dialogue
(À la Cimade) Les réfugiés, un problème? Vraiment?
Quand on pense et parle des réfugiés c’est souvent en termes de « problème ». Pourtant, y a-t-il moyen de répondre à un impératif humain de solidarité, d’entre-aide, sans pour autant mettre en péril ni notre modèle intellectuel de société (notre culture), ni notre modèle social de société (l’équilibre socio-économique) ?
La dialectique hégélienne et son usage nous apprend que c’est souvent en fusionnant des arguments contraires que l’on aboutit à une solution.
Ainsi, je l’affirme, il est tout-à-fait possible d’arrêter, de dire « stop » aux expulsions. Mais cela nécessite également d’arrêter, de dire « stop » aux régularisations massives !
En effet. Voyons la Turquie ; n’accueille-t-elle pas 2 millions de réfugiés syriens sur une population de 80.745.000 (quatre-vingts million sept-cent quarante-cinq mille) turcs ? Soit 2,5% de sa population totale. Ce qui ferait pour la Belgique 275 mille individus, pour la France 1.675.000 réfugiés à accueillir.
Imaginez quel débat cela fait avec seulement cent mille réfugiés à accueillir.
Pourtant en Turquie, et en Russie (qui en accueille également 2 millions), cela ne fait même pas sujet de débat dans les bars à thé et narguilé. Depuis 2014 jusqu’à maintenant 2019, jamais aucun parti turc n’a remis en cause cette politique d’accueil. Pourquoi ? Car elle ne menace pas l’intégrité culturelle et socio-économique de la Turquie ! Et pourquoi ? Car tout le monde est accueilli mais personne n’est régularisé ni maintenant ni dans le futur !
Accueillir sans régulariser, voilà qui dépassionne soudainement le débat. C’est ce qui est pratiqué par la majorité des états du continent africain. Et lorsqu’un pays africain s’occidentalise en régularisant (tel en Afrique du Sud récemment), aussitôt des heurts xénophobes apparaissent.
Accueillir les réfugiés sans les régulariser, voilà qui nous permettrait de cesser la politique de renvoi par charters et nous permettrait à nous occidentaux d’accueillir tout le monde qui a envie de s’installer chez nous pour une raison ou une autre.
Cela permettrait également une meilleure gestion des réfugiés économiques. Du type : vous avez le droit de venir travailler mais il faudra savoir subvenir à vos propres besoins au cas où vous ne trouvez pas de travail. C’est-à-dire ce qui se pratique actuellement entre pays européens.
Cette solution dialectique est, actuellement, la seule possible si on veut accueillir tout le monde et ne renvoyer personne. Car avant de vouloir construire le village global, sachons d’abord mieux construire l’Europe !
L'Univers nous est intelligible! Quelle conséquence?
Cela n’a pas toujours été le cas. En effet les premiers humains, en observant la nature et ses manifestations (orages, pluies, sécheresses, etc.), n’y trouvaient que chaos et désordre. Mais plus les civilisations évoluaient, plus on trouva un certain ordre naturel dans les choses. À une forte chaleur prolongée succédait l’orage, tel ou tel ordonnancement des nuages permettait de prédire pluie ou beau temps, mais également ouragans et tempêtes.
Néanmoins le « pourquoi » de cet ordonnancement est restée jusqu’aux avancées scientifiques du XVIIIè au XXIè Siècle une inconnue. Même si l’idée d’un ordonnancement compréhensible était une intuition philosophique primordiale et importante chez, par exemple, les premiers philosophes grecs.
Aujourd’hui, même si certes nous ne connaissons ou n’entrevoyons que 10% de la totalité de ce qui reste encore à découvrir, nous comprenons un tant soit peu ce fameux pourquoi.
En plusieurs siècles cumulés d’efforts scientifiques et de recherches nous avons dégagés des Lois qui régissent la Nature. Ces lois, compilées dans les savoirs de la physique et de la chimie, n’ont été qu’une première étape ; on a aussi échafaudé des théories sur la naissance de l’Univers dont la non moindre et la plus sérieuse reste encore de nos jours la théorie du Big-Bang.
Avec la théorie du Big-Bang on passe de la physique à deux nouvelles sciences : la physique quantique ou physique des particules et l’astrophysique.
Encore existe-t-il plusieurs théories du Big-Bang. Mais en gros, au moment zéro, l’Univers n’était pas infini mais bien replié sur lui-même et ce dans ses dix (ou onze) dimensions que la physique actuelle attribue à l’univers. Tout serait parti, aurait été créé, à partir soit d’un vide soit d’une particule contenue dans un univers au volume encore plus petit que la plus petite des particules quantiques connues.
Tout cela, bien entendu, si les équations des physiciens sont exactes. Mais comme elles ne cessent de se vérifier à chaque observation, notamment au CERN en Suisse, elles forment donc une bonne base d’assise.
En résulte que notre univers a été créé, fut-ce à travers une explosion de particule unique ou d’univers vide. Ce n’est qu’après ce big-bang que l’univers a pris un volume gigantesque et que sont nées en premier les particules élémentaires qui ensuite se sont combinées pour en arriver à l’univers que nous observons aujourd’hui.
Mais là n’est pas le plus étonnant. Le plus étonnant est que ce big-bang ait abouti à un univers « stable ». Stable en le sens de compréhensible et même prévisible. C’est-à-dire obéissant aux lois qu’on observe en physique et en chimie : aux mêmes causes les mêmes effets.
C’est bien cela plus que toute autre chose qui doit nous étonner. Il n’y avait aucune raison pour que le big-bang produise un univers qui soit coordonné, c’est-à-dire qui soit intelligible.
Le mot est lancé : l’Univers est intelligible donc obéit à des lois intelligentes.
Et c’est là que je me tournerai vers la philosophie pure ; qui dit « intelligent » dit « pensable » et « pensé ». Or, il existe un adage de la philosophie moderne : « je pense donc je suis ». C’est-à-dire que qui dit univers créé avec intelligence, pensé, dit univers créé par un étant, par un « je suis ».
La physique moderne nous apprend que l’univers a été créé et qu’il nous est intelligent ; la philosophie moderne nous dit que ce qui est fait avec intelligence, donc avec pensée, provient d’un étant, d’un « je suis », donc pour le dire enfin… d’un être.
Cela tendrait à démontrer qu’il y ait un être, principe créateur intelligent, à l’origine de l’Univers.
Bien entendu, ayant affirmé cela : le Principe Créateur Intelligent, affirmation déiste, je ne présuppose nullement de la véracité ou de la fausseté de tel ou tel dogme religieux. Qu’il y ait créateur intelligent, toutes les religions se l’accordent à le dire.
Bref, cette démarche est exactement l’inverse de celle de Saint Thomas d’Aquin qui préconisait de remonter en arrière jusqu’à la nécessité de poser Dieu comme condition. Je pars de l’arrière : le temps zéro, pour suivre le fil de l’évolution de l’Univers et découvrir que cet univers a été créé intelligemment, donc par un être car, je le répète, « je pense donc je suis ».
Mon Credo et défense des Papes malgré tout
Après ce que j'ai écrit dans l'article sur Constantin, vous aurez compris que je n'aime pas trop répéter la partie du credo «je crois en la Sainte Église Catholique Apostolique et Romaine», d'autres raisons m'y rendent réticent dont les changements doctrinaux au cours des Siècles mis en parallèle avec la supposée "infaillibilité papale".
Mais bien que de catéchisme protestant j'admets comme mien un Credo bien plus long à prononcer mais néanmoins plus exact: «je crois en l'indiscutable et absolue nécessité de l'existence et de la pérennité de la mission de l'Église Catholique Apostolique et Romaine»!
Contradictoire? Que non, en tout cas dans notre Monde tel qu'il va, de plus en plus matérialiste, libéral pur, individualiste donc. En effet, une église protestante en Europe ou ailleurs dans le monde hormis aux USA ne brille pas de mille feux par son architecture.
Ça paraît bête mais ce ne l'est pas. La simple présence architecturale d'églises catholiques, de par le tranchant vif qu'elle opère avec ce monde appartenant à Mamon, permet à tout individu préoccupé par les difficultés de ce monde, s'il sait écouter, d'entendre l'appel de Jésus.
De même en tant qu'institution. Aucune parole de pasteur ou de patriarche orthodoxe n'est aussi mondialement retransmise que la parole du Pape. Parole du Pape souvent déformée, il est vrai, par les médias qui en font un résumé succin et du coup hors sujet.
Ayant moi-même été victime de la déformation de mes paroles, je ne peux que défendre les Papes, du moins ceux que j'ai connu: depuis Saint Jean-Paul II jusqu'à François en passant par Benoît XVI.
Ainsi peu savent que jamais aucun Pape ne s'est exprimé contre le port du préservatif en cas de séropositivité! Il convient de le rappeler. Par contre chaque Pape s'est clairement exprimé sur «la Vertu supérieure de la Fidélité dans le couple à celle de l'usage du préservatif».
Ce qui en fait un message vraiment "catholique", c'est-à-dire étymologiquement "universel"! En effet même chez les pires des pires des athées on se fait des scènes de ménage sur fond d'infidélité!
La notion de fidélité de couple est ancrée en le cœur de l'être humain, comme chez certains oiseaux, et ce même chez les "vrais" Libertins.
En effet, les Nobles qui composaient la majorité des Libertins avaient non pas des "conquêtes" mais bien des "favorites". Favorites, le mot dit tout: pas avec n'importe-qui contrairement aux bourgeois post-républicains qui tentèrent de les imiter pour n'être finalement que clients de prostituées voire violeurs (moi parler de DSK? Jamais!).
À tel point que lors des premiers soubresauts de victoire chez les Réformateurs et les Protestants, un courant existant déjà depuis des dizaines d'années trouva bon de se faire connaître au grand jour: les Libertins Spiritualistes. Ils furent exterminés physiquement pour hérésie par les... Protestants!
À ce propos je tiens Mylène Farmer pour l'une de leur dernière représentante.
Bref, on le voit, il y a des torts partagés et surtout "il n'est de pire sourd qui ne veut pas entendre"!
Mon expérience d'une messe catholique
Mon expérience (positive mais laissant subsister quelques questions sur la réelle volonté œcuménique) de la célébration de la Messe ce dimanche 17 Novembre 2019 en l'église catholique Sainte-Croix.
Plus quelques questions: avec qui communie-t-on (avec l'Église ou avec Jésus-Christ et l'ensemble des chrétiens)? Qu'entendre par "transsubstantiation"? Etc.
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Mon expérience d'une messe catholique
Mon expérience (positive mais laissant subsister quelques questions sur la réelle volonté œcuménique) de la célébration de la Messe ce dimanche 17 Novembre 2019 en l'église catholique Saint...
Église visible et invisible
À propos des liens indéfectibles de générations en générations entre l'église invisible telle que définie par la Réforme et les églises visibles (de toutes confessions chrétiennes).
L'une vaut-elle mieux que l'autre? Et si non, qu'apporte la visible à l'invisible?
Des prophètes pour aujourd'hui, est-ce possible?
Peut-il y avoir encore des prophètes? Si oui, ne seraient-ils pas aussitôt conduits en asile psychiatrique? Quelle solution face à cela le Seigneur met-il en oeuvre? Peut-on dire qu'il y a eu un temps prophétique au XXe Siècle? L'exemple du Summer Of Love et des événements de 1967 à 1969 est parlant...
Et il convient de noter aussitôt que la fonction du Prophète n'est pas ce que nous entendons communément par "prophétiser" (dire l'avenir) de même que la fonction du Prédicateur n'est pas de "prédire".
Le Prédicateur enseigne les choses de l'Écriture, le Prophète les choses de l'Esprit Saint...
C'était je crois important à préciser.
Convertir les musulmans?
En quoi l'idée de "convertir les musulmans" très à la mode parmi les "fous du Christ" est inappropriée et inutile car ils croient déjà en Jésus!
Ces cathos de la base (non moines, non curés, non nonnes, non évêques, non archevêques, non papes) en se voulant plus catholiques que le Pape participent en fait d'une bagarre du "Marché du Salut" entre obédiences chrétiennes plus qu'à une bagarre entre musulmans et chrétiens...
Des bienfaits de l’œcuménisme et du dialogue inter-religieux
Le dialogue inter-religieux est une nécessité de l'humanisme, donc de l'humanité. L’œcuménisme est une nécessité du christianisme, donc de tout chrétien. Je commencerai ici par la nécessité de l'œcuménisme qui nous aidera à mieux comprendre celle du dialogue inter-religieux.
Après plus d'un demi siècle de déchirements, mais pas pour rien, de débats, de réflexions, de lectures et interprétations propres de la Bible, l'Église Catholique a vu son pouvoir autrefois monopolistique se disloquer en une multitude d'églises visibles issues du protestantisme et de la Réforme. Sans parler du conflit, millénaire celui-là, avec les Orthodoxes.
Pourtant la force que portent les uns ne se retrouve pas forcément chez les autres! En effet, je parlais dans une vidéo sur la Foi et les Œuvres de la Force de l'Eucharistie catholique surtout pratiquée sous les deux espèces (pain et vin, hostie et vin blanc coupé d'eau). Je dois reconnaître que au moins, si certains n'y admettent pas la transsubstantiation, on est forcé d'y reconnaître la présence de l'Esprit du Messie. Force manquante dans les protestantismes.
Par ailleurs il y a la Force de la lecture personnelle de la Bible chez les Protestants qui induit la pose de fondements solides à sa Foi. Ce qui manque aux catholiques croyants parce qu'il en a toujours été dit ainsi et qui ne savent répondre que très faiblement et insuffisamment aux contradictions.
La Force des uns et des autres doivent se combiner et non se combattre pour le bien du christianisme. Cela s'appelle l'œcuménisme qui n'avance qu'à petits pas. Ainsi un baptisé catholique ne peut participer en général à la remémoration de la Cène (l'eucharistie) dans une église protestante et inversement. Ainsi bien souvent un protestant en mettra pas les pieds à la messe catholique en général et inversement.
Ce qui prouve bien que l’œcuménisme a encore du chemin à accomplir. Tous, chrétiens, croyons au même Sauveur (Jésus-Christ), nos différences confessionnelles n'étant qu'affaires d'hommes et non affaires de Dieu!
Donc, on le voit bien, rien qu'entre chrétiens des humains se sont érigés "Maîtres après Dieu", souvent "avant même Dieu" d'ailleurs, et nous ont séparés du divin.
Et assumant me montrer relativiste, je dirais «qu'en est-il donc entre religions différentes»? N'en va-t-il pas de même?
Le mot «Religion» signifie «relier». La religion permet de relier, est ce qui relie, les individus entre eux. Je dirais donc oui, certes, à chaque culture sa religion et il est important qu'il existe des différences religieuses quant à l'entendement du divin, du miraculeux, du Salut même, afin qu'il y ait différentes cultures!
Cela permet de contrebalancer le mouvement de mondialisation marchand que de sauvegarder nos différences culturelles donc religieuses. L'idéal n'est certainement pas le grand melting-pot.
Néanmoins, et je crois que ce fut la conclusion de Jean-Paul II lors du premier Congrès d'Assise en 1986, il y a un fond de Vérité dans chaque religion. Cette constatation conduit donc, et c'était le but de ces Rencontres d'Assise, à prôner et prier pour la Paix entre les Peuples tout en évitant l'acculturation.