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Une des Paroles de l'Église Invisible

L'Islam suite logique de l'Arianisme et donc continuation du christianisme?

7 Octobre 2023 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #interreligieux, #foi, #dogmes, #hérésies, #salut, #œuvres, #éthique

   J'ai eu l'occasion de tomber sur une vidéo YouTube assez sidérante qui qualifiait l'arianisme de mouvement annonçant l'islam. Euh, excusez-moi, mais ceux qui lient arianisme et islam soit ont lu le Coran mais pas la Bible (les Évangiles à tout le moins), soit ont lu la Bible mais pas le Coran. Car c'est un non-sens absolu.

   Arius s'oppose non pas au Christianisme Primitif, dont la doctrine est confessée par la Profession de Foi d'Antioche (le Credo Symbole des Apôtres encore récité de nos jours) qui date de l'an 250 environ; mais s'oppose au Concile de Nicée-Constantinople, et au Credo du même nom, dirigé par le premier "Pape" à proprement parler de l'Église (Ecclésia, Communauté ou Assemblée des chrétiens): Constantin Ier.

   C'est-à-dire que Arius reconnaît que Jésus, le Messie, comme prophétisé entre 800 et 500 ans (8 à 5 siècles) avant la naissance de celui-ci notamment par Ésaïe (Isaïe), à souffert et a été crucifié sous Ponce Pilate. Ce que nie farouchement le Coran qui va même jusqu'à déclarer que «ils ont cru le tuer mais ils avaient à faire avec son sosie».

   Mais il est vrai que sur les notions de Trinité, Arius et l'Islam se rejoignent, mais l'Islam sans les argumentations d'Arius. C'est important à noter car Arius reconnaît tout de même l'unique baptême chrétien effectué, à la demande expresse de Jésus-Christ lui-même, «au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit». Marquant un double mouvement: d'une part le lien entre les trois et d'autre part la distinction à faire entre les trois.

   Là où le Coran rejette d'un bloc, Arius tempère et ne se pose pas dans une attitude binaire typique d'Aristote, mais dans un "degrés de lumières différentes".

   Certes, si je reconnais que le Coran complète le christianisme, il ne le continue néanmoins pas du tout et au contraire constitue une morale religieuse qui en revient aux fondamentaux du judaïsme; comme si le Christ n'avait jamais vécu!

   Car citer des éléments de vie de Jésus, c'est bien, mais heureusement les Évangiles ne sont pas que cela; ils sont aussi l'enseignement messianique de Jésus!

   Parmi les grandes différences, on peut noter la Notion du Pardon Divin et ce qu'il implique pour moi vis-à-vis des autres. On pourra le lire dans la Sourate "La Lumière", le Pardon de Dieu envers ses créatures est, tout comme dans le christianisme, immense, infini, sans mesure, presque folie. N'était Dieu nous serions tous comptés parmi les injustes! C'est ce qu'affirment à la fois Jésus et Muhammad.

   Mais pour le musulman cela n'implique rien d'autre que de recevoir ce pardon et d'être fier d'en être ainsi justifié. Alors que dans le christianisme, puisque j'ai reçu un aussi grand pardon de la part de Dieu, je dois moi aussi pardonner les autres; avoir pitié d'eux. Ce que nie le Coran dans la même Sourate, dès son premier verset, à propos des femmes infidèles qu'il faut lapider sans que la pitié nous prenne.

   Un enseignement à des années-lumières du Messie Jésus, qui face à la femme adultère dans la synagogue dit: «que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. À ces mots tous s'en allèrent, à commencer par les plus vieux»!

   Je dirais il ne faut pas avoir peur de se sentir minoritaire au sein de sa propre religion au point d'en adopter une autre! D'autant que sur ce qui est de Jésus=Dieu, je l'ai déjà dit, 60% des catholiques français participant à l'eucharistie n'y croient pas mais la structure très hiérarchique de l'Église-Institution fait qu'ils sont inaudibles...

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