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La Passion ou l'expérience d'être rejeté par ceux qu'on aime
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Ce Vendredi 15 Avril 2022, toutes les Églises Chrétiennes commémorent La Passion du Christ, la crucifixion de Jésus, sa mise à mort après un procès biaisé et préparé de longue date (dès le début de son Ministère, de sa Mission de Messie envoyé par Dieu pour nous sauver).
Dans cette dernière phrase mise entre parenthèse se trouve une signification ultime et universelle de la crucifixion.
Jésus a été classé au rang de renégat, de traître, de coupable, de contre faiseur, de menteur, de bandit, et a été jugé et mis à mort par ceux-là même qu'il aimait! Peut-on imaginer ce que cela fait d'être rejeté et tué par ceux-là même que l'on aime? Or, justement, cette expérience est universelle et principalement pour les pauvres.
En effet, «Dieu créa l'Humain à son image, il le créa Homme et Femme» comme écrit dans la Genèse; c'est-à-dire que l'homme se cherche tout naturellement un complément féminin, est attiré par la femme. Or, depuis la Révolution Industrielle (Française même puisque c'est elle qui l'a initiée), il existe un poor-men-bashing de la part des femmes, une tendance instituée par l'enseignement, les médias, la culture, au darwinisme social rabaissant l'homme pauvre au rang d'en quelque sorte "intouchable hindou".
Un homme pauvre, sans avenir et même pas artiste de rue les poches pleines de drogues («bitch on the men with drugs, it's usual since the sixties»), peut de ce fait avoir ressenti cette expérience universelle du rejet et même parfois de la condamnation par celles-là même qu'il aime; à ce point universelle que le philosophe humaniste existentialiste Jean-Paul Sartre l'a abordé (au sujet du poor-men-bashing) dans un livre, une pièce de théâtre en fait, intitulé "La Putain Respectueuse".
Pour ma part c'est du vécu. Mais il faut bien savoir que dans mon cas je l'ai bien cherché: j'ai rejeté le Dieu d'Abraham, Créateur de l'Univers Visible et Invisible, bien avant de connaître le rejet de la part des femmes.
De par cette expérience du rejet féminin, je ne peux qu'imaginer ce que Jésus-Christ a pu ressentir en étant rejeté et en subissant le coup monté contre lui permettant à ceux-là même qu'il aimait de le crucifier.
De cette leçon on en imagine tout autant ce que Dieu lui-même doit ressentir lorsqu'il est rejeté par l'une de ses créatures, en premier Iblis (l'Ange Déchu ou Satan), ensuite l'Humain. Mais comme l'explique le Livre de la Sagesse de Salomon (pas présent dans la Bible Protestante), Dieu aime toutes ses Créatures sinon il ne les aurait pas créées et appelle chacune d'elle à revenir à lui sans relâche.
Dieu attend de nous une réponse d'Amour, parce qu'il nous aime, telle est il me semble la leçon de cette Passion du Christ...
En quoi Jésus nous a sauvés et rendus libres?
Le nom de Jésus signifie littéralement en hébreu «Dieu Sauve», et de fait Jésus est le Messie, donc le sauveur, et on rajoute même dans la théologie protestante que Jésus nous a rendus libres. Pourquoi et en quoi?
De fait, lorsqu'on pense "croire en Dieu", ce qui est différent disons-le tout de suite de "croire en une religion", on pense pour la majorité de nos contemporains malheureusement "asservissement, soumission, perte de liberté". Or, justement, Jésus le Christ est venu nous apprendre que croire en Dieu, avoir la Foi, c'est gagner en Liberté! En fait cela ne commence pas avec Jésus, même si c'est bien lui qui en tant que Messie vient l'accomplir, mais est relaté dès les Prophètes de l'Ancien Testament (la Bible Hébraïque), et on citera entre autres Isaïe (Ésaïe).
Ainsi le prophète Isaïe relate que le Messie viendra «libérer les épaules du peuple d'Israël d'un lourd fardeau». De quel fardeau parle-t-il? Ce "fardeau" est explicité dans la Torah elle-même. En effet, Dieu y déclare au peuple juif: «je ne vous ai donné que dix Commandements mais vous n'avez pas été capables de les suivre, aussi je chargerai vos épaules d'un lourd fardeau», il s'agit des un peu plus de six cent (600) autres Lois de la Torah.
Voilà ce dont Jésus vient alléger les épaules du peuple juif, pour ne garder que les Dix Commandements primitifs résumés en les très sages "deux Lois d'Amour": amour de Dieu et amour de l'Autre.
Mais Jésus ne vient pas que libérer le Peuple Juif, il vient libérer l'Humanité toute entière toujours selon ce qui est prophétisé par Isaïe. Ce qui permet à l'Apôtre Paul de déclarer que «désormais il n'y a plus ni juifs ni païens, ni maîtres ni esclaves, ni hommes ni femmes»! Il n'y a plus que l'Humanité, une et indivisible.
En ce sens donc, il n'y a plus non plus «ni chrétiens ni non-chrétiens»; l'enseignement de Jésus impose qu'il n'y ai plus de distinction entre un humain et un autre et en ce sens nous rend égaux.
À tel point vrai que cette base inamovible des dix commandements (les dix paroles) se trouve être présente jusqu'à dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, pourtant écrite sous une époque on ne peut plus anti-cléricale et athée. Tous ces Droits Humains fondamentaux dérivent directement de l'universalité des dix commandements bibliques (que l'on trouvera en Exode chapitre 20, versets 3 à 17 inclus). Les Droits Humains ratifiés à l'ONU et écrits sous la période de la Révolution Française sont une liste allongée du résumé universel qu'en constituent les Dix Commandements bibliques du judéo-christianisme!
On peut donc le dire, l'ère chrétienne entendue non comme institution religieuse mais comme rapport entre êtres humains entre eux est de facto réalisée et indépassable sauf à retourner en arrière, à dévoluer plutôt qu'évoluer.
En ce sens, Jésus nous a rendus libres; qui plus est, Jésus étant envoyé par Dieu, c'est Dieu qui nous a rendus libres.
À tel point que je suis également libre de croire ou de ne pas croire en Dieu, ou de ne pas le respecter même si je crois qu'il existe. Cette Liberté absolue de l'Humanité, d'abord en tant que Peuple Juif ensuite en tant que Peuples de Toutes Nations, n'est pas seulement inscrite dès le christianisme, dès Jésus-Christ, mais est relatée par les Prophètes eux-mêmes.
C'est de cette liberté que naît "l'appel et l'attente de Dieu" envers chaque humain, chaque être, pris individuellement. Dieu nous appelle, il attend que nous choisissions de répondre favorablement à cet appel.
Donc, on le voit, croire en Dieu est loin d'être un asservissement mais au contraire est signe de notre Liberté acquise en Jésus-Christ!
Pour une sauvegarde de la prière du Notre Père
Il y a quelques années déjà le Pape François décidais de modifier une partie certes limitée mais néanmoins faisant sens de la prière du Notre Père.
Pour rappel, voici l'ancienne version, celle qui a mes yeux aurait dû être conservée (et j'expliquerai pourquoi après), avec le passage modifié en gras:
«Notre Père qui êtes aux Cieux, que votre Nom soit sanctifié, que votre règne vienne, que votre volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain [spirituel] de ce jour, pardonnez nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous soumettez pas à la Tentation mais au contraire délivrez-nous du Mal; car c'est à vous qu'appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, pour les siècles des siècles, Amen».
J'écrivais donc que ce passage en gras, récemment transformé en «ne nous laissez pas tomber en tentation», a tout son sens biblique, et l'enseignement de Jésus est basé sur cette même Bible.
Si l'on peut admettre que Dieu n'est pas le Tentateur, la Tentation, le Mal et que donc il ne saurait nous y "soumettre" dans le sens de "soumis à la question" comme on pouvait l'être par l'Inquisition, néanmoins je reviens ici sur un Livre de l'Ancien Testament très important pour nous éclairer ici: le Livre de Job.
Qu'y est-il conté? Que Satan, l'ange déchu, se promène au Royaume des Cieux pour y rencontrer Dieu; qu'il y discute avec Dieu et à égalité avec Dieu de la dévotion et des multiples actions de grâce de Job envers le Seigneur et suggère que cela n'est peut-être pas étranger à sa condition plus que confortable sur Terre. Satan propose ensuite à Dieu de lui permettre de "tester", "de lui soumettre" Job. Ce que Dieu accepte.
Donc, en le Livre de Job, on voit bien Dieu qui soumet Job au Tentateur, à la Tentation donc, dit au féminin.
À la limite, si on voulait absolument remplacer cette partie de la prière il serait plus juste de prier «ne permettez pas que nous soyons soumis à la Tentation»; car pour ce qui est de ne pas y tomber je dirais que ça c'est notre propre boulot.
Homosexuels et Église Catholique Romaine
Alors j'ai un peu (beaucoup) tardé à réagir aux récentes prises de position de l'Église Catholique Romaine vis-à-vis de l’accueil des homosexuels en son sein, et aux réactions diverses et souvent absurdes du monde homosexuel à celles-ci. C'est que justement ces prises de positions de l'Église étaient diverses car elles concernaient divers aspects, des plus logiques aux plus incompréhensibles.
Car, comme me le rappelait à juste titre ma "paroissienne-contact" dans ma démarche avortée (aïe ici le mot est malheureux) de première communion devant être obligatoirement accompagnée pour les adultes de la confirmation, «une religion ne se fait pas à la carte, ou on prend tout d'une ou bien rien»! Et de fait j'y souscris et c'est pourquoi je fais partie de l'église invisible, tendance plutôt protestante bien qu'on puisse parfaitement l’accommoder de pratiques rituelles catholiques romaines.
C'est-à-dire que si on se dit Catholique Romain on doit en accepter le catéchisme, le "grand", tel que défini dans "le Catéchisme Officiel de l'Église Catholique". C'est-à-dire principalement le fait que comme il y est écrit «seul le Magistère sait interpréter et enseigner sur les Saintes Écritures», et a donc en dernier ressort raison.
Donc que je ne saurais rien apprendre de la Bible par moi-même, que seul un Prêtre peut m'apprendre ce que j'ai à apprendre.
Démarche avec laquelle rompt radicalement le Protestantisme qui estime au contraire que, à la lecture des Lettres (Épîtres) de Paul, tout baptisé qui a pris entière connaissance de la Bible peut avoir un avis et qu'aucun avis, par ailleurs, n'est supérieur en qualité à un autre dans la mesure où il n'y a qu'un seul Esprit-Saint et qui se reçoit en quantité et qualité égale dès l'acte de baptême (seul sacrement originellement reconnu par les protestants).
Alors, pour revenir aux homosexuels, il faut bien distinguer en premier les lesbiennes des gays. Ensuite, et je me suis déjà exprimé dans une vidéo à ce sujet, même si la majorité des gays brésiliens se disent "chrétiens", voire "catholiques romains" et ne voient aucun problème à leurs actes sexuels (trouvant par contre être un "péché" que de fumer du tabac); une méditation lectio divina, de lecture personnelle de la Bible, fait découvrir que s'il n'est pas impossible à un gay d'être chrétien, il doit néanmoins bien avoir conscience que dès le moment où il se dit chrétien il doit cheminer vers une amélioration spirituelle et donc un abandon de son homosexualité.
Ce n'est là que mon avis, et qui en ce sens rejoint l'avis du Vatican.
Mais interdire à un gay qui serait ou pourrait être favorable à un tel cheminement de participer à la communion est faux-cul, est déclarer clairement que le déroulement liturgique de toutes les messes dominicales ne sont que du cinéma! En effet, en communiant je reçois le corps et le sang du Christ qui est justement destiné aux "malades", aux "pécheurs", et non aux bien-portants. Ce qu'exprime la confession publique précédant l'eucharistie où l'on reconnaît être pécheur. Le fait-on par habitude ou bien pense-t-on réellement qu'on est pécheur?
Personnellement lorsque je participe à une messe catholique romaine (ça m'arrive de temps à autres) et que je prononce cette confession publique, je pense à des péchés bien réels, en actes en paroles et en pensées, par actions et par omissions; si ce n'est pas le cas des autres catholiques présents dans l'église qu'ils se taisent donc.
Le problème est que l'eucharistie s'est transformée d'une communion entre les fidèles et Jésus en une communion d'esprit entre les fidèles entre eux seuls et l'Église. Donc l'hostie ne doit pas être touchée par des gens "impurs", des gays par exemple, ce qui est contraire aux enseignements bibliques où Jésus-Christ se laisse toucher par des impurs et ensuite les rends purs!
Si donc la condamnation de l'homosexualité me semble être une évidence, l'éviction des homosexuels de l'eucharistie me semble contraire aux enseignements du Christ. Et contraire également à la liturgie car alors tout catholique ayant prononcé la confession publique ne peut pas lui non plus recevoir l'eucharistie puisqu'il vient de se reconnaître impur!
Mais enfin, pour la faire rapide, rien n'oblige un gay chrétien à rester catholique romain s'il ne veut pas changer de mode sexuel; il peut très bien devenir Protestant. En effet les églises protestantes luthériennes et réformées acceptent depuis maintenant une bonne dizaine d'années de bénir les couples homosexuels. S'il n'y a pas mariage c'est tout simplement car ces églises ne pratiquent pas le mariage ni même pour les hétérosexuels. Bénir un couple est le plus haut sacrement prévu pour la formation d'un foyer familial dans le protestantisme luthérien réformé.
C'était le cas pour l'entièreté du protestantisme à la base, mais des affaires d'argent à gagner ont fait que certaines tendances protestantes se sont mises à pratiquer des "mariages" (les évangéliques par exemple).
Utile la Prison?
J'ai publié voici maintenant pas mal de temps une brochure intitulée "Utile la Prison?". Alors évidemment poser la question c'est déjà y répondre.
Je n'ai pas l'éloquence d'un avocat mais je dirais que je préférerais qu'un criminel plutôt que de passer des années en prison pour rien sinon être encore plus salaud à sa sortie, passe des années face, selon son crime, à des professeurs, des éducateurs, des psychologues, des psychiatres, des sexologues et change complètement de mentalité.
Quand on est adulte on n'est plus à la cours de récréation où un prof., un pion, vient te dire «toi t'as pas été sage, au coin pendant un quart d'heure!».
Ainsi Marc Dutroux a été condamné à 30 ans de réclusion, peine maximale en Belgique. Le réquisitoire contre la peine de mort a déjà été fait par Robert Badinter en France, ce réquisitoire continue dans le monde et principalement aux USA où l'on découvre grâce aux nouvelles techniques de recherche de traces d'ADN de plus en plus de cas de gens qui ont été assassinés par la "Justice" par peine de mort et qui se révèlent avoir été innocents des crimes dont on les accuse! Cela se suffit à soi-même je pense.
Oui, Marc Dutroux a été condamné à de la prison, seulement comme je l'explique et j'explique aussi pourquoi dans cette brochure, la Prison est une "peine" inutile et il faudrait d'ailleurs en finir avec la notion de "peine" de "punition" de "t'as pas été sage, au coin!". Car comme on l'a pas traité, et nul doute que la pédophilie est un phénomène psychiatrique qui relève de la sexologie et donc se traite, car par ailleurs après ses 30 ans de prison il sera de facto libéré, il sera libéré toujours pédophile!
Ce qui fait dire aux populos «qu'il reste en prison», «avec nous il n'en sortira pas». Or nous sommes en démocratie, ou en tout cas censés l'être, donc il y a un principe supérieur aux émotions fut-ce relayées à force d'affect par les médias, c'est le principe du Droit et de son respect. 30 ans c'est 30 ans pas plus!
Il n'a pas changé, certes mais la faute à qui? Pas à lui. À ceux parmi tous les législateurs (les politiciens donc) qui ne se sont jamais demandé si la prison servait réellement à quelque chose et s'il ne fallait pas la remplacer par quelque chose d'autre.
Je veux bien que ce soit un chantier de plusieurs dizaines d'années, mais on n'a même pas encore trouvé bon de l'initier.
Et enfin à ceux qui prendraient les prisonniers pour des fabuleux héros type "Robin des Bois" qui soi-disant en feraient voir jusqu'à la mort à des violeurs et des violeurs d'enfants encore pire; détrompez-vous!
En effet, au moins un témoignage d'un ex-prisonnier me fait dire que si ce violeur est belge certes il passera un mauvais quart d'heure en prison mais s'il est arabe rien ne lui arrivera! En effet, ce prisonnier avait rencontré à la prison de Forest un arabe qui ne cachait à personne d'être là pour viol incestueux sur mineure d'âge et jamais celui-ci n'a eu de problèmes avec quiconque au sein de la prison! C'est que tu comprends mon frère c'est écrit dans le Coran...
C'est qu'il ne faut pas attendre d'impartialité, d'égalité de jugement de la part de justiciables qui à travers les Tribunaux n'ont appris que la fausseté du dogme selon lequel "tout le monde est égal en Droit".
En effet, ce présupposé des Droits de l'Homme n'est pas d'application en Belgique (et j'y ajouterai la notion de "double peine" abordée dans cette brochure) ni même en France!
En effet: Tariq Ramadan s'est retrouvé incarcéré dès la première accusation de viol et l'est maintenant depuis des mois alors que à chaque audition (trois maintenant) les dires des plaignantes étaient disqualifiés et pendant ce temps Luc Besson ne subit pas le même sort du tout. Normal l'un est perçu comme "un affreux théoricien islamiste" (ce qu'il n'est pas), l'autre comme le fleuron de la Culture Française.
Utile la Prison? : Mise-à-jour le 25/02/2021
Récemment (il y a quelques années), en réaction à la question "utile, la prison?", le monde judiciaire a trouvé bon d'argumenter que la peine de prison était utile car elle permettait d'isoler le délinquant du milieu criminogène qu'il fréquentait quotidiennement.
J'aurai face à cela deux remarques, une humoristique et une seconde plus réaliste.
1. Si tel était l'utilité de la prison alors on ferait bien d'y envoyer tous ceux qui suivent une quelconque cure de désintoxication à quelque addiction que ce soit (tabac, alcool, drogues, jeux d'argent, jeux vidéo, achat compulsif, etc.). Pourquoi n'est-ce pas le cas puisque la prison se révèle si utile que ça?
2. La réalité est qu'on écarte le délinquant le temps de sa peine mais qu'une fois libéré il courra directement illico-presto retrouver ses vieilles connaissances "criminogènes", qu'en plus la fusion avec ce groupe d'amis sera encore plus forte qu'avant d'autant que désormais il leur devra de ne pas s'être retrouvé clochard à sa sortie, et qu'enfin il connait désormais la différence entre Liberté et Enfermement!
Ce qui fait que désormais il n'hésitera plus beaucoup avant de tirer sur la police quand il faudra défendre sa liberté d'être... en Liberté!
Caricatures, comment penser le Blasphème pour un Croyant en Démocratie?
On l'aura compris, je veux aborder ici la décapitation d'un professeur d'Histoire-Géo en France après qu'il ait consacré un cours à la une récente du Charlie Hebdo montrant des caricatures de Muhammad.
D'abord notons que l'étude du Charlie Hebdo ne se trouve certainement pas dans le programme officiel de l'Enseignement Français pour le cours d'Histoire-Géographie. Donc ce prof sortait de son rôle.
Ensuite, soyons clairs, nous sommes en démocratie, c'est-à-dire en Liberté de Débat. Et même le Coran ne va pas contre cette liberté de débat; aucune religion si on la comprend bien ne va contre la liberté de débat. Et, face au blasphème seul un débat peut l'emporter!
Blasphémer est un acte d'incompréhension du blasphémateur envers une croyance. Si je l'injurie ou le menace physiquement, allant jusqu'à le tuer comme cela s'est passé ici, je ne réussirai à faire qu'une seule chose: l'endurcir lui et ceux qui pensent comme lui, les faire persévérer dans leur mauvaise voie car ils se sentiront persécutés.
Or il y a un naturel humain "de gauche" ou "du cœur" à préférer le persécuté au persécuteur, sans qu'on se soucie de savoir de quel côté se trouve la raison.
Face à quelqu'un qui blasphème la seule chose à faire est d'opposer non la violence persécutrice mais bien la Raison Argumentative, de telle sorte que si ce dialogue est refusé par le blasphémateur il en devienne lui-même ce qu'il est à la base: persécuteur et non plus persécuté!
Par ailleurs un tel débat peut être profitable. Je ne dois pas penser à sauver ma dignité mais à sauver celui que je pense être dans l'erreur. C'est là la seule attitude digne de Dieu, le «Miséricordieux». Comme écrit dans la partie centrale de la Sourate La Lumière: «ne vous vantez pas d'être Justes car vous ne l'êtes que pour avoir été pardonnés»!
Les vraies problématiques avec les caricatures de tous types sont de deux ordres.
1.
On nous dit «la caricature est typique de la culture française, elle date de la Révolution». Outre qu'elle n'est pas typiquement française, la caricature n'a jamais été employée pour autre chose que de propager des mensonges sur un groupe social ou un individu en particulier. On se souviendra ici des caricatures antisémites et des caricatures touchant aux personnes de la Famille Royale française. Des mensonges pour agiter le Peuple et le préparer à commettre maints délits meurtriers.
En ce sens la caricature de presse est à la photographie de presse ce que le slogan est à l'éditorial.
2.
Il faut bien admettre qu'il n'y a pas égalité dans la caricature et le blasphème. Ainsi on demande aux croyants (musulmans et chrétiens principalement) d'accepter que leur foi en fasse l'objet tout en interdisant d'user du blasphème et de la caricature contre des pans entiers de la population: juifs, homosexuels, francs-maçons, écologistes, noirs, etc.
En ce sens la caricature de par sa pratique même rend caduque le second item de la Devise Républicaine Française: l'Égalité!
Mais si être porteur de Foi est à ce prix, alors tant pis, soyons persécutés et ne devenons pas persécuteurs!
Dieu et Bonheur, une compatibilité vraiment évidente? (le Diable et le Bon Dieu)
Le Bonheur "ici-bas" est-il le lot promis par Dieu aux croyants chrétiens et musulmans (ainsi que juifs, mais là je n'en parle pas)? Quel est le sens de l'autoflagellation? S'agit-il d'"expier" ou plutôt d'"expirer"?
Il y a une différence entre syncrétisme et fusion des contraires!
L'émission juive de France 2 "À l'Origine" ("Berechit") a invité le Dimanche 26 Juillet 2020 le philosophe Franz-Olivier Giesbert (qui nous a prouvé qu'il y avait environ 7 milliards de vrais philosophes sur Terre). On y a parlé religion et même religions, Dieu et même dieux et déesses. Pas nouveau de la part de juifs comme je l'explique dans cette vidéo.
Cette vidéo, ce Prêche Pastoral, se base essentiellement sur la lecture d'abord globale de l'Ancien Testament (la compilation des rouleaux et livres du judaïsme), puis particulière car très porteuse de morale des deux Livres des Rois.
En effet, il s'agit d'édifier certes les juifs mais les chrétiens de toutes dénominations également. Et personnellement je trouve triste que la majorité des prêches et homélies qui se prononcent actuellement dans le monde chrétien n'aient pour base que des extraits du Nouveau Testament (un évangile généralement) et non plus comme nourriture principale un passage de l'AT (Ancien Testament) que pourtant nous avons conservé dans notre Bible.
C'est comme si on avait combattu le marcionisme en tant qu'hérésie, c'est-à-dire à l'époque par le feu et le fer, les flammes des bûchers et les épées, par pur principe alors qu'en fait en ne commentant que le NT (Nouveau Testament) nous lui donnons raison!
Militaire et chrétien, vraiment contradictoire?
Pour certains il pourrait apparaître que les termes « militaire » et « chrétien » sont contradictoires, et pourtant ce n’est pas pour rien qu’il y a des aumôniers militaires, des gens chargés de s’occuper des préoccupations religieuses, quelque soit la religion d’ailleurs, desdits militaires. Car en réfléchissant bien on découvre qu’il n’y a pas forcément contradiction.
Mais il est vrai que la lecture brute des textes bibliques chrétiens font apparaître de prime abord une nette contradiction. Ainsi aux Livre du Prophète Isaïe (ou Ésaïe) et évangiles. Ainsi Jésus le Messie est venu annoncer que « en ces temps désormais le loup mangera à côté de la brebis », que, selon Isaïe, les Nations ne se feront plus la guerre, etc.
Cela est vrai et doit rester le but, la fin du chemin à atteindre, pour tout chrétien y compris militaire. C’est un but mais nous ne pouvons nier le chemin ardu qui y mène et qui nécessite un genre d’hommes nommés « militaires ». Et même lorsque la Paix mondiale adviendra, que les nations et les idéologies ne se monteront plus les unes contre les autres, on aura besoin de ce genre d’hommes encore pendant un certain temps, même s’ils ne seront probablement plus nommés « militaires ». Je l’aborderai plus loin.
Je dirais qu’une nation malsaine est une nation où l’armée n’a que vocation à répliquer / attaquer / tuer. Il existe énormément de nations malsaines, dont au moins une en Occident, dans l’un de ses plus grands pays, je veux parler des USA. Dans de telles nations la seule possibilité quasiment de se montrer chrétien, d’agir en tant que militaire chrétien, mène à être considéré comme un traître à la Patrie.
Ainsi lorsque Donald Trump fut élu, un grand nombre de hauts gradés déclarèrent ouvertement que s’il donnait l’ordre d’appuyer sur le bouton rouge (l’arme nucléaire), eh bien ils ne le feraient pas ! Ce qui évidemment les enverrait en Cours Martiale et très certainement au peloton d’exécution…
Mais heureusement dans beaucoup de pays également le rôle du soldat n’est pas que tuer. Souvenons-nous que Jésus déclare clairement que « il n’y a rien de plus grand que de donner son sang pour son frère ». Et justement, dans une nation normale, le rôle du militaire est de risquer sa vie pour sauver les autres, les civils.
Bien évidemment on pensera en premier au rôle des Casques Bleus de l’ONU. Mais il y a du plus limpide ; ce qui me faisait dire plus haut que même lors de la paix mondiale on aurait encore besoin des militaires. Savez-vous par exemple qu’en Belgique on entraîne des régiments de militaires à faire du … déminage !
Démineur, un métier très risqué, rendant directement service à la population sans tuer qui que ce soit sinon en risquant de se tuer soi-même, et relevant du métier de militaire.
Mais il y a aussi les interventions récentes au Mali de l’armée française. À la fois pour protéger la population malienne mais aussi française et même mondiale. Car avec le terrorisme dit « islamiste », nous sommes entrés dans une Guerre Mondiale.
Alors, de fait, ces militaires qui risquent leur vie pour nous, tuent également. Mais ce n’est pas leur faute : les gouvernements estiment moins cher le prix d’une balle que le prix d’une stratégie visant à faire des prisonniers et ensuite désembrigader lesdits prisonniers.
Ce ne sont, de ce strict point de vue, pas les militaires qui doivent s’occuper de changer de paradigme de défense, mais bien les gouvernants.
Donc, on le voit, il n’y a pas contradiction à être militaire et chrétien.
De la bonne terre!
Sur une lecture de la Bible je suis tombé dans un passage de l’évangile de Matthieu en Matt 13.1-9 expliqué plus loin en Matt 13.18-23. Il s’agit de la parabole du semeur, qui se termine par la phrase clef : « Mais d’autres grains tombèrent dans la bonne terre et produisirent des épis » (Matt 13.8). Et je me dis soudainement, oui, vraiment, c’est quand des épis portant de bons grains poussent que l’on sait qu’il s’agit d’une bonne terre.
Ainsi on peut critiquer sur beaucoup de sujets l’Église Catholique Apostolique Romaine en tant qu’institution, mais à la vue de ses grains on ne peut nier qu’il s’agisse d’une bonne terre ! Et si je le découvre c’est grâce à l’Église Protestante, autre bonne terre.
C’est qu’une fois qu’un épi a porté du grain, le vent s’empresse de porter ces grains partout où il le peut, et donc de l’épi catholique romain le vent a porté des grains dans une autre bonne terre, faisant naître l’épi protestant réformé. L’un ne peut se concevoir sans l’autre.
Les épis produits ne sont pas limités d’ailleurs à la simple, mais nécessaire, évangélisation. Et c’est là qu’on voit la qualité du grain. L’évangélisation et le catéchisme certes, mais aussi toutes les œuvres tant catholiques que protestantes : écoles, hôpitaux ou dispensaires de soins, ONG de tous types, aide aux pauvres, aide alimentaire envers le « tiers-monde et le quart-monde » (qui représentent en fait le ¾ monde), etc.
Deux bonnes terres, se devant beaucoup l’une par rapport à l’autre et ce dans les deux sens.
En réalité, bien que de catéchisme protestant, je n’ai jamais été un iconoclaste au sens premier du mot. C’est-à-dire qu’à mes yeux, et il faut savoir reconnaître au moins ce mérite, comme je l’ai déjà dit maintes fois, les églises (bâtiments) catholiques du fait de leur architecture recherchée, leur majesté, leurs vitraux riches de sens, leurs statues ou statuaires et leurs monuments, sont une nourriture pour l’esprit et donc font œuvre d’évangélisation silencieuse.
D’un autre côté, le protestantisme et sa lecture interprétative en langage usuel de la Bible, du fait même de faciliter cette lecture (invention de l’imprimerie et usage des langues civiles), de la prôner comme une habitude, de ne pas la soustraire au Libre Examen, d’en promouvoir l’interprétation dans un sens global, fait œuvre d’affermissement personnel du chrétien (nouveau ou ancien).
À côté de cela, de cette évangélisation et affermissement, il y a les œuvres communes au catholicisme romain et au protestantisme de la lutte contre l’esclavage, de la lutte pour les droits civiques et contre le racisme. Le pasteur Martin Luther King en est une figure martyre et emblématique mais pas que lui.
N’oublions pas tout ce que le Monde Profane et souvent athée doit aux chrétiens. La Renaissance et l’Humanisme côté catholique certes mais aussi ne fut-ce que pour aujourd’hui la House (ou Housemusic), la Disco, le Funk, la Soul, le Jazz, etc. issus pour ceux-ci des églises protestantes principalement baptistes, seuls lieux où les Noirs pouvaient apprendre et donc jouer de la musique !
Bref, si l’on ne peut certes nier les dérives des institutions ecclésiales (toutes), des pires tels les crimes pédophiles, aux actuelles tels l’abus spirituel et l’appropriation, le vol au Peuple, du Christ, on ne doit pas néanmoins jeter le bébé avec l’eau du bain.
Car, comme écrit plus haut, il s’agit de bonne terre !