieu, peut-il prier Marie et qui plus est le fameux Avé Maria?
Et bien c'est possible! Et voici ce que j'ai prié pendant des mois en écoutant Radio Notre-Dame comme indiqué ici plus haut:
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère du Messie,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen!
Un simple changement de mot, un remplacement de "Dieu" par "Messie" et cela m'a permis de méditer les mystères divins sans tiquer toutes les dix secondes...