heresies
Le débat entre Constantin et Arius n'était-il pas inutile?
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Tous les lecteurs de ce blog le savent, jusqu'ici je faisais grand cas d'un des points de l'arianisme qui me semblait important: la nature "véritable" du Christ, homme ou dieu?
Ce n'est un point qui est devenu exacerbé et important aux yeux des Églises Catholiques Romaines et Protestantes qu'avec l'apparition de l'Islam qui admet Jésus comme Messie mais non comme Dieu. À notre époque de relance de la conversion mondiale tant par les protestants que par les catholiques romains (les orthodoxes étant beaucoup moins prosélytes) ce sujet revient sur le devant de la scène, cette fois non plus comme point de débat entre ariens et constantiniens mais entre chrétiens et musulmans.
Néanmoins ce débat millénaire initié par Arius a-t-il, à la lecture des Prophètes (qui sont tous reconnus par l'Islam d'ailleurs), une réelle utilité?
Si je lis le Prophète Ésaïe (ou Isaïe), en Es 9.5 on peut lire: Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l'appellera Admirable-Conseiller, Dieu Tout-Puissant, Père éternel, Prince de la Paix.
Donc, puisqu'il a été prophétisé grosso-modo un millénaire avant Constantin que Jésus-Christ serait appelé «Dieu», aller contre ce fait serait aller contre la prophétie et tout débat à ce sujet est clairement inutile sauf pour cadrer certains concepts.
Cadrer par exemple le concept de «Marie mère de Dieu», un concept qui cette-fois divise catholiques romains et protestants; et non sans raisons. Car qui peut se dire "mère d'un dieu" sinon une déesse? D'où la dérive vers une Marie-Déesse déjà évoquée ici.
Sur ce sujet on se reportera aux catéchismes chrétiens qui veulent que Jésus-Christ (Messie) soit «à la fois Vrai Homme et Vrai Dieu». S'il est "Vrai Homme" c'est bien pour être né de la Vierge Marie. Donc Marie est «mère du Christ»; et s'il est "Vrai Dieu" c'est bien non pas par nature génétique ou biologique (ce que ne comprennent pas toujours les musulmans lorsqu'on parle de "Fils de Dieu") mais bien pour avoir été conçu du Saint-Esprit, c'est à dire de "Dieu le Père".
En dehors de cela, et dans l'absolu, il n'y a pas à être choqué d'entendre Jésus le Christ être qualifié de Dieu.
Mais est-il «Dieu le Père fait chair» pour autant? Quels éléments nous permettent de répondre à cette question?
Premièrement et simplement on doit bien être d'accord sur le fait que, contrairement à Satan, Dieu ne trompe pas. C'est-à-dire que Dieu ne saurait mentir ni par action ni par omission.
Or que dit Dieu de Jésus-Christ? Rappelons-nous du baptême de Jésus par Jean le Baptiste. Lorsque Jésus sort de l'eau, une voix, celle du Seigneur, se fait entendre et déclare: «voici mon fils bien aimé en qui j'ai mis toute ma joie» et non pas «me voici parmi vous» ou «voici le corps dans lequel je vais habiter»!
Donc le débat d'Arius, ne s'opposant pas au fait de qualifier Jésus de divinité mais bien s'opposant au fait d'identifier Jésus avec le Dieu Unique fait chair, est en ce sens tout-à-fait utile.
Caricatures, comment penser le Blasphème pour un Croyant en Démocratie?
On l'aura compris, je veux aborder ici la décapitation d'un professeur d'Histoire-Géo en France après qu'il ait consacré un cours à la une récente du Charlie Hebdo montrant des caricatures de Muhammad.
D'abord notons que l'étude du Charlie Hebdo ne se trouve certainement pas dans le programme officiel de l'Enseignement Français pour le cours d'Histoire-Géographie. Donc ce prof sortait de son rôle.
Ensuite, soyons clairs, nous sommes en démocratie, c'est-à-dire en Liberté de Débat. Et même le Coran ne va pas contre cette liberté de débat; aucune religion si on la comprend bien ne va contre la liberté de débat. Et, face au blasphème seul un débat peut l'emporter!
Blasphémer est un acte d'incompréhension du blasphémateur envers une croyance. Si je l'injurie ou le menace physiquement, allant jusqu'à le tuer comme cela s'est passé ici, je ne réussirai à faire qu'une seule chose: l'endurcir lui et ceux qui pensent comme lui, les faire persévérer dans leur mauvaise voie car ils se sentiront persécutés.
Or il y a un naturel humain "de gauche" ou "du cœur" à préférer le persécuté au persécuteur, sans qu'on se soucie de savoir de quel côté se trouve la raison.
Face à quelqu'un qui blasphème la seule chose à faire est d'opposer non la violence persécutrice mais bien la Raison Argumentative, de telle sorte que si ce dialogue est refusé par le blasphémateur il en devienne lui-même ce qu'il est à la base: persécuteur et non plus persécuté!
Par ailleurs un tel débat peut être profitable. Je ne dois pas penser à sauver ma dignité mais à sauver celui que je pense être dans l'erreur. C'est là la seule attitude digne de Dieu, le «Miséricordieux». Comme écrit dans la partie centrale de la Sourate La Lumière: «ne vous vantez pas d'être Justes car vous ne l'êtes que pour avoir été pardonnés»!
Les vraies problématiques avec les caricatures de tous types sont de deux ordres.
1.
On nous dit «la caricature est typique de la culture française, elle date de la Révolution». Outre qu'elle n'est pas typiquement française, la caricature n'a jamais été employée pour autre chose que de propager des mensonges sur un groupe social ou un individu en particulier. On se souviendra ici des caricatures antisémites et des caricatures touchant aux personnes de la Famille Royale française. Des mensonges pour agiter le Peuple et le préparer à commettre maints délits meurtriers.
En ce sens la caricature de presse est à la photographie de presse ce que le slogan est à l'éditorial.
2.
Il faut bien admettre qu'il n'y a pas égalité dans la caricature et le blasphème. Ainsi on demande aux croyants (musulmans et chrétiens principalement) d'accepter que leur foi en fasse l'objet tout en interdisant d'user du blasphème et de la caricature contre des pans entiers de la population: juifs, homosexuels, francs-maçons, écologistes, noirs, etc.
En ce sens la caricature de par sa pratique même rend caduque le second item de la Devise Républicaine Française: l'Égalité!
Mais si être porteur de Foi est à ce prix, alors tant pis, soyons persécutés et ne devenons pas persécuteurs!
Il y a une différence entre syncrétisme et fusion des contraires!
L'émission juive de France 2 "À l'Origine" ("Berechit") a invité le Dimanche 26 Juillet 2020 le philosophe Franz-Olivier Giesbert (qui nous a prouvé qu'il y avait environ 7 milliards de vrais philosophes sur Terre). On y a parlé religion et même religions, Dieu et même dieux et déesses. Pas nouveau de la part de juifs comme je l'explique dans cette vidéo.
Cette vidéo, ce Prêche Pastoral, se base essentiellement sur la lecture d'abord globale de l'Ancien Testament (la compilation des rouleaux et livres du judaïsme), puis particulière car très porteuse de morale des deux Livres des Rois.
En effet, il s'agit d'édifier certes les juifs mais les chrétiens de toutes dénominations également. Et personnellement je trouve triste que la majorité des prêches et homélies qui se prononcent actuellement dans le monde chrétien n'aient pour base que des extraits du Nouveau Testament (un évangile généralement) et non plus comme nourriture principale un passage de l'AT (Ancien Testament) que pourtant nous avons conservé dans notre Bible.
C'est comme si on avait combattu le marcionisme en tant qu'hérésie, c'est-à-dire à l'époque par le feu et le fer, les flammes des bûchers et les épées, par pur principe alors qu'en fait en ne commentant que le NT (Nouveau Testament) nous lui donnons raison!
De l'abus spirituel
L'abus spirituel est défini par l'Église Catholique Romaine (Vaticane donc) elle-même comme étant l'acte par lequel quelqu'un auto-proclame détenir la Vérité indiscutable hors textes bibliques et donc s'érige de ce fait entre Dieu et les hommes. Or n'est-ce pas ce que fait très exactement l'Église en tant qu'institution?
Enfin une petite note tout de même importante:
Si le terme «arianistes» est certes très présent dans la littérature Néo-New-Age; il est totalement absent du dictionnaire. Le dictionnaire utilise pour désigner les arianisants, les partisans de la doctrine d'Arius, le terme «ariens», avec "i" et non "y"; il s'agit effectivement du terme exact.
Pour savoir si vous lisez de la littérature informative sérieuse et non des fake news (New-Age), lisez donc bien s'il y est question d'ariens ou d'arianistes; de même s'il est question des «solstices» de printemps et d'automne, qui n'existent pas car ce sont des équinoxes à ces moments précis de l'année contrairement aux solstice d'été et d'hiver.
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