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Une des Paroles de l'Église Invisible

dialogue

La Passion ou l'expérience d'être rejeté par ceux qu'on aime

15 Avril 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #dialogue, #interreligieux, #œcuménique, #œcuménisme, #philosophie, #salut, #prédestination, #éthique, #œuvres

   Ce Vendredi 15 Avril 2022, toutes les Églises Chrétiennes commémorent La Passion du Christ, la crucifixion de Jésus, sa mise à mort après un procès biaisé et préparé de longue date (dès le début de son Ministère, de sa Mission de Messie envoyé par Dieu pour nous sauver).

   Dans cette dernière phrase mise entre parenthèse se trouve une signification ultime et universelle de la crucifixion.

   Jésus a été classé au rang de renégat, de traître, de coupable, de contre faiseur, de menteur, de bandit, et a été jugé et mis à mort par ceux-là même qu'il aimait! Peut-on imaginer ce que cela fait d'être rejeté et tué par ceux-là même que l'on aime? Or, justement, cette expérience est universelle et principalement pour les pauvres.

   En effet, «Dieu créa l'Humain à son image, il le créa Homme et Femme» comme écrit dans la Genèse; c'est-à-dire que l'homme se cherche tout naturellement un complément féminin, est attiré par la femme. Or, depuis la Révolution Industrielle (Française même puisque c'est elle qui l'a initiée), il existe un poor-men-bashing de la part des femmes, une tendance instituée par l'enseignement, les médias, la culture, au darwinisme social rabaissant l'homme pauvre au rang d'en quelque sorte "intouchable hindou".

   Un homme pauvre, sans avenir et même pas artiste de rue les poches pleines de drogues («bitch on the men with drugs, it's usual since the sixties»), peut de ce fait avoir ressenti cette expérience universelle du rejet et même parfois de la condamnation par celles-là même qu'il aime; à ce point universelle que le philosophe humaniste existentialiste Jean-Paul Sartre l'a abordé (au sujet du poor-men-bashing) dans un livre, une pièce de théâtre en fait, intitulé "La Putain Respectueuse".

   Pour ma part c'est du vécu. Mais il faut bien savoir que dans mon cas je l'ai bien cherché: j'ai rejeté le Dieu d'Abraham, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, bien avant de connaître le rejet de la part des femmes.

   De par cette expérience du rejet féminin, je ne peux qu'imaginer ce que Jésus-Christ a pu ressentir en étant rejeté et en subissant le coup monté contre lui permettant à ceux-là même qu'il aimait de le crucifier.

   De cette leçon on en imagine tout autant ce que Dieu lui-même doit ressentir lorsqu'il est rejeté par l'une de ses créatures, en premier Iblis (l'Ange Déchu ou Satan), ensuite l'Humain. Mais comme l'explique le Livre de la Sagesse de Salomon (pas présent dans la Bible Protestante), Dieu aime toutes ses Créatures sinon il ne les aurait pas créées et appelle chacune d'elle à revenir à lui sans relâche.

   Dieu attend de nous une réponse d'Amour, parce qu'il nous aime, telle est il me semble la leçon de cette Passion du Christ...

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En quoi Jésus nous a sauvés et rendus libres?

5 Janvier 2022 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #salut, #éthique, #œcuménisme, #œuvres, #prédestination, #dogmes, #dialogue, #interreligieux, #philosophie, #œcuménique

   Le nom de Jésus signifie littéralement en hébreu «Dieu Sauve», et de fait Jésus est le Messie, donc le sauveur, et on rajoute même dans la théologie protestante que Jésus nous a rendus libres. Pourquoi et en quoi?

   De fait, lorsqu'on pense "croire en Dieu", ce qui est différent disons-le tout de suite de "croire en une religion", on pense pour la majorité de nos contemporains malheureusement "asservissement, soumission, perte de liberté". Or, justement, Jésus le Christ est venu nous apprendre que croire en Dieu, avoir la Foi, c'est gagner en Liberté! En fait cela ne commence pas avec Jésus, même si c'est bien lui qui en tant que Messie vient l'accomplir, mais est relaté dès les Prophètes de l'Ancien Testament (la Bible Hébraïque), et on citera entre autres Isaïe (Ésaïe).

   Ainsi le prophète Isaïe relate que le Messie viendra «libérer les épaules du peuple d'Israël d'un lourd fardeau». De quel fardeau parle-t-il? Ce "fardeau" est explicité dans la Torah elle-même. En effet, Dieu y déclare au peuple juif: «je ne vous ai donné que dix Commandements mais vous n'avez pas été capables de les suivre, aussi je chargerai vos épaules d'un lourd fardeau»il s'agit des un peu plus de six cent (600) autres Lois de la Torah.

   Voilà ce dont Jésus vient alléger les épaules du peuple juif, pour ne garder que les Dix Commandements primitifs résumés en les très sages "deux Lois d'Amour": amour de Dieu et amour de l'Autre.

   Mais Jésus ne vient pas que libérer le Peuple Juif, il vient libérer l'Humanité toute entière toujours selon ce qui est prophétisé par Isaïe. Ce qui permet à l'Apôtre Paul de déclarer que «désormais il n'y a plus ni juifs ni païens, ni maîtres ni esclaves, ni hommes ni femmes»! Il n'y a plus que l'Humanité, une et indivisible.

   En ce sens donc, il n'y a plus non plus «ni chrétiens ni non-chrétiens»; l'enseignement de Jésus impose qu'il n'y ai plus de distinction entre un humain et un autre et en ce sens nous rend égaux.

   À tel point vrai que cette base inamovible des dix commandements (les dix paroles) se trouve être présente jusqu'à dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, pourtant écrite sous une époque on ne peut plus anti-cléricale et athée. Tous ces Droits Humains fondamentaux dérivent directement de l'universalité des dix commandements bibliques (que l'on trouvera en Exode chapitre 20, versets 3 à 17 inclus). Les Droits Humains ratifiés à l'ONU et écrits sous la période de la Révolution Française sont une liste allongée du résumé universel qu'en constituent les Dix Commandements bibliques du judéo-christianisme!

   On peut donc le dire, l'ère chrétienne entendue non comme institution religieuse mais comme rapport entre êtres humains entre eux est de facto réalisée et indépassable sauf à retourner en arrière, à dévoluer plutôt qu'évoluer.

   En ce sens, Jésus nous a rendus libres; qui plus est, Jésus étant envoyé par Dieu, c'est Dieu qui nous a rendus libres.

   À tel point que je suis également libre de croire ou de ne pas croire en Dieu, ou de ne pas le respecter même si je crois qu'il existe. Cette Liberté absolue de l'Humanité, d'abord en tant que Peuple Juif ensuite en tant que Peuples de Toutes Nations, n'est pas seulement inscrite dès le christianisme, dès Jésus-Christ, mais est relatée par les Prophètes eux-mêmes.

   C'est de cette liberté que naît "l'appel et l'attente de Dieu" envers chaque humain, chaque être, pris individuellement. Dieu nous appelle, il attend que nous choisissions de répondre favorablement à cet appel.

   Donc, on le voit, croire en Dieu est loin d'être un asservissement mais au contraire est signe de notre Liberté acquise en Jésus-Christ!

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Repenser l'abattage halal et casher à l'heure de leur interdiction à Bruxelles

19 Octobre 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #foi, #interreligieux, #éthique

   Bruxelles, après la Flandre et la Wallonie, s'apprête à se pencher sur l'interdiction de l'abattage halal et casher; en fait de "l'abattage rituel".

   Mais abattage casher ou halal n'est pas exactement la même chose que le rituel et ça il semble que tant les juifs que les musulmans ne l'ont pas encore compris. Pourtant il faudra bien arriver à distinguer les deux, en tout cas en Belgique, au risque de devoir faire de l'importation depuis la France ou l'Allemagne.

   En quoi halal et casher se distinguent-ils de l'abattage rituel? Parce que "rituel" signifie dans le but "d'exercer un rite", ici celui du sacrifice. Or il n'est nullement écrit (au contraire même pour le judaïsme) qu'il ne faille consommer que des animaux sacrifiés. Par ailleurs ledit sacrifice peut être remplacé par des actes de charité, c'est-à-dire n'est pas une obligation religieuse stricte. Alors que manger halal ou casher est bien lui une obligation religieuse stricte.

   Mais qu'est-ce qui défini le casher ou le halal? Ce n'est évidemment pas la même chose que le sacrifice. Il n'y a que deux conditions à remplir: le non-étourdissement et le non-étouffement (sur ce dernier point il existe une exception hors textes sacrés, j'y reviendrai en fin d'article). L'égorgement, qui effectivement fait agoniser inutilement l'animal pendant six minutes environ, n'est pas une condition nécessaire du halal ou casher. Et de fait.

   Car il existe d'autres moyens d'abattre un animal sans étourdissement que de l'égorger. Plus rapidement, plus efficacement, donc plus humainement même que l'abattage industriel qui ne fait que considérer l'animal vivant comme une matière première à transformer en viande morte et consommable.

   Je pense par exemple à une balle dans la tête, ce qui reste quand même plus humain que la guillotine que l'on utilisait pendant la Révolution Française.

   Je pense donc que ce débat récent (et aux relents de racisme je l'admets) sur l'abattage casher et halal doit être l'occasion pour les musulmans et les juifs de relire les textes sacrés (sans avoir à les réécrire) afin de percevoir comment continuer à pouvoir pratiquer leurs prescriptions en matière de table tout en respectant les sensibilités de la société civile et les lois qui en sont issues.

   Enfin, comme promis à propos du "non-étouffé", on a appris au XIXe Siècle qu'un poisson retiré de l'eau, pêché, mourait de facto étouffé puisqu'il respire l'oxygène de l'eau à travers ses branchies et ne sait respirer l'oxygène de l'air.

   De quoi relativiser un peu...

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   Mais tout cela ne peut en aucun cas faire rire le chrétien (ni le laïcard ou athéiste non plus d'ailleurs s'il a lu les récentes découvertes archéologiques quant au développement du cerveau spécifiquement humain par rapport à celui du singe).

   Car, croyez-vous qu'une fois l'abattage casher et halal interdits, Gaïa et autres allumés vont s'arrêter en si bon chemin? Non, et cela a déjà commencé par ailleurs; par après ils s'en prendront à l'abattage occidental industriel. Car, dans leur logique, un animal tué est un tué de trop. Ils sont du genre (et c'est réel, à peine caricatural): «vous n'avez pas des croquettes au falafel bio pour mon chat ou mon chien?».

   Et cela me rappelle une très vieille histoire écrite il y a plus de trois millénaire maintenant. C'est au Livre de la Genèse, chapitre 4 versets 3 à 8 inclus. Caïn et Abel. À se demander parfois si l'Ancien Testament raconte une histoire passée et révolue ou une réalité du présent voire du futur.

   Caïn et Abel. Abel l'éleveur d'animaux, et celui qui en mange, offrant un sacrifice d'agneau au Seigneur et qui plût à ce dernier. Caïn le cultivateur, celui qui ne mange que des légumes, offrant un sacrifice de produits de la terre mais qui ne trouve pas grâce. Et ensuite? Ensuite, Caïn le végétarien tue Abel le carnivore!

   Prophétie ou histoire ancienne? Quand l'alpha et l'oméga, le début et la fin, la Genèse et l'Apocalypse ne font plus qu'un je crois qu'on peut dire que «les Temps sont accomplis»!

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Arius au travers d'une comparaison des Livres de la Sagesse de Salomon, du Siracide (Ecclésiastique) et Évangile de Jean

7 Octobre 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #dialogue, #interreligieux

   Une chose est remarquable, pour trancher le débat initié par Constantin (Arius ne faisant que défendre l'avis majoritaire du christianisme primitif de l'époque), c'est l'extraordinaire ressemblance entre les contenus du Livre de la Sagesse de Salomon, du Siracide (ou Livre de l'Ecclésiastique) et du prologue poétique de l'Évangile de Jean.

   Malheureusement les protestants, habitués à la lecture de la Bible, ne disposent pas dans leurs bibles de ces deux premiers livres cités de l'Ancien Testament dans la mesure où ils ne font pas partie de la Bible canonique Hébraïque. Quant aux catholiques romains, qui les ont inclus dans leur canon biblique, ils n'ont tout simplement pas l'habitude de lire la Bible! Ce qui explique que l'on se base sur la tradition nouvelle initiée par Constantin et qui dure maintenant depuis plus d'un millénaire-et-demi. Jésus doit être Dieu fait chair puisqu'on l'a toujours dit...

   Pourtant force est de constater que le seul évangile (mais qui seulement dans son prologue) qui l'affirme, celui de Jean: «Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, la Parole était Dieu et la Parole a pris chair», n'est qu'un copier-coller d'un écrit à peine plus récent, datant de vers -30 avant Jésus-Christ, écrit à l'origine en grec (ce qui explique qu'il ne fasse pas partie de la Bible Canonique Hébraïque) mais traduit en araméen et en hébreu assez rapidement et qui s'est répandu très largement dans les différents milieux juifs du bassin méditerranéen (et dont donc Jean avait certainement pris connaissance).

   Il s'agit du Livre de la Sagesse (de Salomon), pouvant être résumé au chapitre 9 verset 9 également; et qui est confirmé au chapitre 1 verset 1 du Siracide (ou Livre de l'Ecclésiastique; à ne pas confondre avec le Livre de l'Ecclésiaste qui lui est hébraïquement canonique). En effet, ce livre de la Sagesse peut s'exprimer ainsi: «Au commencement était la Sagesse, elle était avec Dieu, elle était Dieu et elle pris chair de Salomon». On voit bien le parallèle lorsqu'on lit ce Livre en entier.

   Pourtant il n'est venu à l'esprit d'aucun juif de qualifier pour autant Salomon de «Dieu fait chair», de même que cela ne vient à l'esprit d'aucun chrétien et de même qu'il ne venait pas à l'esprit du christianisme primitif de qualifier Jésus de Dieu fait chair.

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Foi et Raison, une critique du point de départ de Saint Thomas d'Aquin

20 Juin 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #dogmes, #foi, #interreligieux, #philosophie, #œcuménique, #œcuménisme, #éthique

   Alors tout d'abord il faut reconnaître les mérites de la démarche de Thomas d'Aquin: séparer la philosophie proprement dite et la théologie proprement dite. Il établit que la philosophie observe la Nature et ses manifestations et peut alors en arriver à Dieu, mais à un Dieu forcément différent de tout dogme. Tandis que la théologie part du Dieu du dogme et par là tente d'expliquer la Nature et ses manifestations.

   En ce sens il ne se trompe pas. Mais, continuant sur sa lancée, et reprenant les catégories d'Aristote, il en vient à décréter que la Foi serait supérieure à l'Opinion et quasiment du même ordre de certitude que la Science. Personnellement, et à tout individu réflectif de notre époque, cela semble choquant et l'est. Car de toute évidence la Foi en tant que telle n'est qu'une opinion buttée, qui ne veut être discutée.

   C'est que Thomas d'Aquin part d'Aristote. Et l'on sait le tort qu'Aristote, qu'un Aristote que l'on ne cherche pas à dépasser, a causé: c'est partant de l'aristotélicisme (et non de la  Bible) que Galilée fut condamné pour ses théories astronomiques. C'est que Aristote est binaire: pour lui, en Science, il ne saurait avoir que du totalement faux ou du totalement vrai.

   S'il était possible d'être binaire dans l'Antiquité, la science moderne, actuelle, nous prouve que la Science est aussi Opinion car dans maints domaines plusieurs théories toutes prouvables mathématiquement et rationnellement et en accord avec les modèles de bases admis généralement peuvent coexister parallèlement. Donc en adopter une plutôt qu'une autre est un choix de l'ordre de l'opinion et qui peut se discuter; doit même accepter d'être discutée à l'aune de la rationalité.

   En ce sens, la Foi doit être relativisée au même titre que la science. D'ailleurs c'est bien connu: il n'y a pas 6 grandes fois (hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam, animisme ou associationnisme) mais bien 7 milliards de nuances de Fois: une par individu sur Terre. Chacun admet une chose et pas l'autre, entend par un mot ou un concept ceci plutôt que cela.

   Contre Saint Thomas d'Aquin et contre le Cardinal Ratzinger (pape Benoît XVI), je viens donc d'argumenter que la Foi est soumise au relativisme et pour rester saine doit en être totalement consciente!

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Un des apports de l'Islam au judéo-christianisme

20 Avril 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #foi, #interreligieux, #philosophie

   J'écrivais dans un article précédent que la période de l'Andalousie Musulmane est un exemple de dialogue et surtout de travail (principalement théologique et philosophique) inter-religieux remarquable, et j'ajoute ici, dont le christianisme a beaucoup tiré.

   En effet, sans ces deux siècles de l'Andalousie musulmane, il est fort certain que Saint Thomas d'Aquin n'aurait pu écrire les ouvrages qu'il a écrit au, si je me souviens bien, XIIIe Siècle.

   Que peut nous apporter aujourd'hui le Coran, donc l'Islam? Eh bien je dirais qu'il continue l'oeuvre du christianisme et principalement des Évangiles. Que se passe-t-il de nouveau dans les évangiles du christianisme par rapport au judaïsme? Simplement que le Messie argumente. Il argumente sur l'Amour de Dieu pour l'Humanité, l'amour que nous nous devons les uns envers les autres, etc.

   Pour ce qui est du reste, et c'est notamment sur ce point que j'aimerais ici m'étendre, s'il est admis par le judéo-christianisme qu'il n'y a qu'un seul Dieu, cela est une Loi, est donné textuellement dans le premier des Dix Commandements (Décalogue), et seulement une Loi. Alors que le Coran, l'Islam donc, argumente cette Loi!

   L'argumentativité de la majorité des lois et règles religieuses est le propre du Coran.

   Pour ce qui est de l'unicité de Dieu, l'argument est tiré de l'observation quotidienne de la nature et de ses manifestations. S'il y avait plusieurs dieux, de facto, l'Univers et les phénomènes naturels ne seraient pas stables; que l'un se fâche contre l'autre et l'eau ne réussirait plus à éteindre le feu mais au contraire prendrait feu elle-même!

   On passe donc d'une Loi à laquelle on obéit aveuglément, sans oser la questionner, à une argumentation logique et saine pour nos temps de rationalisme.

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Dans les petites choses, les véritables Miracles quotidiens!

23 Mars 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #foi, #dialogue, #œcuménique, #œcuménisme, #œuvres

   Les Protestants, tout comme les Catholiques Romains ou les Orthodoxes, reconnaissent les miracles. Alors que les uns les attribuent à Dieu et Dieu seul, et les autres à l'intercession des Saints et des Bienheureux qu'importe. Disons simplement que l'utilité des Saints est d'offrir d'abord des modèles de Foi et de conduite appelant à la conversion authentique, ensuite qu'on les reconnaisse comme intercesseur ou non dépend de la sensibilité personnelle de chacun.

   Et, malheureusement, même pour l'Église Catholique Romaine, un miracle est forcément perçu comme devant être gigantesque, surnaturel. Pourtant il m'est avis qu'il se produit nombre de miracles quotidiens tout petits, tout simples, auxquels seule une méditation sur sa journée et la succession des événements ouvre les yeux.

   Je pense ici à un petit miracle, un de ses nombreux, attribuable au Bienheureux Carlo Acutis, le (presque) Saint Patron des Geeks. En effet, c'est en tant que Bienheureux des informaticiens qu'il convient de le vénérer; aussi, même s'il était atteint de leucémie, ne voir des miracles de sa part que dans des actes de guérisons me paraît hors sujet.

   Et, justement, j'y pense suite à de nombreux miracles informatiques. Alors que ce soit l'Action du Saint-Esprit, de Dieu seul, ou l'action de ce bienheureux qu'importe, il les incarne. Le dernier m'est arrivé pas plus tard qu'aujourd'hui.

   Ainsi, ce matin mon ex-femme vient me voir car elle a un problème avec son smartphone; problème que je n'arrive pas à résoudre et dont je ne vois pas d'où il peut provenir sinon d'un éventuel virus. Et en fin d'après-midi, je tombe par hasard, sans l'avoir cherché, alors qu'il n'y avait strictement aucune raison que je tombe dessus, sur un article de RTL-Info décrivant ce problème rencontré juste récemment par les appareils Android et expliquant comment y remédier.

   Évidemment, ce n'est pas assez spectaculaire pour que l'Église y voie un miracle, mais je me dis que quand même Dieu agit et surtout dans les petits détails de nos vies!

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Du soi-disant pacifisme de la primo-extension musulmane

28 Février 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #éthique, #œuvres

   Certes, l'intention est louable, mais c'est bien mal la servir que d'agir comme on le fait actuellement. En effet, il est très à la mode de s'inventer actuellement un monde où l'Histoire entre naissance de l'Islam et expansion de celui-ci et cultures juives et chrétiennes tout n'aurait été que pacifique, rencontres dans la paix et respect les uns des autres. Si l'on veut que ce soit le cas aujourd'hui alors il ne faut pas gommer les conflits qui nous ont opposés hier de peur que cela ne se reproduise - et de facto ça se reproduit quotidiennement.

   Car il est des faits établis historiquement, notamment dans la composition religieuse des populations au Proche-Orient et Moyen-Orient et son évolution au cours du temps. Faits qu'on ne peut nier.

   Ainsi Jésus-Christ, Jésus de Nazareth, a été conçu dans la Galilée au village de Nazareth; il s'agit non pas d'Israël mais bien de l'actuelle Syrie! Et, de fait, les premiers habitants du Liban, de la Syrie, puis dès après la crucifixion de l'Égypte, étaient majoritairement Juifs et Chrétiens; et ce dès le Ier Siècle de l'ère chrétienne.

   Qu'actuellement, et même que dès le Ier Millénaire (le Xe Siècle), on soit passé d'une majorité juive et chrétienne à une majorité musulmane et une très faible minorité juive et chrétienne prouve bien à lui seul que la primo-extension de l'Empire Musulman ne s'est pas passée aussi pacifiquement qu'on veut bien nous le faire croire comme c'est la mode actuellement. Cela indique sans aucuns doutes possibles l'existence de conversions forcées et de fuites de population face à un danger (celui de mort en cas de refus de conversion et celui de la mise en esclavage [de travail ou sexuel, viol donc]).

   La présence chrétienne au Proche et Moyen-Orient (Arabie Saoudite y compris) est attestée historiquement comme présence pré-islamique, et même le Coran ne le dément pas. Que certains théoriciens islamistes y voient l'effet des Croisades est donc l'entretient d'un mythe. C'est plutôt le contraire: c'est l'expansion de l'Islam qui a fait disparaître le judaïsme et le christianisme primitifs de ces contrées.

   Mais une fois cela dit, on doit tout de suite noter que l'on ne peut en faire une généralité historique. Ainsi si cet impérialisme religieux musulman est vrai pour le début de l'ère musulmane, cinq siècles plus tard à peine c'est effectivement dans le respect de toutes les Religions du Livre que se fera la Conquête de l'Andalousie dite "musulmane".

   C'est qu'en cinq siècles on avait changé de mentalité.

   L'Andalousie Musulmane est effectivement une période où conquête politique ne se confond pas avec conversion religieuse; une période où toutes les religions du Livre (judaïsme, christianisme, islam) vivent côte-à-côte et en Paix et même mieux: ensemble! On a totalement raison de citer en exemple de prolifération intellectuelle inter-religieuse cette période de l'Andalousie Musulmane!

   Mais, encore une fois, on aurait tort d'également faire de cette aventure andalouse une généralité sur ce qui s'est passé auparavant.

   Cela dit, et il faut bien le noter pour être juste, le christianisme, cette religion où tout est censé être amour pour le prochain, ne se priva pas de trucider et d'effectuer des conversions forcées au nom du Christ (et de Marie)!

   Disons donc simplement que chaque religion si elle respecte ses textes ne peut qu'apporter la Paix mais que dès le moment où elle est politiquement instrumentalisée n'apporte que la guerre, l'injustice, l'extermination de populations innocentes.

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Est-ce vraiment utile de se chercher le maximum de points communs théologiques?

3 Janvier 2021 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #foi, #éthique

Membre de la FLDS (dissidence mormone) et ses femmes

Membre de la FLDS (dissidence mormone) et ses femmes

   Alors, quelqu'un sur l'une de mes vidéos (une vidéo non-religieuse par ailleurs) me demandait de bien vouloir en réaliser une sur les points communs entre christianisme et islam. J'ai envie de facto de répondre que s'il y a bien quelques points théologiques communs (et surtout avec l'arianisme et le protestantisme tant primitif qu'actuel), il y a surtout énormément de différences théologiques.

   Mais avant d'aller plus loin, pourquoi ne pas se contenter de regarder les points communs entre chrétiens et musulmans plutôt qu'entre christianisme et islam?

   Premièrement nous sommes humains donc frères, ensuite nous sommes monothéistes croyant en un Dieu Créateur de l'Univers Visible et Invisible, Dieu Unique et Identique pour tous les êtres humains.

   Donc, en tant qu'humains et en tant que monothéistes nous sommes semblables malgré nos différences! Chercher à annihiler ces différences en cherchant une espèce de fusion universelle serait faire de la mauvaise globalisation d'effacement des richesses culturelles qui se trouvent dans lesdites différences.

   Bon, pour plus de renseignements sur les points communs (rares) et les différences (nombreuses) vous pouvez toujours vous référer aux émissions religieuses du dimanche matin de 8h45 à midi sur France 2.

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Le débat entre Constantin et Arius n'était-il pas inutile?

3 Décembre 2020 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #hérésies, #dialogue, #interreligieux, #œcuménique, #œcuménisme

   Tous les lecteurs de ce blog le savent, jusqu'ici je faisais grand cas d'un des points de l'arianisme qui me semblait important: la nature "véritable" du Christ, homme ou dieu?

   Ce n'est un point qui est devenu exacerbé et important aux yeux des Églises Catholiques Romaines et Protestantes qu'avec l'apparition de l'Islam qui admet Jésus comme Messie mais non comme Dieu. À notre époque de relance de la conversion mondiale tant par les protestants que par les catholiques romains (les orthodoxes étant beaucoup moins prosélytes) ce sujet revient sur le devant de la scène, cette fois non plus comme point de débat entre ariens et constantiniens mais entre chrétiens et musulmans.

   Néanmoins ce débat millénaire initié par Arius a-t-il, à la lecture des Prophètes (qui sont tous reconnus par l'Islam d'ailleurs), une réelle utilité?

   Si je lis le Prophète Ésaïe (ou Isaïe), en Es 9.5 on peut lire: Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable-Conseiller, Dieu Tout-Puissant, Père éternel, Prince de la Paix.

   Donc, puisqu'il a été prophétisé grosso-modo un millénaire avant Constantin que Jésus-Christ serait appelé «Dieu», aller contre ce fait serait aller contre la prophétie et tout débat à ce sujet est clairement inutile sauf pour cadrer certains concepts.

   Cadrer par exemple le concept de «Marie mère de Dieu», un concept qui cette-fois divise catholiques romains et protestants; et non sans raisons. Car qui peut se dire "mère d'un dieu" sinon une déesse? D'où la dérive vers une Marie-Déesse déjà évoquée ici.

   Sur ce sujet on se reportera aux catéchismes chrétiens qui veulent que Jésus-Christ (Messie) soit «à la fois Vrai Homme et Vrai Dieu». S'il est "Vrai Homme" c'est bien pour être né de la Vierge Marie. Donc Marie est «mère du Christ»; et s'il est "Vrai Dieu" c'est bien non pas par nature génétique ou biologique (ce que ne comprennent pas toujours les musulmans lorsqu'on parle de "Fils de Dieu") mais bien pour avoir été conçu du Saint-Esprit, c'est à dire de "Dieu le Père".

   En dehors de cela, et dans l'absolu, il n'y a pas à être choqué d'entendre Jésus le Christ être qualifié de Dieu.

   Mais est-il «Dieu le Père fait chair» pour autant? Quels éléments nous permettent de répondre à cette question?

   Premièrement et simplement on doit bien être d'accord sur le fait que, contrairement à Satan, Dieu ne trompe pas. C'est-à-dire que Dieu ne saurait mentir ni par action ni par omission.

   Or que dit Dieu de Jésus-Christ? Rappelons-nous du baptême de Jésus par Jean le Baptiste. Lorsque Jésus sort de l'eau, une voix, celle du Seigneur, se fait entendre et déclare: «voici mon fils bien aimé en qui j'ai mis toute ma joie» et non pas «me voici parmi vous» ou «voici le corps dans lequel je vais habiter»!

   Donc le débat d'Arius, ne s'opposant pas au fait de qualifier Jésus de divinité mais bien s'opposant au fait d'identifier Jésus avec le Dieu Unique fait chair, est en ce sens tout-à-fait utile.

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